Elections au Burkina Faso : Le CFOP s’interroge sur le lieu de vote des déplacés internes

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L’opposition politique burkinabè a tenu son habituel point de presse animé conjointement par Dr Jean-Hubert Bazié, président de la Convergence de l’espoir et Boubakar Diallo, président du Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso ce mardi 2 juin 2020. A l’ordre du jour, l’assassinat de 50 citoyens dans les régions du Nord et du Centre-Est, la distribution de CNIB par l’ONI, la reprise des activités pédagogiques pour les classes d’examen et le lancement de la campagne agricole 2020-2021.

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Les premiers responsables de la Convergence de l’espoir et du Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso se sont prononcés, ce mardi 2 juin 2020 à Ouagadougou, sur la situation socio-politique et économique du Burkina. Plusieurs sujets d’actualité étaient à l’ordre du jour. 

Déplorant l’aggravation de la situation sécuritaire du pays, Dr Jean-Hubert Bazié a affirmé que le pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) est un frein à la victoire du Burkina contre ses ennemis. « C’est pourquoi les Burkinabè doivent avoir l’audace de le sanctionner aux élections, pour redonner à notre pays toutes les chances de s’en sortir », a-t-il dit.

L’opposition a par ailleurs salué l’arrestation de Jean-Claude Bouda, ancien ministre de la défense. Elle a tenu à féliciter le Réseau national de lutte contre la corruption (RENLAC) dans sa démarche. Le CFOP dit cependant rester sur ses gardes. « L’opposition reste toutefois prudente, sachant qu’à tout moment, le régime en place peut mettre la main sur la justice et empêcher que se tienne un procès pédagogique », a ajouté le président de la convergence de l’espoir, Jean-Hubert Bazié. Le CFOP a encouragé la justice à s’intéresser à d’autres dossiers tels que les mines, le foncier et les infrastructures.

Pour une transparence des élections couplées de novembre 2020…

Pour ce qui est de la distribution des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB), l’opposition a dénoncé que « des actes assimilables à de la manipulation visant à empêcher certains votes ont été dûment constatées ». Le président de la Convergence de l’Espoir a affirmé qu’à Garango, une dizaine de CNIB de personnes qui souhaitaient s’enrôler affichaient des données de personnes résidant à Pouytenga. Il a poursuivi en révélant que d’autres CNIB nouvellement établies n’apparaissent pas dans la base de données de l’Office national d’identification (ONI).

Face à cette situation, l’opposition « met en garde Aristide Béré, le directeur général (DG) de l’ONI ». « Le doute est d’autant plus fort que le DG actuel de l’ONI est celui-là même qui, en tant que DG des libertés publiques, a mis illégalement les nouveaux statuts de l’UPC aux frondeurs de ce parti d’opposition », a-t-il renchéri.

Selon lui, l’ONI ne saurait être officine partisane. L’opposition compte se donner d’autres moyens de faire cesser la distribution des CNIB, si rien n’est fait dans les brefs délais. « Cela y va de la crédibilité et de la transparence des élections couplées du 22 novembre, dont les enjeux sont vitaux pour notre pays », a-t-il confié.

Quid de la campagne 2020-2021 ?

Pour les élections à venir, Boubakar Diallo a rassuré que campagne sera battue dans toutes les zones possibles. « Que cela soit dans les zones libres ou que cela soit dans une zone d’insécurité », a-t-il précisé.

Il a également appelé la Commission électorale indépendante (CENI) à éclairer la population sur le cas des personnes qui ont quitté leurs localités respectives à cause de l’insécurité. « Dans quelle circonscription vont-ils voter ? Pourront-ils voter dans des bureaux de vote délocalisés ? Ou devront-ils voter là où ils se trouvent ? Ce sont les deux problèmes qui se posent maintenant. Ça sera des bureaux de votes délocalisés ou intégrés ? », S’est-il interrogé.

Par rapport à la reprise des activités pédagogiques pour les classes d’examen, le président du Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso a invité le gouvernement à situer l’opinion nationale sur le sort réservé aux élèves se trouvant dans les zones d’insécurité et ceux se trouvant dans la liste des déplacés internes.

Pour l’heure, concernant la rentrée agricole prévue pour 2020-2021, l’opposition a déploré le fait que le sujet soit rangé dans les oubliettes : « C’est le lieu pour l’opposition politique d’attirer l’attention des autorités nationales et des amis du Burkina sur les risques de famine qui pèsent sur notre pays. Dès à présent, une chaîne de solidarité doit être mise en place pour parer à toute éventualité ».

Willy SAGBE et Corine GUISSOU (Stagiaires)

Burkina 24

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Rédaction B24

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