Elections 2020 au Burkina Faso : « L’Opposition a péché » (Hermann Yaméogo)

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L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a proposé au Burkina Faso, le mardi 15 décembre,  une réconciliation par le canal de la justice transitionnelle.

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Pour l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), avant d’aller aux élections, il fallait prendre en compte certains préalables, notamment des questions liées à la sécurité. Selon Me Hermann Yaméogo, son parti avait alerté sur cette situation qui allait jouer sur l’organisation du scrutin.

« Le pays vit une situation de guerre. On ne comprend pas qu’on puisse faire fi de cette situation des morts au quotidien pour aller à des compétions électorales. Nous avons estimé également que compte tenu de nos déceptions passées, de ce que nous avons vu en matière d’élections qu’il fallait cette fois-ci être très prudent. Prendre des précautions pour protéger le processus électoral du début jusqu’à la fin », a-t-il dit.

Les préalables

Aussi, il a relevé que son parti avait appelé à sécuriser le processus électoral. Sur ce, a-t-il agencé, il fallait faire attention au logiciel « compte tenu du vote informatique, il y a beaucoup de manipulations qui amènent même certains pays à mettre en place des équipes avec des spécialistes pour contrôler le processus à ce niveau-là. Nous avons demandé tout cela et ça n’a pas été fait ».

C’est ainsi que, ajoute-t-il, son parti s’est retiré du processus car les préalables cités ci-haut n’étaient pas pris en compte. « Et compte tenu du fait qu’en Afrique, on organise rarement des élections pour les perdre, pour nous en tout cas l’élection était perdue d’avance », a-t-il affirmé.

Pour Hermann Yaméogo et son parti,  vouloir imputer la responsabilité des insuffisances au niveau du scrutin électoral au gouvernement  n’est pas honnête et juste. Selon lui, la faute est à partager. « Il y a la faute du pouvoir mais il y a aussi celle de l’opposition. L’opposition a péché. L’opposition a été comme d’une manigance pour permettre à cette élection de se dérouler de cette façon », a-t-il soutenu.

La réconciliation

A l’écouter, il était mieux d’aller à la réconciliation avant la tenue des élections. Il a également rebondi sur la réaction de l’opposition quant au rapport de l’Assemblée nationale qui appelait à découpler le scrutin suite à la situation sécuritaire du pays.

« Il aurait fallu applaudir et appuyer cette position. Elle s’est désolidarisée. Lorsqu’il a fallu charcuter le code électoral des votes anticonstitutionnels, elle aurait pu refuser. Elle a accompagné.  Tout ça montre qu’il y a quelque chose qui était déjà prévu. Donc l’opposition a sa part de responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui », s’est-il exprimé.

Toujours selon ses propos, les Burkinabè ont raté d’aller en front uni pour une « bataille décisive » le 22 novembre 2020. « On a raté ce moment. Mais maintenant, il reste un moment aussi important sinon le plus important de mon point de vu c’est la question de la réconciliation nationale. Ce que nous avons raté par manque de cohésion, par manque d’analyse par rapport aux élections, il ne faudrait pas le manquer par rapport à la réconciliation nationale », a-t-il lancé. Il a signifié que la réconciliation viendra mettre fin à la situation sécuritaire.

Willy SAGBE

Burkina 24

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