Solidarité au Burkina Faso : Le cheval de bataille de l’Association des ressortissants et amis de Kera

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Après des années de vie « informelle », l’Association des ressortissants et amis de Kera pour la solidarité et le développement communautaire (ASODEK) a formalisé son existence auprès du ministère en charge des libertés publiques du Burkina Faso en décembre 2020. Partant, un bureau a vu le jour avec à sa tête Lawakilea Ki. Le samedi 10 juillet 2021, le Président de l’ASODEK était dans les locaux de Burkina24 pour mieux faire connaitre cette association qui compte une centaine de membres et qui s’est donné pour objectif le développement socio-économique du village de Kera dans la Commune de Yaba, province du Nayala. 

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Burkina24 (B24) : Qu’est ce qui a motivé la création de cette association ?

Lawakilea Ki : Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier, de remercier aussi Burkina 24 pour l’occasion que vous nous offrez de parler de notre association. Aussi, remercier l’ensemble des membres du bureau. Je voudrais aussi remercier tous les chefs de Kera et nos devanciers qui ont travaillé pour que cette association voit le jour.

Il faut dire que tout est parti du fait qu’on s’est rendu compte qu’on était nombreux hors du village et qu’on devrait apporter notre pierre dans la construction du village. Mais il fallait se coaliser, il fallait se réunir pour faire quelque chose de bien. Et pour parler d’une seule voix, on s’est dit aussi que seul, on ne pouvait pas y arriver. Il faut aussi aller vers nos amis, leur ouvrir même l’association. Donc, vous allez voir que dans la dénomination de l’association, il y a les amis et ce n’est pas seulement ceux de Kera, mais c’est pour tout le Burkina Faso.

B24 : Quels sont les objectifs que vous vous êtes assignés en créant cette association ?

Lawakilea Ki : Les objectifs sont clairs. En créant une association, c’est pour l’œuvre communautaire. Donc l’objectif en créant l’association, c’est de promouvoir la solidarité, de promouvoir aussi tout ce qui est développement communautaire. Nous voulons contribuer au développement socio-économique des populations en général, en particulier celles de Kera. 

B24 : Avez-vous identifié des domaines d’intervention ?

Lawakilea Ki : Il faut dire que les chantiers au Burkina Faso sont énormes. Voilà pourquoi nous n’avons pas fait de restrictions. On est plus dans le communautaire et dans le développement. Tout ce qui touche à l’éducation, à la solidarité, à la culture, à la santé, l’association peut intervenir. Mais c’est vrai que de façon spécifique, on a identifié les thématiques dans lesquelles l’association va intervenir, notamment la promotion des activités socio-culturelles, la contribution à la création d’activités rémunératrices de revenus pour les femmes, la promotion de l’alphabétisation, et de l’éducation des jeunes filles surtout.

« Le message, c’est d’appeler à l’union des fils et filles de Kera. C’est ensemble qu’on bâtira de grandes choses » Lawakilea Ki

B24 : Bientôt une année d’existence légale. Quelles sont les activités que vous avez déjà pu dérouler sur le terrain ?

Lawakilea Ki : L’une des activités que nous sommes en train de promouvoir, c’est la solidarité. On a essayé de réunir les fils et filles de Kera et même au-delà. On a pu ainsi réunir des gens qui s’étaient perdus de vue depuis longtemps à travers une activité qu’on a organisé à Ouaga. On a pu aussi lancer une collecte de fonds pour la maternité de Kera qui est dans un état assez désastreux. Ce sont principalement les deux activités qu’on a pu mener à ce jour. 

Mais à venir, pour le mois d’août, on prévoit un reboisement à Kera. Le programme d’activités est assez fourni et les difficultés ne manquent pas pour l’exécution. Mais on va essayer tant bien que mal de le tenir et de respecter notre agenda.

B24 : Vous l’avez un peu abordé, parlant de difficultés, après une année de mise en œuvre de vos activités, est-ce que vous rencontrez des difficultés ?

Lawakilea Ki : Déjà, c’est par le canal que vous nous offrez que nous allons surement alléger une des difficultés que nous rencontrons. C’est la mobilisation des fils et filles de Kera. Nous sommes nombreux comme je le disais au départ, mais aujourd’hui, force est de reconnaitre que pour nous fédérer, ce n’est pas évident. L’association existe. Elle n’est pas forcément bien connue des uns et des autres, voilà pourquoi nous voulons être connus.

Donc, la première difficulté pour revenir à votre question, c’est que les fils et filles de Kera ne se connaissent pas forcément. Ils ne savent pas forcément que l’association existe. Ce qui fait que pour fédérer, c’est un peu compliqué. L’autre difficulté, c’est la mobilisation des fonds. Pour organiser une activité, il faut avoir un budget. L’un dans l’autre, ce sont les principales difficultés que nous rencontrons.

B24 : Nous tirons aussi vers la fin de cette interview. Est ce que vous avez un message à lancer à l’endroit des ressortissants de Kera ?

Vidéo – Réfection de la maternité de Kera : Le cri de cœur des ressortissants

Lawakilea Ki : Pas seulement à l’endroit des ressortissants de Kera, mais à l’endroit des fils et filles du Burkina Faso, des amis du Burkina, des amis de Kera et tous ceux qui se reconnaitrons dans notre association. Le message, c’est d’appeler à l’union des fils et filles de Kera parce que, c’est forcément ensemble qu’on bâtira de grandes choses.

Au-delà de ça aussi, on a une urgence actuellement. On est en pleine saison hivernale. Comme je le disais tantôt, on a notre maternité qui est dans un état vraiment désolant, qui est délabré. Les photos font mal au cœur. Le message, c’est d’appeler les uns et les autres à œuvrer pour qu’on puisse faire quelque chose pour la maternité en parlant de réfection. C’est vrai que c’est une œuvre publique, mais je pense qu’ensemble, on peut tous aider l’Etat, que nous soyons de Kera, amis de Kera ou pas. Ce sont des femmes qui accouchent dans des lieux pas assez convenables, avec un manque criard d’intimité.

Imaginez une femme dans une salle d’accouchement avec les portes carrément fendillées, les toits ouverts, sans plafond, je ne vous laisse même pas compter les lits cassés. Vraiment, c’est mon cri de cœur aujourd’hui. Il faut qu’on puisse lutter ensemble pour la réfection de cette maternité et je sais qu’ensemble, on pourra faire de grandes choses.

B24 : Avez-vous déjà évalué les besoins ?

Lawakilea Ki : Oui, on a plus ou moins évalué les besoins. L’enveloppe globale tout tourne autour de 6 millions de F CFA. Nous avons commencé les collectes mais on continue d’approcher les uns et les autres pour la sensibilisation afin de pouvoir toujours collecter plus de fonds. Au niveau du village, on fait de la sensibilisation pour essayer de voir ce qu’il y a lieu de faire aussi. Nous sommes donc dans cette dynamique.

Interview réalisée par Wendyam Kady Melica BELOUM (Stagiaire)

Burkina 24

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