Burkina : Des syndicats de la santé tirent  la sonnette d’alarme

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Les Syndicats de la F-Santé réclament depuis un certain temps, la mise en œuvre de la loi portant Fonction Publique Hospitalière (FPH), adoptée en Décembre 2017. Ils ont tenu le mardi 3 décembre 2019 une conférence de presse, pour dénoncer la coupure abuse de salaire dont ils sont victimes du fait des grèves qu’ils ont menées.

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Face à la lenteur de la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 31 janvier 2018, le syndicat de la F-Santé a entrepris des actions telles que des grèves pour attirer l’attention du gouvernement. Ces actions leur ont valu une rétention sur leur salaire.

« Au regard de la situation sécuritaire avec le regain de violence et prenant en compte le nouveau chronogramme d’application de la FPH ainsi que la reprise des travaux sur la finalisation de certains textes d’applications, nous avons décidé de suspendre notre grève à partir du 04 Novembre 2019. Et ce malgré la coupure abusive dont nous avons été victimes en octobre, cela dans l’hypothèse que celle-ci soit une erreur qui sera vite corrigée en novembre. En constatant la poursuite des retenues abusives sur les salaires des agents de santé malgré les réclamations déposées en début octobre, nous décidions d’aller en grève le 20 novembre pour 10 jours sur un préavis dûment déposé », lit-on dans une déclaration du syndicat de la F-Santé parvenue à Burkina 24.

Pour apaiser la tension qui règne, le syndicat de la F-Santé s’est engagé avec le haut conseil du dialogue social et le gouvernement dans un processus de trêve sociale. Le 19 novembre 2019, le ministre de la fonction publique s’est engagé dans les médias, à rembourser les retenues opérées sur les salaires.

« Nous devenons un danger pour la population en tant que soignants »

« On ne fera pas de retenues pour les jours qui ont été travaillés. Deuxième élément qu’il convient de retenir, c’est qu’au Burkina, on applique le principe du 30e indivisible. Même si vous faites une grève de 30 minutes dans la journée, on vous fait une retenue de salaire d’une journée. C’est ce principe qui sera appliqué. Un jour non travaillé, c’est ce jour qui sera coupé et non le mois. Nous avons convenu là-dessus parce que ce sont les principes qui encadrent les retenues pour fait de grève au Burkina », a affirmé Séni Ouédraogo, selon la F-Santé.

« Cela fait 3 mois que nos soldes en banque sont négatifs », selon eux. Et ils ajoutent : «nous devenons un danger pour la population en tant que soignants et nous ne voulons pas courir de risque pénal de poser de faux diagnostics ou de faire des soins inappropriés ».

Les syndicats de la F-Santé invitent par ailleurs l’ensemble des sages-femmes, les infirmiers, les administratifs et les médecins à rester sereins malgré l’arbitraire. Ils affirment qu’ils sont légalistes et adhèrent au principe de retenue pour fait de grève, respectueux du droit positif burkinabè.

Les syndicats de la F-Santé sont composés du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB), le Syndicat des Sages-Femmes et Maïeuticiens et Accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), le Syndicat Autonome des Infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB) et le Syndicat des Administrateurs des Hôpitaux (SYNTAHSS).

Eliette ZOUNGRANA (Stagiaire)

Burkina 24

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