Imbroglio autour du prix du pain : Voilà ce que dit la loi !

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L’augmentation du prix du pain par les boulangers et le veto opposé par le gouvernement n’a cessé de défrayer la chronique ces derniers jours au Burkina. Nombreux sont encore les Burkinabè qui se demandent si le gouvernement dans son refus n’agit pas dans l’illégalité. Pour dissiper ces zones d’ombre dans l’esprit de l’opinion publique, la Direction Générale de la réglementation et du contrôle des prix, accompagnée du secrétariat permanent de la commission nationale de la concurrence et de la consommation et de la brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes est montée au créneau ce vendredi 27 mai 2022 à Ouagadougou. Le moins que l’on puisse retenir est que le pain fait partie des produits dont le prix est soumis à la réglementation. 

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Le principe dans une économie concurrentielle est la liberté des prix. Cependant au regard de la structure des économies de la plupart des pays africains, l’intervention de l’État à travers la réglementation des prix de certains biens et services s’avère plus que nécessaire dans la mesure où ce principe ne permet pas à lui seul de garantir la libre concurrence et d’assurer le bon fonctionnement de l’économie du marché.

Au Burkina Faso, la fixation des prix des biens et services est réglementée par la loi n°016-2017/AN du 27 avril 2017 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso. Cette loi pose le principe de liberté de fixation des prix des biens et services. Cependant, des exceptions à cette liberté sont définies par la loi d’où l’intervention de l’Etat dans certaines conditions pour fixer les prix de certains biens ou services.


Vidéo: Imbroglio sur le prix du pain: le Directeur de la réglementation et du contrôle des prix s’explique

Burkina24


Selon le Directeur de la réglementation et du contrôle des prix, Moumouni Doulkoum, « la réglementation des prix ne s’applique qu’à quelques secteurs où on a estimé que la concurrence ne fonctionnait pas de façon optimale (eau, électricité, télécommunication, etc.) et à des secteurs ayant une dimension sociale affirmée (les médicaments essentiels génériques et consommables médicaux, les tabacs, les gels hydro alcooliques, les bavettes, etc.) ».

On dénombre au total 24 produits dont les prix sont soumis à réglementation. Parmi ces produits, figure en bonne place le pain, considéré comme un produit de grande consommation.

Liste des produits, biens et services soumis à la réglementation des prix :

Riz, céréales locales, huiles alimentaires, coton graine destinée à la fabrication de l’huile alimentaire, intrants agricoles, produits phytosanitaires, sucre, farine de blé, pain, lait et produits laitiers, savon, ciment, fer à béton, tôles, hydrocarbures, les MEG, tarifs publics (eau, électricité ), articles scolaires, tabacs, services de transport, services de parking, les décodeurs de base de TNT, gels et solutions hydro alcooliques destinés à l’usage corporel et les masques respiratoires.      

Sources: ministère du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises

A propos de l’augmentation de 50 F CFA annoncée sur le prix du pain de 200g par les boulangers, le Directeur de la réglementation et du contrôle des prix, juge cette décision inappropriée et injustifiée. 

« En ce qui concerne le dossier pain, nous avons eu plusieurs rencontres avec les acteurs et ces différentes rencontres ont abouti à la détermination d’une structure de prix qui a permis aux acteurs (boulangers) de faire des propositions de prix. 

(…) Il y a eu des propositions qui permettaient aux boulangeries de pouvoir tenir. Le pain est un produit de grande consommation où le gouvernement a décidé d’avoir un regard particulier sur le prix. Il n’était pas nécessaire de passer à une augmentation. On pouvait faire des concessions et des réaménagements de part et d’autre pour pouvoir permettre aux boulangers de pouvoir exercer leur activité sans problème », confie Moumouni Doulkoum qui fonde toutefois espoir que des échanges, jaillit une solution définitive à cette crise.

En tout état de cause, la brigade mobile de contrôle Economique et de la répression des fraudes par la voix de son coordinateur, Yacouba Bila, entend faire ce qui est en son pouvoir pour traquer les éventuels contrevenants à la loi. 

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