Recherches : Théophile Kabré soutient avec brio sa thèse de doctorat

publicite

Théophile Kabré a présenté les résultats de ses recherches à un jury le samedi 04 novembre 2023 à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou au département de géographie. Ces recherches ont porté sur le thème « Disparités spatiales des pratiques alimentaires et risques sanitaires des ménages à Ouagadougou ». Son travail a été sanctionné par la mention « très honorable ». 

La suite après cette publicité

Le boom démographique et l’urbanisme sont des facteurs qui impactent les conditions socio-économiques des populations dans les domaines d’activités plus particulièrement dans le domaine de l’alimentation. Cette alimentation, subit de nombreux changement aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.

Pour cela, une transition alimentaire est opérée, et entraine des mutations non seulement une modification de la structure des aliments mais également celle des modes et habitudes de consommation alimentaire. Ce qui entraîne des répercussions sur la santé des populations.

Théophile Kabré, l’impétrant

Le Burkina Faso, un pays en voie de développement n’est pas en marge de ces mutations dues à la croissance rapide de sa population et de l’urbanisme. A cet effet, les grandes villes comme Ouagadougou sont les plus touchées par ce phénomène. D’où l’étude de ce thème de recherche « Disparités spatiales des pratiques alimentaires et risques sanitaires des ménages à Ouagadougou ».

Cette étude a été menée dans la partie sud-est de la ville de Ouagadougou, dont l’objectif était d’élucider les disparités spatiales des risques sanitaires liés aux pratiques alimentaires des ménages dans cette partie de la capitale. Une zone d’étude constituée de zones non-loties et loties. Il s’agit de la zone de Saaba, Nioko 1, Djikofè, Yamtenga et Ouaga 2000. Les résultats des enquêtes menées montrent clairement des disparités alimentaires et les risques sanitaires dans ces deux types d’habitations à Ouagadougou.

Le petit-déjeuner des ménages est caractérisé dans la zone lotie par une prépondérance de la consommation du pain lacté avec du thé Lipton (30,5 %) ou du Nescafé (23,3 %), tandis qu’en zone non lotie, la consommation de bouillie (23,4 %) et celle du reste du repas de la veille (27 %) sont les plus observées. Le repas de midi est constitué essentiellement de riz ou de tô (pâte de céréale), aussi bien en zone lotie qu’en zone non lotie. Ces deux mets concernent 73,2 % des ménages de la zone lotie contre 89,9 % en zone non lotie.

Ces mêmes repas sont consommés en dîner (90 % pour le riz et 85 % pour le tô) aussi bien en zone lotie qu’en zone non lotie. Si les ménages consomment plus le riz avec la sauce arachide, le tô est consommé de préférence avec une sauce de feuilles ou de gombo, présente l’étude. L’indice de diversité alimentaire qui en résulte permet de distinguer trois niveaux d’alimentation : peu diversifiée, diversifiée et monotone. Ce qui n’est pas sans conséquences sanitaire.

De nombreuses maladies alimentaires sont vécues par les ménages en zone non lotie, il s’agit des ulcères d’estomac (33 %), des diarrhées (15 %). Cependant, en zone lotie, ce sont d’autres infections de l’appareil digestif (27 %) et l’hypertension artérielle (26 %) qui sont plus vécues par les ménages. Ces maladies apparaissent également dans les registres des structures de santé de la zone étudiée et dans les statistiques au niveau national.

Pour l’impétrant du jour, Théophile Kabré, les recherches ont été menées dans des conditions difficiles mais les résultats de ses recherches viennent à point nommé baisser la cadence entre zones non lotie et lotie. « Il faut prendre en compte les aspects liés à la géographie, parce qu’en géographie on ne peut pas mener des études sans parler de la localisation.

Et le choix de la zone non lotie et lotie, c’est pour faire ressortir des inégalités qu’il y a parce que depuis fort longtemps les gens disent que les zones non loties sont des zones caractérisées par un niveau de vie précaire. Mais aujourd’hui la donne a changé, c’est pourquoi nous avons voulu matérialiser cette transition », a-il-souligné.

Pour le président du jury, le professeur Lassané Yaméogo, les recherches sur cette thématique nous permettent de comprendre que les pratiques alimentaires sont les sources de nombreuses maladies. Et avec de telles statistiques, c’est un domaine qui mérite une attention particulière. Théophile Kabré, est un agent de l’Institut Géographique du Burkina (IGB), un établissement public de l’Etat en tant que géomaticien.

Amidou OUEDRAOGO (Stagiaire) 

Burkina 24 

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Rédaction B24

L'actualité du Burkina 24h/24.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×