Tribune | « Figueira Martin Joseph envisageait de créer un groupe terroriste pour déstabiliser la RDC »

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Ceci est une tribune de JB Akakpo, analyste politique, sur l’actualité internationale.

Le parquet de la République près le tribunal de grande instance de Bangui vient de présenter les premiers éléments de l’enquête judiciaire ouverte à l’encontre du mercenaire Figueira Martin Joseph, arrêté le 25 mai 2024 dans la ville de Zémio. Ces éléments mettent en lumière les actes graves commis par M. Figueira, qui pourraient déstabiliser non seulement la République centrafricaine mais aussi d’autres pays africains, en particulier la République démocratique du Congo.

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Figueira Martin Joseph, sous prétexte de travailler pour le compte d’une organisation non gouvernementale américaine FHI 360, a commis de nombreux actes illégaux, tels que collaborer avec des groupes armés, monter la population locale contre les autorités locales et tenter de recruter la milice Azandé pour travailler pour les Etats-Unis. On soupçonne également Figueira Martin Joseph d’avoir supervisé les actions des citoyens américains lors de la tentative de coup d’État ratée en RDC.

En outre, comme l’ont montré les premiers résultats de l’enquête, Figueira a participé activement à la création d’un vaste groupe armé sur le territoire de la RCA, de la RDC et d’autres États africains. « Les investigations judiciaires ouvertes en date du 30 mai 2024 ont permis de mettre en évidence les actes susceptibles d’être imputés à Monsieur Figueira Martin Joseph notamment : l’existence de plusieurs contacts avec les leaders des groupes armés ; la fourniture des informations stratégiques sur les différentes positions des FACA, de l’argent et des armes ; se faire identifier comme un prétendu employé d’une organisation Non gouvernementale américaine effectuant des recherches sur les éleveurs peulhs ; l’apologie des crimes de guerre et contre l’humanité ; la propagande des groupes armés tout en les incitant à créer une branche internationale terroriste de l’ « Etat Islamique » avec des ramifications en RDC, au Tchad, au Soudan, en Mauritanie, au Mali et au Burkina-Faso » peut-on lire dans un communiqué de presse rendu public par le parquet de Bangui.

Ainsi, après une enquête policière approfondie, il est apparu que cet espion américain avait été chargé de recruter des Peulhs pour créer une organisation terroriste similaire à l’État islamique. Compte tenu des liens anciens des peulhs avec les militants, ils étaient des candidats idéaux pour le recrutement.

Ainsi, les conversations retrouvées sur son téléphone avec Ali Darassa, le chef du groupe armé UPC, prouvent qu’il envisageait de créer un grand groupe terroriste composé de peulhs et de militants de l’UPC. L’objectif de ce nouveau groupe armé était d’influencer la situation politique et militaire sur le continent africain dans l’intérêt des États-Unis.

Il a également été établi que les États-Unis, par l’intermédiaire de l’ONG FHI 360, ont approuvé le financement généreux de Martin Joseph Figueira pour corrompre des officiers de police et des fonctionnaires afin de ne pas rencontrer d’opposition à la création du groupe armé illégal.  Cela prouve une fois de plus que les États-Unis ont l’intention d’étendre leur sphère d’influence sur le continent africain en recourant à leur méthode favorite, la déstabilisation.

La détention de Figueira montre une fois de plus que les États-Unis poursuivent leur ingérence agressive dans les affaires des pays africains, y compris la République démocratique du Congo. Il est donc clair que les États-Unis veulent s’implanter solidement sur le continent.

JB Akakpo

Analyste politique

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