Lutte contre le terrorisme : Des ministres et acteurs du G5 Sahel affûtent l’arme de la culture

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Estimant que la réponse militaire ne peut être la seule alternative dans la lutte contre le terrorisme, les ministres en charge de la culture du G5 Sahel se sont réunis à Ouagadougou pour des échanges. Cette rencontre avait pour thème « contribution de la culture à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent au Burkina ».

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 Du 15 au 17 janvier 2020, les différents acteurs des pays du G5 Sahel ont proposé des solutions dans la lutte contre l’extrémisme violent. A l’issue de la rencontre, ce 17 janvier, des appels ont été lancés à l’endroit des chefs d’Etat du G5 Sahel.

Les artistes et écrivains ont appelé à la mise en place d’un programme spécial culture dans la région du G5 Sahel afin d’appuyer et accompagner les initiatives nationales et régionales. « Il faut doubler le budget du ministère de la culture pour qu’il puisse accompagner les acteurs de la culture, car ce sont eux sur le terrain, qui peuvent mettre du sens, de la valeur et la puissance encore, parce que l’esprit de ceux qui sont radicalisés est complètement bousillé par des discours haineux, radicaux et la terreur », a affirmé Etienne Minoungou, conteur.

Les leaders coutumiers ont également exprimé leur préoccupation face à la crise sécuritaire, aux défis et enjeux des actes terroristes. Pour l’Emir du Sahel, le dialogue et la sensibilisation qui sont des méthodes douces peuvent contribuer à régler tout problème, en l’occurrence le terrorisme.

 « Les personnes qui ont été enrôlées ne l’ont pas été par la force ni par les armes, mais, par les méthodes douces. Nous pouvons donc avoir le langage de déradicalisation et c’est par la connaissance de notre culture que nous le pouvons », a affirmé l’Emir.

« Nous sommes de diversités culturelles au Burkina Faso, malheureusement nous avons toujours suivis l’instruction et non l’éducation de nos valeurs culturelles endogènes », a-t-il ajouté. 

Les ministres en charge de la culture du Mali, la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Burkina ont par ailleurs fait une déclaration dénommée déclaration de Ouagadougou. Ils y réaffirment la nécessité de la promotion des systèmes de valeurs en partage au sein des communautés pour la paix et le développement durable.

« Nous décidons par le biais de la coopération Sud-Sud, de conjuguer nos compétences, nos ressources et nos expériences en vue de la prise en compte effective des systèmes de valeurs culturelles partagées, de manière à assurer leur utilisation pour construire un vivre ensemble harmonieux dans notre espace commun », ont-ils signé dans la déclaration commune.

Pour le premier ministre burkinabè, Christophe Dabiré, « à partir de cette rencontre, les pays du G5 sahel vont travailler à faire en sorte que la culture fasse partie des politiques publiques que l’on prend en charge en vue de combattre l’extrémisme violent, de combattre et gagner la victoire contre le terrorisme ».

Il a assuré que toutes ces déclarations seront transférées auprès du président du Faso, qui va regarder avec ses pairs pour que les décisions fortes soient prises pour accompagner les hommes et ministres de la culture, afin que la culture participe aux efforts de lutte contre le terrorisme dans les différents pays.

A l’occasion de la clôture de cette conférence, un accord de coproduction entre le Burkina et le Sénégal a été signé. Cet accord se veut bénéfique pour les professionnels du cinéma et des populations des deux pays

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

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