Côte d’Ivoire : Quatorze (14) corps de victimes de la crise électorale de 2010-2011 remis à leurs familles

En Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes ont procédé le Mercredi 5 Juin 2024 à la remise de quatorze (14) corps des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011 à leurs familles.

Cette longue attente apporte, aujourd’hui, un peu de réconfort aux familles endeuillées dont celle de Youssouf Diabaté, frère d’une des quatorze victimes et porte-parole des familles présentes. « Ces victimes sont aujourd’hui des martyrs pour notre pays », a-t-il confié.

Ces personnes ont perdu la vie lors des violences de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011, lorsque la victoire de l’actuel président avait été contestée par le président sortant Laurent Gbagbo débouchant sur plusieurs mois de violences. Les chiffres officiels indiquent près de 3 000 personnes tuées dans cette crise. Niogé Ouattara qui a perdu sa fille au cours de cette période douloureuse a dit son soulagement de pouvoir « enterrer dignement » sa fille.

En 2013, le gouvernement a lancé une campagne d’exhumation à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Les corps identifiés par les familles ou après des tests ADN avaient été retenus en raison de procédures juridiques. « Ces quatorze corps ont été conservés après la crise post-électorale de 2010-2011, pour nécessité d’enquête et l’identification, a expliqué Myss Belmonde Dogo, la Ministre ivoirienne de la Cohésion nationale. Cette phase administrative et judiciaire ayant connu son dénouement, l’État de Côte d’Ivoire a décidé de procéder à la remise de ces corps aux familles endeuillées. »

Le montant de 1 500 000 francs CFA a été remis par le gouvernement à chaque famille pour les accompagner dans les frais funéraires. « Ce montant ne pourra pas effacer votre peine, toutefois, je vous demande de pardonner », a-t-elle plaidé auprès des familles présentes. Selon la Ministre de la Cohésion nationale, d’autres corps devraient être remis à leurs familles dans les semaines à venir. Par faute d’identification, plusieurs corps attendent d’être inhumés.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire