La gestion du capital humain : La relation de travail en temps de crise

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Au regard des évènements actuels qui amènent nos gouvernants à prendre des décisions et mesures exceptionnelles (confinement, fermeture d’établissements et lieu accueillant du public, couvre-feu dans certains cas) les entrepreneurs et professionnels de la gestion du capital humain sont mis à contribution pour d’une part veiller à la survie de leurs entreprises, mais aussi à la protection de leur capital humain.

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Dans certains cas, l’entrepreneur fera le choix de se séparer purement et simplement de son personnel pour protéger son investissement financier, dans d’autres cas il essaiera de protéger son investissement en capital humain.

Comme à l’accoutumé, nos dirigeants, dans la précipitation et probablement par mimétisme avec le colon ont tendances à décider de demi-mesures sans tenir compte des implications et externalités négatives de celles-ci.

Très clairement : Les décisions visant à protéger la population contre elle-même est bonne en soi, les options visant à limiter les externalités négatives doivent également accompagner ces décisions exceptionnelles.

En matière de relation contractuelle, qu’advient-il de la relation entre un employeur et son personnel, lorsqu’il est contraint de « fermer » boutique pour cas de force majeure ?

L’administration prévoit-elle des mesures de protection des investissements et des emplois dans ces conditions ? La réponse à ce jour est non !

Quelques pistes de réflexion et des options peuvent toutefois être envisagées :

  • Maintien des emplois et des salaires pendant la durée de l’état d’exception (qui ne saurait raisonnablement durer plusieurs mois) ;
  • Suppression des impôts et taxes sur les salaires versés et perçues durant cette période ;
  • Compensation des employeurs dans la proportion des salaires nets versés par des mesures fiscales (remboursement sur la TVA, l’impôt sur les bénéfices, ou les multiples autres impôts,…) ;

Sans ces mesures d’accompagnement de quelles options disposent les parties ?

  • Suspension ou rupture de la relation contractuelle pour cas de force majeure ;
  • Rupture de la relation contractuelle pour motif économique ;

Il est clair que ces options impliquent une perte de revenu pour les salariés, pour l’entreprise qui ne dispose plus de personnel pour relancer l’activité, pour la nation qui ne perçoit plus de contributions de ces deux parties.

Il est grand temps que nous REFLECHISSIONS PAR NOUS-MEME, en fonction de nos réalités et de nos contextes économiques et sociaux. L’expérience nous a démontré que nous sommes de médiocres copieurs mais que nous sommes toutefois capables de créativité et d’ingéniosité. Alors servons nous de nos compétences pour créer et non plus imiter afin de permettre notre propre survie.

Ouagadougou, le 27/03/2020


BIOGRAPHIE

Omar KONATE, économiste de formation a fait l’essentiel de sa carrière dans le domaine de la gestion du capital humain dans des organisations privées et internationales. Il est à présent Directeur général de K. People International, un cabinet qu’il a fondé en 2015.

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Rédaction B24

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