Santé reproductive : Le Burkina poursuit sa lutte contre les fistules obstétricales
Le 2e Congrès panafricain sur les fistules obstétricales se tient du 28 au 29 septembre 2017 à Ouagadougou. Ce cadre d’échanges et de partage d’expériences est porté par la Fondation RAMA d’aide aux victimes de fistules obstétricales et ses partenaires.
Le deuxième congrès panafricain sur les fistules obstétricales se tient sous le thème général « Fistules obstétricales : Les communautés s’engagent pour une réduction significative de ce fléau ». Il sera marqué notamment par des communications. Plusieurs personnalités dont l’épouse du Chef de l’Etat et le ministre de la santé, ont assisté à la cérémonie d’ouverture du congrès ce jeudi 28 septembre 2017. De nombreuses associations de la sous-région notamment du Mali, du Niger, du Bénin, participent audit congrès.
La fistule obstétricale, ont expliqué les organisateurs, est la constitution d’une communication anormale appelée fistule entre la vessie et le vagin (fistule vésico-vaginale) ou entre la vessie et le rectum (fistule vésico-rectale). La fistule qui « est totalement évitable » selon le ministre de la santé, Nicolas Méda, est un problème mondial, mais elle est surtout commune en Afrique. Elle survient d’ordinaire pendant un accouchement prolongé et difficile.
Pour la Coordonnatrice de la Fondation RAMA, Rasmata Kabré/Ouédraogo, les femmes victimes de fistules obstétricales sont le plus souvent victimes d’exclusion sociale. « Marginalisées, elles ont besoin de soutien moral, psychosocial et médical. Incapables de rester sèches, beaucoup d’entre elles souffrent l’humiliation constante de dégager une odeur d’urine ou d’excréments », dit-elle.
Elles peuvent être rejetées par leur époux ou leur partenaire, évitées par leur communauté et blâmées de leur état. Les femmes non soignées peuvent non seulement s’attendre à une vie de honte et d’isolement, mais risquent aussi de connaître une mort lente et prématurée pour cause d’infection ou d’insuffisance rénale.
Plusieurs recommandations dans l’optique d’éradiquer le fléau sont attendues à l’issue du congrès panafricain ouvert ce 28 septembre. « L’objectif commun que nous poursuivons avec nos partenaires est de permettre aux femmes victimes de trouver la prise en charge nécessaire et de permettre leur réinsertion », a indiqué la Coordonnatrice de la Fondation RAMA.
Pour rappel, la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), le mariage précoce, l’éradication de la fistule obstétricale au Burkina Faso et la planification familiale sont au cœur de l’action de la Fondation RAMA et ses partenaires. Par ailleurs Dr Marie Louise Compaoré, épouse du ministre d’Etat, Simon Compaoré, a été faite Ambassadrice de la lutte contre les fistules obstétricales au Burkina.
Noufou KINDO
Burkina 24
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