Burkina : Les maîtres coraniques réapprennent à lire le Coran
Les maîtres coraniques du Burkina Faso renforcent leurs capacités. Du lundi 19 août à ce jeudi 22 août 2019 à Ouagadougou, ils sont repartis sur les bancs. Ces enseignants continuent à raffermir leurs méthodes pédagogiques d’apprentissage du Livre Saint en Islam. L’initiative est de l’association des maîtres coraniques du Burkina.
Les responsables de l’association des maîtres coraniques (AMC) veulent moderniser les écoles coraniques du Burkina communément appelées « madrasas ». Pour y arriver, ils renforcent les méthodes pédagogiques d’apprentissage du Coran de leurs membres et sympathisants. Une formation est initiée pour l’occasion.
L’atelier est assuré par un formateur principal en lecture du Saint-Coran, Dr Alasane Gadjaga. Un autre formateur, Abdoulaye Sawadogo, assurera le volet Pédagogie. Pour le Dr Gadjaga, Allah connaît l’intention de toute personne qui lit le Coran. Mais, insiste-il, la bonne articulation des lettres et des mots demeure recommandée.
Du 19 au 22 août 2019, au siège de l’AMC à Ouagadougou, les leaders religieux ont révisé l’alphabet arabe. L’objectif est non seulement de bien prononcer, mais aussi et surtout, d’éviter la traduction littérale. « Etre imam ou maître coranique, c’est assurer une grande responsabilité. Donc, on a toujours besoin d’être formé, car on ne finit jamais d’apprendre », a affirmé, pour sa part, le pédagogue, Abdoulaye Sawadogo.
Bien articuler les lettres et les mots…
Le Président de l’association des maîtres coraniques du Burkina Faso, Idrissa Kadiogo, a informé que la formation a concerné deux volets. Il s’agit de la lecture et de la pédagogie. « Vous êtes sans ignorer qu’il existe plusieurs langues et dialectes au Burkina. Et l’articulation des mots diffère d’une région à une autre. Pourtant, il n’existe qu’un seul et unique Coran. En Arabe, comme dans toutes les autres langues, des mots peuvent se ressembler. Mais, ils ne signifient pas la même chose », a-t-il expliqué.
Or, dit-il, pour prier par exemple, les musulmans lisent le Coran. Il faut, a-t-il poursuivi, faire attention pour ne pas attribuer des sens contraires aux mots. « La lecture du Coran s’avère ainsi difficile pour plusieurs lecteurs. L’idée de cette formation est de renforcer les méthodes pédagogiques d’apprentissage du Coran des maîtres, d’approfondir leurs enseignements islamiques. Si cela est fait, l’articulation des lettres et des mots au sein des élèves apprenants sera effective », foi du maître coranique.
Pour rappel, selon les chiffres du ministère en charge de la solidarité nationale, 198 maîtres coraniques ont été recensés en 2018. Et ces derniers encadrent plus de 2.502 enfants élèves.
Noufou KINDO
Burkina 24
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