Stylisme et modélisme : À la découverte de Damien Koukpémédji !

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Damien Koukpémédji est un styliste et modéliste d’origine béninoise vivant au « Pays des Hommes intègres » depuis plus de six ans. Désireux de perpétuer l’œuvre de son père, ce jeune décide en 2017 de s’envoler de ses propres ailes tout en créant sa marque ‘’DKOUK’’, qui est le diminutif de son nom (Damien Koukpémédji). 

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Il arrive au Burkina en 2016. Ce jeune couturier béninois qui a élu domicile au quartier Kalgondhin de Ouagadougou ne va pas trop attendre pour se lancer. Une année après son arrivée, c’est-à-dire en 2017, il prend son destin en mains et lance sa propre marque qu’il dénomme ‘’DKOUK ’’.

Comme ils le disent dans leur jargon, il a hérité l’aiguille de son père. Ce dernier fut un grand couturier, selon son fils. Damien fait un peu du tout. Et tout dépend de ce que lui demande le client. Bref, il fait de la couture mixte.

La nouvelle collection de DKOUK,  »Melanine », Damien Koukpémédji en costume

Mais c’est auprès de son grand frère qu’il perfectionnera sa dextérité dans ce métier dont ils ont hérité de leur père. Il révèle que c’est depuis qu’il était en classe de 4ème qu’il a commencé à s’intéresser à la couture.

« Depuis les années 2003 après les cours, on travaillait avec le grand frère, on cousait nos tenues, nos vêtements. Ce qui a donné naissance à une collaboration entre nous et d’autres jeunes qui ont commencé à s’intéresser à ce que nous faisions. Et c’est vraiment ça qui a fait qu’on a eu à rentrer dans la tendance, la mode et le style. Ça nous a permis d’acquérir très tôt le marché de la jeunesse », fait-il savoir.

Damien Koukpémédji, promoteur de la marque  »DKOUK »

‘’DKOUK ’’ est un concept à travers lequel, le promoteur veut pérenniser le nom de sa famille, comme il explique. Damien soutient que ce nom n’est pas choisi au hasard. Depuis 2016, dès son arrivée au Burkina, il travaillait déjà à peaufiner sa marque.

« J’ai voulu par ce nom faire la fierté de ma famille, de mon feu père qui a travaillé dans la couture et qui a habillé beaucoup de personnalités. Au début, j’ai voulu prendre le nom de mon père mais par finir j’ai opté pour le nom de la famille », dit-il.

Un pari réussi pour Damien ?

Et on peut dire que Damien est en train de réussir son pari. Car ses créations sont vendues aujourd’hui, un peu plus partout à travers la sous-région et même dans certains pays en occident. La jeunesse est sa première cible.

Il confie que ce sont des jeunes qui ont contribué à vulgariser sa marque et à la faire connaitre auprès de grandes personnalités. « C’est la jeunesse qui a montré aux grandes personnes ce que nous faisons, c’est la jeunesse qui a donné de la valeur à ce que nous faisons et qui a fait que toutes les personnalités sont dedans aujourd’hui », reconnait-il.

Abordant ses débuts, le promoteur de ‘’DKOUK’’ affirme que cela n’a pas été aisé. Surtout, enchaine-t-il, quand vous mettez fin à une collaboration et que vous décidez de travailler pour vous-même. Un autre obstacle qu’il révèle, c’est le fait qu’il soit étranger et qu’il n’était pas vraiment connu. Et décider de lancer sa propre marque, il a dû travailler dur pour se faire affirmer et surtout pour gagner la confiance des clients.

L’autre difficulté que souligne Damien c’est le manque d’une main d’œuvre qualifiée. « Le travail est là, mais s’il n’y a pas un personnel capable de reproduire ce que je voulais. Et là, je devais tout faire moi-même pour ne pas décevoir le peu de clients qui me faisaient confiance, ce n’était pas vraiment facile, il faut le reconnaitre », admet-il.

Le manque des moyens 

Cinq ans après, Damien a, à ce jour plus de dix personnes qui travaillent avec lui. Il ne dispose pas encore d’une boutique physique mais ça ne saurait tarder, selon ce qu’il dit. Ses créations sont vendues en ligne à travers sa Page Facebook Dkouk Style.  Une fois que la boutique de Ouaga sera ouverte, Damien envisage ouvrir d’autres boutiques dans son pays natal, le Bénin et dans d’autres pays de la sous-région ouest-africaine.

« Ce que nous produisons aujourd’hui, nous n’avons pas une boutique physique pour vendre mais néanmoins nous vendons en ligne. Mais bientôt si Dieu le veut, nous allons ouvrir notre première boutique ici à Ouaga », promet-il.

Des perspectives, Damien n’en manque pas. Il souhaite conquérir le marché africain avec sa marque. Il ne compte pas se limiter en Afrique. Il veut aussi que ses collections soient vendues en Europe où il dispose déjà de quelques clients en Belgique, en France et en Italie.

Mais pour le moment, le manque de ressources surtout financières grippe la machine. « Il faut vraiment de l’argent. Parce qu’aujourd’hui, nous voulons faire voyager nos vêtements. Nous sommes prêts à le faire mais c’est l’argent qui fait défaut mais avec l’aide, nous allons y arriver », espère-t-il.

Dernièrement, en décembre 2021, Damien a eu à exposer ses créations au salon international de prêt-à-porter de Ouagadougou (SIPAO), une rencontre qui lui a permis de nouer beaucoup de contacts avec plusieurs acteurs nationaux et internationaux de leur univers.

La nouvelle collection de DKOUK

Cette sortie, dit-il au-delà des contacts tissés, lui a révolté à travailler encore pour le grand bonheur de ses clients. Juste après sa participation à ce salon, Damien a reçu un coup de file pour un défilé à la RTB pour présenter sa nouvelle collection ‘’Melanine’’ qui vise à mettre en valeur le Faso Danfani et le Koko dunda.

Shalom Gaglo, un employé de Damien

Shalom Gaglo travaille avec Damien. Il est styliste, modéliste et fait de la broderie. Il apprécie des relations entre son patron et les employés. Pour lui, l’équipe de ‘’DKOUK’’ n’est pas seulement un groupe d’employés qui travaillent mais une famille.

Selon lui, il n’y a pas de différence entre le promoteur et ceux qui travaillent à ces côtés. « Le patron ici, ajoute-t-il, c’est notre travail et la marque ‘’DKOUK’’ que nous propulsons ». Les prix des collections ‘’DKOUK’’ varient entre 10 000 à 25 000 FCFA pour les chemises. Les costumes sont entre 45 000 et 70 000 FCFA. Mais il y a certaines de leurs créations qui coutent moins que ces prix.

Willy SAGBE

Burkina24   

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