Procès Thomas Sankara : Le comité du mémorial pour la diffusion du procès comme les TPR

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Le comité du mémorial Thomas Sankara a animé une conférence de presse ce 2 octobre 2021, pour annoncer les activités d’octobre, mois en hommage à Thomas Sankara. Outre les activités commémoratives du 34e anniversaire du père de la révolution, l’ouverture du procès sur son assassinat, prévu pour le 11 octobre prochain a été largement abordée et le comité a des actions à entreprendre dans ce sens.

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Le comité du mémorial Thomas Sankara se réjouit de l’ouverture du procès Thomas Sankara. Il dit faire confiance en la justice du Burkina Faso quant à l’aboutissement du procès même en l’absence des présumés coupables.

« La justice du Burkina Faso sur la base des éléments dont elle dispose actuellement a estimé qu’elle peut tenir le procès, il ne nous appartient pas à nous  de dire au juge ce qu’il doit faire ou pas, mais je pense que nous pouvons leur faire confiance », dit Pierre Ouédraogo, le président du comité mémorial Thomas Sankara..

Cependant  sur l’absence de l’ex-président, Blaise Compaoré, principal accusé dans l’affaire, il espère qu’il sera présent avant la fin du procès,  « parce que le procès sera long, sinon les juges savent comment traiter ces questions. … On est vigilants mais nous n’avons aucune raison de douter de cette justice du Burkina Faso ».

Malgré le temps écoulé, le comité estime que le procès doit se tenir non pas dans le sens d’un règlement de compte mais de construction de la cohésion sociale, de la démocratie, du futur.

Car pour le président du comité, principal intervenant à la conférence, « des enfants qui avaient 3 mois au moment de l’assassinant de leur père ont grandi dans l’espoir de voir ce procès aboutir. C’est une question morale, de vivre ensemble, si nous devons vivre ensemble, nous devons respecter la vie de l’autre, c’est le minimum et pour cela il faut que ceux qui ne sont pas dans les règles reçoivent la sanction qu’il faut ».

Enregistrement et diffusion du procès sur les ondes

Le Comité prône pour l’enregistrement du procès et sa diffusion sur les ondes dans un but éducatif à l’image des tribunaux populaires sous la Révolution.

« Sous la révolution, il y a eu les TPR (NDLR Tribunaux Populaires de la Révolution), pourquoi on les a diffusés ? C’était dans un but éducatif,  les TPR n’étaient pas pour régler les comptes. On n’a maltraité personne, beaucoup de gens ont été relaxées après.  C’était à but l’éducatif, quand vous arrivez dans un service et que quelqu’un commence à magouiller et qu’on lui dit qu’il ira aux TPR, il arrête immédiatement, ça contribue à l’éducation et ça permet de forger le Burkinabè nouveau, un Burkinabè intègre », explique toujours Pierre Ouédraogo,  l’ancien secrétaire général des jeunes du Comité de Défense de la Révolution (CDR).

La diffusion est proscrite, ils en sont conscients, mais ils estiment qu’à 34 ans écoulés,  aucun gouvernement n’est menacé par le fait Thomas Sankara ou les secrets pourront être dévoilés.

Au-delà, c’est une autre image de la justice burkinabè qui sera projetée à la face de la population et du monde, celle de montrer la voie à suivre, de faire confiance en la justice, d’avoir la patience  d’attendre et de respecter l’avis des autres.

Se mobiliser pour connaitre la vérité

Aussi, le comité appelle à la mobilisation au procès pour connaitre la vérité, mais une mobilisation qui se veut pacifique.

« C’est moi qui ai inventé le concept de sankarisme, de sankariste et de la sankarité. La sankarité étant le fait d’être conforme aux aspirations, au modèle de Thomas Sankara. », clame Hubert Bazié, ancien directeur de cabinet au ministère de la justice sous la révolution et le chargé à la communication au CMTHS.

Avant de poursuive qu’ « aujourd’hui tout le monde se réclame sankariste, on voit les autocollants à l’effigie de Sankara sur des motos, des bâtiments. Mais sous la rectification (rires), vous ne pouvez pas le faire. Aujourd’hui presque tout le monde se dit sankariste.  C’est une occasion d’accéder à la vérité, de se comprendre et de connaître les acteurs de la révolution tels qu’ils sont et non tels qu’ils prétendaient être. Donc quand nous parlons de mobiliser, c’est d’inciter les gens à s’intéresser à ce qui va se passer et non de venir avec des lance-pierres ou autre chose. »

Pour l’occasion, la présence de la veuve Mariam Sankara est annoncée pour  l’ouverture, sauf contrainte de dernière minute.

Et pour montrer l’importance du procès, ce sont 200 journalistes déjà accrédités pour la couverture, un chiffre datant d’il y a deux semaines et pourrait être revue à la hausse, selon les conférenciers.

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