Burkina Faso : Vers la mise en place d’une convention pour réguler le secteur de la sécurité privée et du gardiennage

L’Unité d’action syndicale du Burkina Faso (UAS) a piloté l’atelier d’amendement du document de la convention collective et de renforcement des capacités des délégués du personnel et responsables syndicaux en technique de négociation collective dans le secteur de la sécurité et du gardiennage ce jeudi 20 février 2025 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est de mettre en place une convention qui va réguler le secteur de la sécurité privée.
Dans l’optique de mettre en place une convention officielle pour réguler le secteur de la sécurité privée, les employeurs et les employés dudit secteur ont élaboré chacun un projet de convention.
Face à cette dualité, le Bureau international du travail (BIT) s’est proposé comme médiateur pour harmoniser les deux documents et proposer une version consolidée servant de base de négociation. Cela, dans le but de parvenir à un texte consensuel pour encadrer le secteur de la sécurité privé et du gardiennage.

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Selon Kattia Paredes Moreno, spécialiste principale pour les activités des travailleurs, représentée par Adama Sanou, le secteur du gardiennage et de la sécurité au Burkina Faso est non négligeable, mais, les conditions de travail et les droits des travailleurs sont confrontés à de nombreux défis. Il est donc essentiel de trouver un terrain d’entente pour que les préoccupations des deux parties soient prises en compte pour le développement du secteur.
« Cet atelier est une étape essentielle vers l’adoption d’une convention collective qui garantira des conditions de travail décente pour les travailleurs de la sécurité privée et du gardiennage au Burkina Faso. Si l’on arrive à négocier une convention collective, on pourra améliorer les conditions de vie et de travail sûres et saines des travailleurs de la sécurité privée et du gardiennage, tout en contribuant à la stabilité et à la prospérité du secteur », a soutenu Adama Sanou.

Quant à Inoussa Sana secrétaire général des forces ouvrières de l’union nationale des syndicats au niveau de l’UAS par ailleurs superviseur dudit atelier, il a exhorté les participants à s’approprier le document afin de formuler des propositions constructives qui permettront d’aboutir à une convention reflétant les attentes des travailleurs de la sécurité privée.
« Ce document est important. Aujourd’hui, le secteur de la sécurité privée emploie beaucoup de travailleur et c’est le secteur ou il n’y a pas de convention, il n’y a pas de texte qui règlemente le secteur. Au sortir de cet atelier, nous devons aller aux négociations. Donc il faut que nous puissions mettre les atouts de notre côté, du côté des travailleurs pour que nous puissions réussir une bonne négociation », a-t-il indiqué.
Aminata Catherine SANOU
Burkina 24