Ramadan 2025: Les fidèles musulmans, membres du mouvement sunnite prient pour la cohésion sociale au Burkina

À l’occasion de la grande prière marquant la fin du jeûne de ramadan, les fidèles musulmans, membres du mouvement sunnite du Burkina ont prié, ce lundi 31 mars 2025, au terrain faisant face à la salle de conférences de Ouaga 2000. Les principales intentions de prière au cours de cette célébration qui a connu la présence du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, sont notamment la cohésion sociale et l’unité des filles et fils du Burkina Faso afin d’y parvenir à bouter le terrorisme hors des frontières du pays.
Dissimuler dans la foule peu de gens ont remarqué la présence du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, à la prière de ce lundi 31 mars 2025, marquant la fin du ramadan. C’est quelques temps avant que l’officiant du jour, Dr Mohammad Ishak Kindo, ne commence son sermon que le capitaine Ibrahim Traoré s’est levé pour se retirer. C’est alors que certains vuvuzelas au sein de la foule ont commencé à scander IB… IB…IB… avant que les portières de sa voiture se referment et quitter le lieu.
Le prédicateur du jour, Dr Mohammad Ishak Kindo a prêché sur la cohésion sociale et l’unité des Burkinabè en cette période de crise sécuritaire marquée par des messages de haine qui tendent à saper les efforts consentis afin d’unir les Burkinabè pour combattre l’ennemi.
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Et ce message n’est pas tombé dans l’oreille du sourd. Prenant la parole au nom du gouvernement, le ministre en charge de l’économie, Dr Aboubacar Nacanabo, a rappelé que le Burkina Faso traverse des moments difficiles, ce qui selon lui, ne doit pas être une occasion de se diviser mais de donner la main afin de promouvoir la cohésion sociale.
« Ce moment difficile doit renforcer davantage la cohésion sociale, ça doit renforcer davantage l’engagement des uns envers les autres. Ça doit renforcer davantage la solidarité et surtout montrer que le Burkina reste un UN et Indivisible. Il n’y a pas d’ethnies, il n’y a pas de religions, nous sommes tous des Burkinabè », a-t-il interpellé.

Également, Aboubacar Nacanabo a invité chaque Burkinabè où qu’il se trouve à être un vecteur de paix et de solidarité. « Un vecteur d’engagement envers les plus démunis et surtout que nous puissions comprendre qu’aujourd’hui, la cause de notre pays est la cause principale quels que soient les bords des uns et des autres, le plus important c’est le Burkina, nous devons tous nous engager pour le Burkina », a-t-il lancé.
Il a profité de cette occasion pour saluer les gestes de solidarité posés par des leaders religieux en dehors des prières qu »ils font jours et nuits pour le retour de la paix au pays.

«C’est le moment de les remercier et de leur dire que plus que jamais, leur engagement est demandé parce que vous savez qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui tuent au nom de la religion. C’est important que les guides religieux continuent de prêcher la bonne parole, de dire la vérité pour que ceux qui sont en train d’utiliser l’Islam pour semer des troubles comprennent qu’ils sont sur le faux chemin », a-t-il appuyé.
Le sermon de l’imam Ishak Kindo, selon Aboubacar Nacanabo prouve qu’il y a un engagement envers le pays et un engagement envers tous les Burkinabè.

Oumarou Zoungrana, président du mouvement sunnite du Burkina a laissé entendre que le ramadan est une fête de pardon, de cohésion et de prière. «L’imam a prêché sur la cohésion sociale. Je pense que c’est nécessaire pour notre pays qui traverse des moments très difficiles. Nous pensons que ce prêche est nécessaire pour le retour de la paix au Burkina Faso », a-t-il dit.
Après ces 30 jours de jeûne, Oumarou Zoungrana a confié les fidèles musulmans ne doivent pas se laisser emporter par la fête. Mais ils doivent continuer « de demander pardon pardon à Allah ».
Willy SAGBE
Burkina 24