Tribune I « Le patriotisme ne se proclame pas, il se vit (Alexandre Coulibaly)

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Ceci est une déclaration de Alexandre Coulibaly, enseignant, sur l’actualité nationale.

LE PATRIOTISME ne se proclame pas, il se vit. Quand nous entendons des organisations dites de la Société Civile qui foisonnent, ou des personnes qui se réclament intellectuelles, proclamer que ce sont les politiques qui sont à la base des malheurs du Burkina Faso, j’ai bien envie de leur rétorquer que tous les projets de développement qui ont été mis en œuvre dans ce pays, l’ont été par des politiques.

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Quelques fois avec l’appui de OSC dignes de ce nom. Ce sont les politiques qui ont construit ce pays jusqu’à présent. Certes, il y a des « brebis galeuses » parmi ces politiciens, mais l’on ne peut nier que généralement c’est dans ce milieu que l’on retrouve les vrais agents de développement. Le nombre pléthorique des partis politiques est souvent évoqué, mais ce qu’on ne dit pas c’est qu’il y a 300 fois plus de OSC que de partis politiques.

Certaines de ces OSC se sont spécialisées dans les manifestations pour renverser les chefs d’Etat ou tous autres. L’agitation est devenue leur seul mode opératoire, omettant que le développement est différent de l’agitation. Leurs membres sont présentés comme plus patriotes et plus Burkinabè que les politiciens. Si ce n’est pas de la discrimination ou de la stigmatisation, ça y ressemble. Comment peut-on parler d’Union Sacrée en tenant un tel langage ?

Les Burkinabè naissent égaux en droits et en devoirs. Nous devons nous en tenir strictement à cette disposition de notre constitution et éviter la sélection des Burkinabè selon des critères subjectifs. Chaque Burkinabè, en ces moments difficiles de notre pays, est prêt à contribuer pour sortir le pays du bourbier.

Il serait regrettable que des citoyens qui n’ont jamais posé un acte concret de développement, sauf à faire de l’agitation se trouvent être ceux qui définissent les conditions de participation à la refondation de l’Etat dont ils ignorent très souvent la définition.

Hors mis quelques-unes, c’est le cas de la majorité de ces organisations qui soutiennent et défont les pouvoirs établis. Je l’ai dit et je le répète, des Burkinabè ont pris des armes pour combattre d’autres parce qu’ils se sentent marginalisés, discriminés, stigmatisés. 

Faut-il continuer à grossir les rangs de ces marginalisés ou sonner le rassemblement comme l’ont fait les nouvelles autorités ? Je pense que les défis du Burkina Faso sont tels que par clans ou par groupes nous n’arriverons pas à les relever ! Bien entendu ceux qui auront créé cette division seront les premiers à la place de la Nation pour dénoncer l’échec et demander le départ des autorités.

C’est aux nouvelles autorités de retenir que le mode d’action de ces super patriotes est le même, quel que  soit le pouvoir établi, et que si d’ici un moment ils n’arrivent pas à leurs fins, ils retourneront à leur lieu de prédilection, la place de la Nation !

Nous sommes tenus de soutenir les nouvelles autorités tant que des personnes qui n’ont jamais posé d’actes de développement n’influencent pas négativement le processus. Nous croyons savoir là où les autorités veulent que les Burkinabè se dirigent, et allons leur emboîter le pas, non pas pour leur  faire plaisir  ou nous faire plaisir, mais par devoir républicain, par PATRIOTISME !

Alexandre Coulibaly, enseignant

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