La plume de Kanadèle – Quand le retard de mariage devient un cauchemar pour les jeunes filles

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Nos sociétés n’ont pas toujours été tendres avec les femmes et ce depuis des lustres. Même si les temps ont changé, même si nous sommes en plein 21e siècle, certaines mentalités restent ancrées en nous. Notamment l’âge auquel  « une jeune fille de bonne famille devrait normalement être casée ».

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Nous sommes en début d’année 2020. Beaucoup de personnes sont entrées dans cette nouvelle année avec de nouvelles résolutions, de nouveaux projets de vie tout en priant que le ciel leur soit favorable. Parmi ces personnes, il y a beaucoup de  jeunes filles, surtout trentenaires la plupart, qui ont entamé l’année avec la boule au ventre. Cette épineuse question du mariage.

Le dernier week-end de 2019 a vu la célébration de milliers d’unions, les murs Facebook ont été inondés de photos aussi belles les unes que les autres. Des couples ont partagé leur amour au grand jour. Ces jeunes filles ont été témoins de ces parades nuptiales, leurs parents aussi ! Ah les parents !

« À quand le tien ? ».  Cette fâcheuse question que les tantes prennent un malin plaisir à lancer à toutes les cérémonies de mariage.

Aujourd’hui encore dans notre société, une jeune trentenaire qui a un emploi stable mais qui n’est pas mariée devient la risée non seulement de sa propre famille,  mais aussi de son quartier. Et lorsqu’elle est encore en recherche d’emploi pour ne pas dire au chômage, là c’est double peine.

Ce phénomène conduit certaines jeunes filles à se lier au premier lascar irrespectueux de la valeur féminine qui veut bien les épouser sans amour juste pour échapper à cette pression sociale lourde sur leurs faibles épaules.

Ce phénomène a engendré beaucoup de souffrance dans certains foyers, faisant des malheureuses silencieuses et par ricochet des enfants désorientés.

Les fêtes de fin d’année sont un motif de joie en général et de reconnaissance pour tous ceux qui ont passé l’année en bonne santé. Ces mêmes fêtes peuvent être source d’angoisse pour ces célibataires qui se demandent encore à quand leur tour. Beaucoup afficheront des sourires au grand jour mais dans le secret des larmes silencieuses.

Notre société a enfermé la femme dans ses deux rôles d’épouse et de mère. Celles qui essayent de se hisser au-dessus de la mêlée et de prouver que la femme a bien plus à donner au monde, sont souvent jugées sévèrement.

Chers parents, soyez indulgents avec vos filles. Leur valeur ne se limite pas seulement au port du nom d’un autre. Nous sommes en 2020, les temps ont changé. Les jeunes filles ont plus à donner. Elles ont leur mot à dire à propos de la gestion de la cité. Elles ont des idées à véhiculer, les mentalités doivent évoluer. Ne les enfermez plus dans des rôles prédéfinis, laissez-les prendre leur envol. Bénissez-les tout simplement et vous verrez le résultat.

Toutes les femmes ont une valeur inestimable. Qu’elles soient jeunes ou vieilles, mariées ou célibataires, intellectuelles ou pas, grandes ou petites, fonctionnaires ou au foyer, elles ont chacune quelque chose à apporter à ce pays.

Excellente année 2020 à tous et toutes les Burkinabè. Que cette nouvelle décennie voit notre pays se développer de façon accrue avec une participation sans précédent de toutes les filles de la terre des Hommes intègres.

Dieu bénisse le Burkina Faso !

Kanadèle ZONGO

Chroniqueuse pour Burkina24

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