Tchad : L’opposant Succès Masra de retour dans son pays après un an d’exil

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Tchad – L’opposant Succès Masra est arrivé ce vendredi 03 Novembre 2023 à la mi-journée à l’aéroport de Ndjamena, la capitale tchadienne. Le patron du parti Les Transformateurs y a été accueilli par les ministres de la Réconciliation nationale, Abderaman Koulamallah, et de la Communication, Aziz Mahamat Saleh. Il avait quitté le pays le 21 Octobre de l’année dernière au lendemain de la répression sanglante des manifestations de la veille. Un mandat d’arrêt international avait été émis à son encontre.

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Le retour de Succès Masra dans son pays, le Tchad, a été facilité après la signature, le 31 octobre 2023, d’un accord avec le gouvernement de son pays, grâce à une médiation à Kinshasa, RDC.

L’arrivée de Succès Masra s’est faite en toute discrétion. Il a franchi les portes de l’aéroport international Hassan Djamous de Ndjamena à 12h30, heure du Tchad, ce 3 novembre 2023, accueilli par les ministres de la Réconciliation nationale et de la Communication.

Une fois dans les locaux du ministère de la réconciliation où la délégation s’est dirigée, il a déclaré qu’ « il n’y a rien de meilleur que rentrer chez soi », avant d’annoncer « 40 jours de deuil, de recueillement, d’écoute et de solidarité […] pour panser les plaies et avancer. Unir le Tchad pour que la justice, l’égalité et la diversité puissent triompher dans ce pays ».

Des discussions étaient en cours entre Succès Masra et le gouvernement sous la houlette du facilitateur dans la crise tchadienne, le président de la RDC, Félix Tshisekedi. Un accord avait été annoncé à Kinshasa le 31 octobre. Cet accord ne révèle, toutefois, pas la première concession de Succès Masra qui est qu’il devrait rentrer dans son pays  dans la discrétion, loin du bain de foule qu’espéraient organiser ses soutiens pour l’occasion.

Autrement, il devrait dorénavant s’engager à accompagner la transition plus que pour s’y opposer, en « prenant en compte la charte révisée et les efforts du gouvernement, notamment le calendrier de retour à l’ordre constitutionnel », qui prévoit un référendum le 17 décembre et des élections en 2024, la transition devant prendre fin au plus tard le 10 octobre 2024.

Du côté du gouvernement, l’engagement consiste à « faciliter le retour » de Succès Masra « dans la sécurité physique et juridique » et « en garantissant le libre exercice de ses activités politiques ».

Toute éventualité liée à son arrestation venait ainsi d’être écartée. D’autant que le gouvernement s’engage également à « plaider en faveur de la suspension du mandat d’arrêt émis le 8 juin 2023 auprès des autorités judiciaires » qui pèse contre l’opposant, ainsi qu’à initier dans le courant du mois une loi « [d’]amnistie générale pour tous les acteurs civils et militaires impliqués dans les événements du 20 octobre 2022 ».

En réaction, la coalition Wakit Tama qui rassemble plusieurs mouvements de la société civile, a dit dans un communiqué qu’elle « ne saurait se reconnaître dans cet accord », tout en réclamant le « règlement des violations des droits humains ». « Cet accord qui blanchit les auteurs de la répression du 20 octobre 2022 n’engage que les signataires, renchérit l’opposant Yaya Dillo, président du Parti socialiste sans frontières (PSF), nous continuerons la lutte jusqu’à l’obtention de la justice pour toutes les victimes et l’instauration de la démocratie. »

Source: RFI 

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina 24

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