SNC 2012 : La fête de la culture s’en est allée avec le tohu-bohu d’une semaine

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L’une des attractions des différentes éditions de la Semaine Nationale de la Culture est la foire. C’est le lieu pour chacun de trouver des objets divers. Mais aussi un espace difficilement accessible pour celui qui abhorre les bruits excessifs et les expositions anarchiques.

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Lorsque les autorités de la place ont procédé à la coupure du ruban symbolique de l’aire de la foire, une multitude d’acheteurs et de vendeurs ont envahit les lieux. Les premiers s’enquérant des prix des produits auprès des seconds, les achetant ou partant pour revenir une autre fois. Les  vendeurs ont trouvé un espace agréable où faire leurs affaires. Au fil des jours, l’espace de la foire s’est littéralement transformé en un lieu semblable à une forteresse imprenable.  Les vendeurs s’y étant établis, ont fait appel à leur confrère qui, à la base, n’ont parfois déboursé aucun copeck pour avoir accès à l’espace de la foire. Chacun s’installait donc où bon lui semblait, jusqu’à obstruer les espaces laissés sciemment comme des issues de secours. Nulle part maintenant pour mettre le pied, ou pour se soustraire d’un quelconque incendie qui pourrait survenir, sans crier gare bien sûr. Chacun criait pour attirer vers lui les clients. Ceux qui ont pris les stands se sont retrouvés, à certains endroits, maintenant assaillis par les exposants-par-terre.

Les exposants dans les stands sont parfois installés sur des espaces inappropriés à leur activité. Lors de nos virées dans l’aire de la foire, nous avons pu constater le stand de l’Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB) encastré entre deux stands proposant des produits commerciaux : un vendeur de tapis et un autre proposant à la gent féminine différentes catégories de mèches, dans le vacarme assourdissant d’une sonorisation d’enfer. Sur le stand de l’ONTB qui y était pour faire de la promotion des différents produits touristiques de notre pays, il était donc impossible d’échanger avec un quelconque passant intéressé par les différents sites touristiques.

Dans l’espace réservé aux maquis, il était quasi impossible à des voisins de tables, de se parler et de s’entendre. Chacun des maquis ayant ses propres dispositifs de sonorisation, voulait coûte que coûte fermer le clapet à son voisin en montant les décibels. Il était donc inconcevable de placer un mot à l’endroit de son voisin, autour d’un verre.

Pour les éditions à venir, les organisateurs devraient songer à disposer les structures selon leur centre d’intérêt. Il y a de nombreuses structures, comme l’ONTB qui n’agit que pour faire de la promotion. Il y a d’autres qui viennent à la SNC, rien que pour vendre leurs produits. L’on devrait donc organiser l’espace d’exposition en fonction de cela et de bien d’autres aspects comme vendeurs de tissus traditionnels, de tissus modernes, de t-shirts et de pagnes dédiés à la manifestation, etc. Sur les fiches d’inscription, les organisateurs devraient proposer des espaces à remplir à toutes les structures désirant prendre part à la foire. Cela leur permettra de les disposer convenablement. Les organisateurs devraient également mettre en place une sorte de « police » afin de surveiller le vacarme produit par la sonorisation. Un seuil maximum devrait être fixé. Dans l’aire des maquis et autres débits de boisson, les organisateurs devraient obliger l’ensemble des participants à s’organiser en un groupe qui louera deux à trois sonorisations, au lieu que chacun se mette à jouer de la musique de façon à casser les tympans du premier client. Il y va de la notoriété de cet événement.

 

Rialé

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Rialé est artiste-comédien et résidant a Ouagadougou.

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