Attentat du 15 janvier à Ouaga : 49 interpellations, 3 suspects sérieux retenus
« Je ne répondrais pas à des questions sur les Koglweogo » a lancé Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure lors du point de presse du Gouvernement ce 30 juin 2016. Le ministre voulant communiquer, dit-il, « uniquement » sur les interpellations effectuées par les Forces de défense et de sécurité liées aux attaques terroristes au Burkina.
Le Colonel Alain Serges Ouédraogo explique
Burkina24
Depuis les attaques de Cappuccino et de l’Hôtel Splendid du 15 janvier 2016 ayant occasionné la mort d’une trentaine de personnes, dans leur collaboration, les Forces de l’ordre, les services de renseignement, la police judiciaire et les services étrangers, ont interpellé plusieurs suspects.
Relaxées pour insuffisances de preuves. Le bilan a été fait ce jeudi 30 juin 2016 par le ministre de la sécurité intérieure, Simon Compaoré : « 49 interpellations de plusieurs suspects de nationalités diverses dont 3 femmes. Après des investigations poussées, 39 personnes ont été relaxées pour insuffisances de preuves et 10 personnes retenues dont 3 présentent un intérêt particulier pour les enquêtes de Cappuccino, de Grand-Bassam (en Côte d’ivoire, ndlr) ».
A ce jour, six individus en lien avec les attaques de Ouagadougou sont encore activement recherchées. Pour ce faire, Simon Compaoré en appelle à la contribution des pays voisins et d’Afrique du Nord. Pour les personnes interpellées, « il y en a qui ont été des logeurs, y a ceux qui ont fourni des matériels de soutien », précise le Colonel Alain Serges Ouédraogo, Chef d’Etat-major adjoint de la Gendarmerie.
Se refusant de détailler les nationalités des personnes fortement suspectées, le Colonel Alain Serge Ouédraogo, informe qu’il y a des pays comme l’Algérie, la Côte d’ivoire, le Mali et le Niger avec qui le Burkina travaille au niveau du renseignement pour la lutte contre le terrorisme.
Un « cordon sécuritaire ». Toujours dans ce cadre, l’Etat burkinabè est en pourparlers avec les Nations-Unies pour avoir un des deux bataillons en présence au Mali pour constituer un « cordon sécuritaire » à la frontière Burkina-Mali, « 90% des attaques » provenant de cette frontière, informe Simon Compaoré.
Mais déjà, après l’attaque du poste de police de Intagom, une unité de l’armée a été déployée vers cette frontière. Le ministre de la sécurité intérieure promet de doter les forces en présence dans la zone pour mieux faire face aux attaques.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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