Méningite au Burkina : 55 décès en moins de 3 mois

publicite

La Direction Générale de la Protection de la Santé de la Population  (DGPSP) a organisé une rencontre avec les hommes de média sur la situation épidémiologique de la méningite au Burkina Faso, le 21 mars 2019 à Ouagadougou.

La suite après cette publicité

Dans les onze (11) premières semaines de l’année 2019, la Direction générale de la protection de la santé de la population (DGPSP), à travers son Service de surveillance épidémiologique, a dénombré 933 cas dont 55 décès, soit un taux de létalité de 5,9% sur toute l’étendue du territoire. Les zones ayant franchi le seuil d’alerte se résument à Batié, Dano, Karangasso Vigué, Kaya, Gaoua et Diapaga. Les deux dernières les plus alarmantes, enregistrent respectivement des taux d’attaques pour 100 000 habitants de 3,6% et de 4,9% au cours de l’année 2019.

Issaka Yameogo, chef de service de surveillance épidémiologique, dans son exposé, a défini la méningite confirmée comme « tout cas suspect ou probable chez qui l’agent causal a été mis en évidence à partir du LCR par culture ou par polymerase chain reaction (PCR) ou par la détection de l’antigène spécifique dans le LCR (latex, bandelettes réactives) ».

La maladie se manifeste chez tout enfant de plus de 30 mois ou toute personne adulte avec une apparition brutale d’une fièvre et avec des signes suivants : raideur de la nuque, trouble neurologique ou tout autre signe méningé.

En cette phase épidémique, dit-il, il faut faire vacciner immédiatement le district en épidémie avec le vaccin approprié et tout district contigu en alerte, continuer la collecte, l’analyse et la transmission des données, traiter tous les cas avec des antibiotiques comme recommandé dans le protocole national, entre autres.

Les causes de la méningite

« Dès 2018, il y a eu une augmentation de cas liée à la méningite et il était évident d’élaborer un plan de préparation et de riposte pour une éventuelle épidémie en 2019», a expliqué le directeur général de la protection de la santé de la population, Landaogo Lionel Wilfrid Ouédraogo.  A l’en croire toujours, les causes de la méningite s’observent sur plusieurs facteurs.

« Nous avons fait ressortir l’hypothèse des mouvements entre les frontières. Comprenez que le Ghana est à côté de la région du Sud-Ouest du Burkina Faso et le Niger vers l’Est du pays. On peut facilement se contaminer. Il y aussi les conditions climatiques, la ceinture dans laquelle nous nous trouvons, il n’y a rien à faire, on ne peut pas échapper. Egalement, les conditions culturelles des populations, qui font que les gens n’adoptent pas des habitudes pour se protéger … porter le casque, porter le cache-nez, humidifier les narines avec du lubrifiant, etc. Il y a les conditions socioéconomiques où l’on constate que les gens cohabitent en tas dans des conditions de vie les plus précaires. Dès qu’une seule personne contracte la méningite, elle va se propager. De plus en plus, les conditions sécuritaires sont un aspect non négligeable. Elle jouent sur la performance du système de la surveillance», indique M. Ouédraogo.

Il y a donc lieu de prendre toutes les précautions afin de réduire la fréquence épidémiologique par des actions fortes.

La DGPSP entend riposter à travers l’élaboration et la préparation de son plan de riposte d’un coût total de plus de 2 milliards de FCFA répartis entre la phase pré-épidémique, la phase épidémique et la phase post-épidémique.

Saga SAWADOGO (stagiaire)

Burkina24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Rédaction B24

L'actualité du Burkina 24h/24.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×