Doctorat unique en Lettres modernes : Mention très honorable pour le journaliste Ousmane Paré

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Biendjeda Ousmane Paré, journaliste, a soutenu une thèse de Doctorat unique en Lettres modernes, ce jeudi 15 juin 2023, à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Il s’est vu accorder la mention « très honorable » de la part du jury siégeant. 

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« Le discours politique a bel et bien un impact sur les questions de développement. Les discours ont plus contribué aux questions de développement sous les régimes d’exceptions, précisément sous le CNR que sous les autres régimes ».

Telle est la principale conclusion ressortie par l’impétrant Biendjeda Ousmane Paré à l’occasion de la soutenance de sa thèse unique en Lettres modernes sur la thématique « Pragmatique du discours politique au Burkina Faso : De la Révolution démocratique et populaire aux régimes d’Etat de droit »

Dr Biendjeda Ousmane Paré.

Le travail de recherche mené par l’impétrant a consisté à établir une comparaison entre les discours des périodes dites d’exception et ceux des périodes dites d’ouverture démocratique à travers des éléments caractéristiques.

Pour le premier type de discours, il dit noter un vocabulaire révolutionnaire, la polarisation, la polémique, le populisme comme étant les principaux traits caractéristiques en plus du discours programmateurs (Discours d’orientation politique et le programme d’action du front populaire) qui servait de boussole pour l’action gouvernementale.

Les discours des périodes dites d’ouverture démocratique, le second type de discours, a-t-il fait savoir, se caractérisent par l’émergence d’une nouvelle constance de production discursive à savoir la campagne électorale donc le discours électoral, l’institution de la Déclaration de politique générale et le Discours sur la situation de la nation. « Il ressort que le discours démocratique est un discours à la fois populiste et démagogique », a-t-il dit en sus.

L’éthos collectif des discours

L’autre pan de la recherche de Biendjeda Ousmane Paré a été de s’intéresser au processus de construction de l’éthos collectif dans les deux types de discours. « Il en ressort que le Capitaine Thomas Sankara, sous la révolution, a travaillé à la naissance d’un nouvel être discursif, le Burkinabè, qui est un être révolutionnaire, intègre, patriote, courageux qui compte sur ses propres forces pour se construire dans une perspective de déconstruction du narratif colonial.

La construction de l’éthos collectif burkinabè s’est faite sur le socle des éthos préalables et discursifs de sincérité et de crédibilité chez Thomas Sankara », a-t-il indiqué. Il en veut pour preuve la démission de feu Thomas Sankara avant le coup d’Etat et le fait qu’il s’est rendu à son tout premier conseil de ministres à vélo.

Le discours de Blaise Compaoré, a-t-il fait remarquer, a évolué d’un éthos collectif révolutionnaire vers un éthos collectif démocratique correspondant aux deux moments de sa gouvernance : la période d’exception et la période d’ouverture démocratique. « Ce basculement met à mal l’éthos de crédibilité et de sincérité du président Blaise Compaoré », a-t-il cependant affirmé.

Sous la transition, a-t-il poursuivi, va émerger un nouvel éthos collectif : l’insurgé. Ce dernier, a-t-il expliqué, nait de la polarisation entre les soutiens au régime de Blaise Compaoré et ceux qui ont contribué à sa chute ; et a pour valeur la bravoure, sa capacité à faire tomber un pouvoir vieux de 27 ans.

Mention très honorable 

Sa force se trouve dans sa jeunesse et a beaucoup d’attentes vis-à-vis du pouvoir politique, dit-il en somme. Parlant du régime Kaboré, il a laissé entendre que l’éthos collectif qui se dégage du discours est celui du démocrate, même si le Burkinabè et l’insurgé seront présents dans les discours sans pour autant obtenir le statut d’éthos collectif.

« Les discours de la transition et du régime Kaboré calquent dans une certaine mesure les deux précédents. Cependant, le processus de création de l’identité collectif burkinabè sous Thomas Sankara semble le mieux abouti et le plus à même de constituer la base de l’écriture d’un récit national dans lequel le maximum de Burkinabè pourrait se retrouver », a somme toute déclaré l’impétrant. Biendjeda Ousmane Paré, après les observations du jury, a été admis au grade de Docteur en Lettres modernes avec la « mention très honorable ». Une telle décision, a-t-il confié, « c’est la joie ».

Pour rappel, Yves Dakouo, Professeur titulaire à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, président du jury ; Joseph Paré, Professeur titulaire à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, Directeur de thèse ; Justin Ouoro Toro, Professeur titulaire à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou ; Valentine Palm/Sanou, Maitre de conférences, à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et l’examinateur, Lamine Ouédraogo, Professeur titulaire à l’Université Norbert Zongo de Koudougou ont composé le jury de soutenance.

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24 

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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