Réconciliation : La CODER et Michel Kafando sur la même longueur d’ondes

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Les responsables des partis et formations politiques de la  Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) et l’ancien président Michel Kafando sont unanimes sur le chemin à emprunter pour arriver « à la paix des cœurs » au Burkina Faso. Ce chemin, conviennent-ils passe par le préalable qu’est l’instauration d’une justice « impartiale, équitable ».

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Si la CODER n’a de cesse de parler réconciliation nationale, c’est que, affirme Michel Kafando, « il ne faut pas se leurrer » ni « se faire d’illusions » et admettre en effet qu’ « il y a des problèmes dans ce pays ». Celui qui a réussi à mener la barque Transition à son terme malgré les turbulences comme le putsch de septembre, a sa petite idée de ce qu’il faut faire pour y parvenir. « Pour les résoudre, a-t-il indiqué, il faut arriver de commun accord à la paix des cœurs ».

La destination « paix des cœurs » implique de passer par des préalables à commencer par l’observation d’une halte pour vider tous les contentieux au niveau de la justice. En raison de l’inclusion de ce préalable dans le processus par les responsables de la CODER, le président Kafando les a félicités pour leur clairvoyance.

« Tout le monde est d’accord que nous ne pouvons pas arriver à une véritable réconciliation, à un pardon national, si nous ne trouvons pas de solutions à la question de la justice, parce qu’il y a quand-même eu des gens qui ont été des victimes », a déclaré l’ancien chef de l’Etat, qui affirme que « la CODER a compris ».

Ce que confirme le président de la structure Me Gilbert Noel Ouédraogo. « Nous avons tous aussi convenu que cette réconciliation n’exclut pas la justice », a-t-il dit. Mais, ce que la CODER veut, relève-t-il, « c’est une justice qui est impartiale, qui est la même pour tous et une justice qui ne concerne pas seulement les faits liés à l’insurrection,  mais une justice qui concerne toute l’histoire de notre pays le Burkina Faso ».

Le président de la CODER a partagé sa conviction selon laquelle, c’est en prenant la justice sous cet angle, que l’on peut en faire un élément à part entière de la réconciliation nationale en lieu et place d’une « justice sélective », qui ne peut qu’être « un élément d’accentuation de la crise ».

Ne pas exclure les jeunes du processus de réconciliation nationale

Parler réconciliation nationale, c’est aussi parler de la jeunesse, considérée telle une « victime » par Me Ouédraogo au regard des pertes subies lors de l’insurrection d’octobre 2014 et du putsch de septembre 2015. Au sortir de l’entretien avec le président Kafando, les responsables de la CODER ont fait savoir qu’ils ont été invités à orienter leurs actions vers les jeunes pour les rallier à la cause de la réconciliation.

« Nous allons mettre l’accent sur le ralliement de la jeunesse à cette cause de la réconciliation nationale en faisant comprendre à la jeunesse que cette réconciliation nationale est nécessaire pour lui ouvrir des horizons pour la paix et pour le futur», a promis le président de la CODER.

Regarder dans la même direction pour « évacuer tous les contentieux qu’il y a eu dans lesquels cette jeunesse n’a rien à voir », a relevé Me Ouédraogo,  « ne se fait pas sur le dos des cadavres ». Comment s’y prendre donc? Le président de la Coalition nationale pour la démocratie et la réconciliation nationale a lui aussi sa petite idée. « Il faudrait que la génération passée solde ce contentieux pour léguer à la jeunesse un avenir radieux ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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Un commentaire

  1. Il n’y a pas d’autres issues que la réconciliation nationale.

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