Déplacés internes : Le cri du cœur du maire de Kaya

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Présent à Ouagadougou le 4 février 2020 pour assister à la signature d’une convention de don d’ambulances à l’endroit de sa commune par l’Ambassade du Japon, le maire de la commune de Kaya, Boukaré Ouédraogo, a saisi l’occasion pour évoquer les difficultés rencontrées par sa commune qui est confrontée à un flux de déplacés internes.

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Malgré le fait que sa commune ne fait pas l’objet d’attaques terroristes, le maire de Kaya, Boukaré Ouédraogo estime que Kaya est devenu « le berceau des déplacés internes ».

Selon Boukaré Ouédraogo, la commune de Kaya compte à ce jour plus de 320 000 déplacés internes. Et le logement, l’alimentation et la santé de ces déplacés sont les défis auxquels fait face la commune.

« Ils dorment là où la nuit les trouve »

Le premier responsable de la commune lance un appel aux bonnes volontés afin de leur venir en aide pour la prise en charge de ces déplacés. Selon lui, la commune, à elle seule, ne peut pas prendre en charge toutes ces personnes.

« On est tellement débordé. On est débordé parce que la population déplacée triple la population autochtone de Kaya. Actuellement si tu arrives à Kaya, c’est compliqué. Les déplacés sont désorientés. Ils dorment là où la nuit les trouve », a déploré Boukaré Ouédraogo. 

Tout en saluant les efforts des Forces de défense et sécurité sur le terrain, le maire a lancé un appel aux autorités afin qu’une solution soit trouvée à la situation avant qu’il ne soit trop tard. 

« Je salue les efforts des FDS (Forces de défense et de sécurité, ndlr) qui mouillent le maillot sur le terrain. Mais beaucoup de choses restent à faire. Il y a la saison des pluies qui vient. Comment gérer plus de 320 000 déplacés au centre-ville de Kaya ? Actuellement, ils arrivent à dormir un peu partout, mais pendant la saison pluvieuse où est ce qu’ils vont dormir ? », s’interroge l’édile. 

Pour finir, Boukaré Ouédraogo, qui estime que « l’heure est grave », invite à une réflexion urgente afin de pouvoir mieux gérer les déplacés et permettre à tous les élèves de Kaya de connaitre une prochaine rentrée scolaire normale. 

« … à la rentrée scolaire, on aura du mal à les vider … »

« Si on ne commence pas à conjuguer les efforts et prendre des initiatives pour gérer la question de logements des déplacés, on aura des problèmes. Imaginez que tous ces déplacés occupent toutes les écoles de Kaya, à la rentrée scolaire, on aura du mal à les vider afin que les élèves puissent regagner les classes », prévient Boukaré Ouédraogo.

Amadou ZEBA (Stagiaire)

Burkina 24

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