Burkina Faso : Sank Business face aux mastodontes du Mobile money !

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La jeunesse burkinabè a assurément du génie et de l’audace à revendre, et même à transférer, à l’image des promoteurs de Sank Business. Cette application de transfert d’argent via le Mobile money, née il y a quelques mois, fait déjà trembler les mastodontes du secteur, qui ont immédiatement baissé leurs tarifs pour tenter de couper l’herbe sous les pieds de la jeune pousse, qui applique, elle, des frais de transaction défiant toute concurrence. 

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C’est un peu à l’image de la start-up américaine Wave qui donne des insomnies à d’autres caïds, en réalité les mêmes dans la sous-région et dont on dit qu’elle s’apprête à déposer ses valises au Burkina !

Plus que jamais donc, la guerre du mobile money aura lieu, si elle n’a déjà commencé. Et c’est le client comme toujours qui peut se frotter les mains. A l’heure du « Consommons local » et des labellisations à tout-va, Sank entre dans la mêlée, au-delà de sa stratégie de bas coûts, avec un autre atout : son label « made in Burkina par des Burkinabè ».

Ajoutez-y le nom de l’entreprise, une contraction du patronyme d’un héros national voire continental, Thomas Sankara. Et tout l’attirail patriotique est réuni pour pousser les Burkinabè dans les bras de ce service local.

David contre plusieurs Goliath

La bataille médiatique et sur les réseaux sociaux est en tout cas déjà gagnée pour les geeks burkinabè qui bénéficient d’un capital sympathique énorme et voient leurs entreprises conquérir chaque jour de nouveaux clients.

Mais que deviendra Sank lorsque ce buzz et l’effet de nouveauté vont s’estomper ? Nul ne sait encore ce que sera la start-up dans quelques mois, dans une année, dans deux ans, voire plus. Va-t-elle tenir sur le long terme dans ce combat où seuls ceux qui ont les reins solides s’en sortent indemnes ? Au milieu de cette frénésie Sank, il y a quelques internautes qui ont trouvé la lucidité pour alerter sur les dangers qui pèsent sur la jeune entreprise.

Sur les champs de bataille, comme sur le terrain de la concurrence, le nerf de la guerre reste l’argent. Et en la matière, c’est David contre Goliath. Pour soutenir sa croissance et se développer, Sank aura besoin, selon les spécialistes des sous, de beaucoup de sous. Le patriotisme est de bon aloi, mais il ne renfloue pas les caisses.

Survivre et ne pas compter nécessairement sur la bienveillance de l’Etat 

Pour beaucoup, la fierté légitime des Burkinabè de voir une entreprise nationale dans un secteur crucial comme le paiement mobile doit se traduire par un soutien financier des « gourous » du pays à l’endroit de Sank. Certains appellent même l’Etat à tenir la main du bébé pour l’aider à marcher.

Mais avec la mondialisation et le libre marché, un excès de patriotisme peut revenir en pleine figure. Des entreprises burkinabè ne s’imposent-elles pas hors du pays, sans que personne ne crie au scandale ?

Plus que la nationalité, le plus important, c’est la satisfaction de la clientèle. Les promoteurs de Sank doivent d’abord compter sur leurs propres forces, développer des stratégies, nouer des alliances, si nécessaire, s’entourer des meilleures compétences pour permettre à Sank de survivre et ne pas compter nécessairement sur la bienveillance de l’Etat !

La Rédaction

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