Technologie dans l’agriculture : L’ANB sensibilise sur les biotechnologies et la biosécurité

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L’Agence Nationale de Biosécurité (ANB), en collaboration avec le Forum Ouvert sur la Biotechnologie Agricole (OFAB-Burkina), a organisé une rencontre d’information et de sensibilisation au profit des étudiants du Centre Universitaire de Ziniaré. En cette matinée du 27 octobre 2020, ces structures entendent apporter aux étudiants de meilleures connaissances sur les innovations biotechnologiques et également sur le système national de biosécurité.

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Considérée comme l’une des meilleures avancées de la technologie ces dernières années, les outils biotechnologiques offrent d’énormes possibilités pour garantir le bienêtre des populations sur le plan sanitaire, alimentaire, industriel et sécuritaire. Seulement, l’utilisation de ces outils est très souvent objet à controverse.

D’où la méfiance, le refus et même le rejet de certaines innovations. Notamment les organismes génétiquement modifiés (OGM). A rappelé le Dr Edgar Traoré, généticien en amélioration de plantes et coordonnateur pays de OFAB-Burkina dans la première communication.

Pour juguler les potentiels risques inhérents à l’adoption de ces technologies, le Burkina Faso, a ratifié le protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques en 2003 et en 2006, adopté la loi portant régime de sécurité en matière de biotechnologie au Burkina Faso. Dixit le Dr Zézouman Sanon, directeur de la communication de l’ANB dans la deuxième communication.

L’Agence Nationale de Biosécurité (ANB) a de ce fait été instituée en 2006 par le gouvernement en tant qu’organe de régulation et de contrôle des organismes génétiquement modifiés. L’ANB a pour mission de prévenir les risques potentiels liés à l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Burkina Faso.

 Ainsi, l’expérimentation et la vulgarisation de tout OGM demeure très encadrée. Cet encadrement est exercé par l’agence elle-même mais également par ces comités consultatifs, avec une participation assurée du public à la prise de décision. « La communication d’aujourd’hui avec les étudiants de Ziniaré a pour objectif d’apporter l’information sur les questions de biosécurité et de biotechnologie », a indiqué le Dr Zézouma Sanon.

« On ne va pas vers les OGM par mystification », Dr Edgar Traoré (chemise jaune)

Lancée depuis 2009, la campagne de sensibilisation de l’ANB a touché environ 21 000 personnes à travers tout le territoire national, a-t-il dit. Les bénéficiaires ont été outillés pour comprendre les notions de biotechnologie, leur application et les implications de leur adoption.

A long terme, le Dr Sanon ambitionne voir des étudiants et des élèves s’engager dans la discipline scientifique afin de contribuer à lever le bouclier, qui consiste à faire croire que les biotechnologies ne seraient pas accessibles aux pays africains.

Une technologie révolutionnaire

Loin d’être un organe qui combat les biotechnologies, l’ANB se positionne comme un organe de veille pour une utilisation sécurisée de ces technologies innovantes. Le Dr Edgar Traoré, généticien en amélioration des plantes et également coordonnateur pays de l’OFAB-Burkina pour planter le décor a donné une définition claire des biotechnologies.

Ce sont, un « Ensemble des méthodes et techniques qui utilisent les organismes vivants ou leurs composants dans des applications spécifiques (… ) Elles sont fondées sur plusieurs disciplines scientifiques dont la Biochimie, la Microbiologie, la Biologie cellulaire, la Biologie moléculaire, l’Enzymologie, la Culture de tissus (Méristèmes), la Génétique, le Génie génétique etc… ».

 Il a invité les étudiants à ne pas faire d’amalgame entre les biotechnologies qui offrent de multiples services dans divers domaines et les OGMs qui ne sont qu’un des produits issus des applications du génie-génétique. En claire les organismes génétiquement modifiés ne sont que les fruits d’une des nombreuses applications des biotechnologies.

Pour rappeler l’expérience burkinabè avec le coton génétiquement modifié, le Dr Traoré a souligné qu’« On ne va pas vers les OGM par mystification ou juste parce que c’est une technologie moderne. On y va parce qu’on cherche les solutions appropriées à des contraintes émergentes ».

A l’entendre, c’est pour réduire l’utilisation abusive des pesticides pour le contrôle des ravageurs du cotonnier que la solution du coton Bt avait été proposée aux producteurs.

Basile SAMA

Burkina 24

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