Entreprenariat : «On ne devient pas milliardaire en étant fonctionnaire» (Gabriel Berewidougou)
Gabriel Berewidougou est responsable de la société Burkina Electric. Il est détenteur d’un diplôme d’ingénieur en Electricité et d’un agrément technique de l’Etat américain depuis une vingtaine d’années. Dans sa volonté de mettre son expertise au service de la nation burkinabè, il décide de créer, le 29 janvier 2020, un parti indépendant : le Rassemblement des Burkinabè pour le progrès (RBP). Dans les lignes qui suivent, il parle de sa vision un Burkina Faso prospère.
Burkina24 (B24): Parlez-nous du Rassemblement des Burkinabè pour le progrès (RBP)
Gabriel Berewidougou (GB) : Le Rassemblement des Burkinabè pour le progrès (RBP) est un parti indépendant né le 29 janvier 2020 qui regroupe une classe de Burkinabè jeunes, travailleurs, cultivateurs, tous les bras valides du Burkina Faso. Le peuple burkinabè a longtemps cru en une génération de politiciens qui l’a bercé d’illusions.
Le réveil a été dur, après 2014, en constatant le fossé qui sépare les élites autoproclamées des aspirations d’un peuple prêt à un changement profond dans les méthodes de gouvernance. Encore au seuil de 2021, voici ce même peuple meurtri par des grands maux notamment un terrorisme jamais connu dans l’histoire du Burkina Faso.
Le RBP se veut comme un parti politique socialiste et réformateur. Sous la houlette d’un homme visionnaire et animé d’un profond désir de changement, Gabriel Berewidougou, le RBP veut répondre concrètement aux problèmes que rencontrent les citoyens dans la vie de tous les jours. Le RBP aspire à un Burkina où toutes les filles et tous les fils mangeront à leur faim.
Et pour atteindre cela, le programme du RBP est axé principalement sur la mise en place d’une économie agricole basée sur une production à grande échelle, la maitrise de l’énergie, une réforme globale du système éducatif qui consacrera une part belle à l’auto-emploi et à l’entreprenariat. Le RBP oriente sa politique vers un système de santé de qualité et accessible à tous, à moindre coût, une redistribution équitable des richesses, une lutte efficace contre la corruption, le népotisme, etc.
B24 : Quelle expérience retenez-vous de votre participation aux législatives de novembre 2020 ?
Nous avons pris part aux dernières élections législatives de novembre 2020. Ce fut notre première expérience politique. Je dois vous dire qu’auparavant quand on me parlait de bétail électoral, je ne comprenais pas la teneur de cette expression. Ces élections m’ont permis de comprendre réellement que nous devons tous travailler afin d’éliminer le bétail électoral lors de nos échéances électorales.
Quand le peuple n’est pas éduqué, quand il n’est pas programmé à s’asseoir et à programmer son avenir dans le long terme, comment peut-il choisir un leader ? Comment ce peuple-là peut-il sur la base du programme de chaque candidat, choisir le dirigeant de demain ? C’est pourquoi au niveau du RBP nous pensons qu’au Burkina nous devons nous remettre dans une dynamique d’éduquer la masse, de sortir des camarades Burkinabè de l’ignorance technique et surtout de l’ignorance de la vie. Cela pour que jamais un politicien ne puisse berner un villageois, un citadin, un adulte afin qu’on le suive dans des promesses souvent irréalisables.
De ces élections, même si nous n’avons pas eu de député, le RBP s’est ragaillardi de sa participation. Pour ma toute première expérience en politique, j’ai appris beaucoup de choses. Avec la Covid-19 qui m’a bloqué aux Etats-Unis durant quatre mois et demi je suis rentré à un mois et demi des élections. C’était difficile en ce laps de temps de s’organiser convenablement pour pouvoir engranger des résultats sur le terrain.
Nous disons que nous avons perdu une bataille, mais nous n’avons pas perdu toute la guerre. C’est un long chemin qui a été entamé et nous ne pouvons pas nous arrêter tant que le Burkina Faso n’est pas sur la voie du développement irréversible. Tant que nos camarades jeunes ne verront pas une lueur d’espoir dans leur propre pays, notre combat ne compte pas s’arrêter. La génération vieillissante aux affaires va bientôt tirer sa révérence. C’est à nous jeunes de prendre nos responsabilités pour conduire notre pays vers la destinée que nous avons choisi pour nous-mêmes. Le combat ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
B24 : Quelle est la perspective pour le RBP pour les élections municipales à venir ?
Nous avons commencé à nous organiser, parce que depuis les législatives, nous avons poursuivi dans la dynamique. Au RBP, nous savons que pour tout projet, une bonne organisation est la base du succès. Pour gagner cette bataille, il va falloir apprêter nos troupes afin de remporter beaucoup de mairies et beaucoup de conseillers municipaux afin d’inscrire le RBP sur cette plateforme politique municipale au Burkina Faso.
B24 : Quelle analyse faites-vous de la situation nationale actuelle ?
La situation nationale du Burina Faso n’est pas à envier. Nous avons beaucoup de problèmes qui empêchent notre développement. Entre autres, le terrorisme qui endeuille nos familles bien que par moment on enregistre des bouffées d’oxygène dans la lutte, mais cela n’est pas suffisant. Le domaine de la santé, l’éducation nationale, le manque d’emploi, l’énergie, sont autant de problèmes qui nécessitent à ce que nous nous asseyons afin de jeter les bases qui vont fortifier la jeunesse afin qu’elle trouve une issue favorable à tout cela.
Au RBP, nous avons des pistes de solutions pour nous sortir de cette situation difficile. Sur le plan de la santé, nous proposons des actions fortes dans la lutte contre la corruption dans le domaine, la réduction des évacuations de certains patients vers l’extérieur tout en favorisant la construction d’hôpitaux modernes et adéquats qui répondent aux besoins des Burkinabè dans les 45 provinces. Nous proposons la modernisation de la pharmacopée de sorte qu’il y ait une synchronisation avec la médecine moderne. L’opérationnalisation des urgences dans les hôpitaux afin que tout Burkinabè soit pris en charge promptement sans aucune autre considération.
Le RBP propose l’augmentation de la capacité du Burkina à secourir ses concitoyens dans les cas d’urgence par l’achat d’ambulances et du matériel de sauvetage, recruter et former massivement le personnel soignant de sorte qu’on ait les meilleurs au service du peuple. Dans le domaine de l’éducation qui est un droit et la clé de tout développement les choses doivent évoluer.
C’est pourquoi nous proposons la gratuité de l’école du CP1 à la 3e, la valorisation des formations techniques qui permettront aux futures générations d’affronter les différents défis à venir, intégrer l’apprentissage technique à partir de la classe de CM2 avec une dotation d’atelier de pratique ou de laboratoire à chaque école.
Le RBP propose aussi l’instauration d’un enseignement bilingue depuis le primaire. Le Burkina devra aller vers la construction massive de lycées techniques et aussi équiper ceux déjà existants. Si vous prenez un établissement comme le Lycée technique de Ouagadougou (LTO), où je suis passé, sur 10 machines disponibles dans la salle mécanique il n’y a qu’une seule qui fonctionne à presque 75% les 9 autres sont couvertes de poussière. Avant d’ouvrir d’autres lycées scientifiques en pompe pour bénéficier des commissions, il est plus utile et moins couteux d’équiper déjà ce qui existe afin de donner plus d’opportunités aux jeunes.
En construisant plus d’écoles publiques, plus d’universités dans chaque région, on donnera la chance à tous les Burkinabè d’avoir accès à une éducation de qualité ; chacun en restant dans sa localité. Sur le plan de l’économie nationale malgré que 80% de la population travaille dans le secteur de l’agriculture, le Burkina est dépendant de l’importation, des dons de l’extérieur. Dans notre vision, nous proposons la modernisation de l’agriculture pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.
Pour cela, le RBP propose de développer l’industrie agricole, l’élevage et la pisciculture, d’ouvrir une banque agricole qui servira réellement les agriculteurs, d’investir sur les entreprises locales qui ont des expertises dans leur domaine afin de créer de l’emploi pour la jeunesse. Le RBP recommande de mettre en place une banque de données où tous les Burkinabè de la diaspora pourront s’inscrire pour exprimer leur volonté d’investir au pays et travailler à ce que chaque Burkinabè devienne une entité financière.
Dans notre programme, nous envisageons la construction d’un grand barrage dans chaque région ou dans chaque province afin de permettre aux citoyens d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et d’aller vers l’agro-business. Pour le volet sécuritaire, le RBP recommande le recrutement de jeunes dans le génie militaire afin qu’au bout de leur formation, ils soient des soldats techniques près à la construction du Burkina, la construction de grands camps militaires dans le Sahel et à l’Est pour être à l’épicentre du terrorisme et du banditisme organisé.
Ces jeunes dans le génie militaire pourront construire des routes et des bâtiments durables, contrairement à ce que nous réalisons aujourd’hui avec des 10% de commissions ; comme ce qui se passe dans les marchés publics. Le Burkina doit pouvoir sécuriser les zones dites rouges par des drones de surveillance mais aussi doter les militaires d’armes sophistiquées dans le cadre de cette lutte. L’un des points majeurs de notre vision est le domaine de l’innovation technique, un des piliers dans le développement d’un pays.
Un autre point qui tient à cœur le RBP c’est la création de mini-centrales nucléaires mobiles.
Le Burkina Faso devrait aller vers la construction d’usine de fabrication de motocyclettes tant prisées par sa population. Le pays devrait aussi établir un programme dans lequel la première voiture made in Burkina verra le jour. C’est vrai que beaucoup d’efforts sont consentis, mais nous devrons être capables dans un futur proche d’initier des programmes pour favoriser ou accompagner des Burkinabè dans la construction de camion-citerne, de carrosserie de camion de 18 roues, etc.
Un autre point qui tient à cœur le RBP, c’est la création de minicentrales nucléaires mobiles. Une nouvelle technologie à grand rendement afin de résoudre le problème de l’énergie qui est indispensable pour tout développement. Avec au minimum 2 minicentrales nucléaires, le Burkina Faso pourra baisser le coût de son kilowattheure et vendre de l’énergie à ses voisins.
Sans une énergie compétitive, nous allons tenter beaucoup de choses sans succès. Nous allons toujours être dans un perpétuel recommencement. La solution du développement du Burkina Faso est dans nos mains et pour y arriver il va falloir se mettre au travail. Ce n’est pas en se critiquant ou en se faisant la guerre au quotidien qu’on y arrivera, mais uniquement que par le travail bien fait. C’est pour apporter cet espoir là que le RBP est né.
B24 : Le président Roch Marc Christian Kaboré a été réélu pour un second mandat de 5 ans. Pour vous, est-il l’homme de la situation pour ce Burkina actuel ?
Je pense que c’est déjà fait et j’aime regarder de l’avant. Que le Président Kaboré soit l’homme de la situation ou pas, il est le Président de tous les Burkinabè y compris moi. C’est pourquoi, je lui souhaite bon vent dans sa mission. 5 ans c’est loin, mais c’est juste demain. Nous allons juste demander au Président Kaboré de faire de son mieux et que Dieu l’assiste. Des hommes, comme nous, sommes là pour proposer des idées de développement pour notre cher pays.
Si les premières autorités lisent cette interview et trouvent pertinentes certaines idées que nous proposons, je ne vois aucun problème à ce qu’elles décident de les mettre en œuvre. Nous nous sommes engagés en politique afin de voir le Burkinabè vivre dans le bonheur tout de suite, pas dans le futur. Nous sommes engagés pour avoir l’opportunité de travailler, de créer les conditions que nous volons pour notre vie quotidienne.
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Si nous pouvons critiquer pour l’amélioration des choses ou faire des propositions concrètes, nous en serons honorés. Nous sommes ouverts à apporter plus d’éclaircissements par rapport à notre vision si le besoin est avéré. Nous sommes tous dans ce même bateau qu’on appelle le Burkina Faso et nous avons tous intérêt à ce qu’il arrive à bon port. Nous félicitons le Président Roch Marc Christian Kaboré pour sa réélection.
B24 : Le Premier ministre Christophe Dabiré était face aux députés le jeudi 4 février 2021 pour sa déclaration de politique générale. Comment appréciez-vous le contenu de cette déclaration ?
C’est un discours plein d’espoirs qui nous a été servi. Nos dirigeants actuels sont nos grands frères qui ont fait tout ce qu’ils peuvent pour le pays. Quand je vois ceux qui nous dirigent actuellement c’est comme si au Burkina il n’y a pas de jeunes capables d’occuper ces postes stratégiques. Je suis l’exemple de cette jeunesse vivante qui peut apporter sa pierre à cet édifice.
Depuis 25 ans, je suis aux Etats-Unis et j’ai eu le temps de tisser des relations qui peuvent apporter quelque chose à notre pays. C’est tout cet acquis que je veux mettre au service de mon pays. Il va donc falloir que les Burkinabè de l’intérieur comme ceux de l’extérieur apprennent à se faire confiance et aller aux devants des choses. C’est par manque de confiance qu’on met en place des vieux pour diriger cette nation qui est à plus de 70% constituée de jeunes. Le travail pressant à faire c’est d’inciter la masse burkinabè à prendre ses responsabilités.
Chaque Burkinabè doit réfléchir au choix des candidats qui se présentent aux élections. La seule ville de Ouagadougou a environ plus de 3 millions de potentiels électeurs. Mais le président actuel a été élu avec un peu plus de 1 million d’électeurs. Vous voyez à quel point les Burkinabè ne s’intéressent pas à la chose politique. Si Ouagadougou seulement vote nous avons un président.
Nos frères qui sont instruits se désintéressent de la chose politique et ce sont les autres citoyens qui à cause d’un teeshirt ou d’un sac de riz imposent leur choix de dirigeants pour les 5 ans à venir. Comme les intellectuels ne veulent pas aller s’aligner et voter ils subiront le choix de ceux qui le font. Je saisis cette occasion pour interpeller les Burkinabè qui ont le sens du discernement de se lever pour s’approprier cette politique dans l’optique de développer notre pays par des programmes innovants.
Notre pays doit aller de l’avant et c’est avec leur concours. Sinon que dans notre pays, les discours ont toujours été beaux et bien maquillés. Mais, il y a toujours un déphasage entre ce qui est dit et ce qui est fait. Nous sommes fatigués des discours. Il est temps qu’on aille au travail. On veut voir des résultats concrets sur le terrain. Les Burkinabè ont faim, ils veulent s’éduquer et se soigner convenablement.
B24 : Pensez-vous que l’équipe constituée par le Premier ministre est qualifiée pour la mise en œuvre de sa feuille de route ?
Pour moi quand un homme veut atteindre des objectifs c’est souvent difficilement qu’on arrive à le stopper dans son élan. Mais il faut dire qu’au Burkina Faso les choses ne se passent pas de cette façon. J’ai l’impression que quand on nomme quelqu’un dans un gouvernement ou quand quelqu’un a une position, c’est comme si on lui donnait un agrément de piocher, de s’enrichir, de se remplir les poches par tous les moyens.
Les nominations c’est comme un agrément qu’on donne à la personne de gérer comme si c’était son propre business. Que tu sois ministre, directeur général ou pas tu dois te rappeler que tu es un serviteur du peuple. Et un serviteur du peuple ne peut pas être riche dans ce pays pauvre qu’est le Burkina Faso. Je sais que bon nombre de ministres veulent bien faire et je leur souhaite de réussir leur mission. Qu’ils sachent que quelque soient les actes que nous posons aujourd’hui l’histoire demandera toujours des comptes.
Je leur souhaite d’être des patriotes, des « burkindi » qui se mettront au travail pour le bonheur de la Nation. Qu’ils travaillent de sorte à ce que l’histoire se souvienne d’eux dans le bon sens. Aujourd’hui dès qu’on évoque les anciens Présidents du Burkina Faso le nom de Thomas Sankara vient en première position. Pourtant il n’a pas laissé une fortune colossale.
Ce sont ses actions en faveur du peuple qui lui ont valu cette renommée aujourd’hui. Que les membres du gouvernement donnent le meilleur d’eux-mêmes sans hésitation et s’il arrive qu’ils trébuchent qu’ils continuent de se donner la force de continuer. Si la situation devient intenable à l’interne qu’ils n’aient pas peur de démissionner s’il le faut.
B24 : Dans cette nouvelle équipe on a créé un ministère dédié à la réconciliation nationale avec à sa tête Zéphirin Diabré. Quel commentaire cela vous inspire ? De quel type de réconciliation a-t-on besoin au Burkina ?
Le Burkina Faso vient de porter à la tête de son ministère en charge de la réconciliation monsieur Zéphirin Diabré, un monsieur que je respecte considérablement. C’est un homme pétri de savoir et quel que soit ce qu’on mettra sur sa table il pourra se battre et s’en sortir bien. A mon humble avis ce n’est pas le choix de la personne qui peut poser problème dans ce cas de figure. C’est plutôt la création d’un ministère en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale qui va consommer plusieurs milliards de FCFA.
Je dis cela parce qu’auparavant nous avons eu droit à une journée nationale du pardon qui a coûté ce que cela a coûté et malgré cela, le Président Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir. Aujourd’hui nous avons le HCRUN, le HCDS, le médiateur du Faso et maintenant le ministère en charge de la réconciliation nationale qui font pratiquement la même chose. Et après on est capable de dire que le pays manque de ressources pour créer des opportunités d’emplois pour la jeunesse, pour construire des hôpitaux, pour construire des barrages pour permettre aux paysans de travailler la terre, pour équiper nos universités, etc.
Je suis dans la logique que quand tu commets un délit on te traduit en justice et tu purges ta peine et tu retrouves ta liberté. Faisons en sorte que cette réconciliation ne permette pas aux acteurs politiques de continuer à œuvrer dans l’impunité. Que cette réconciliation ne blanchisse pas les gens sans passer par la justice. Il y a des familles qui ont subi des torts dans notre pays depuis plusieurs années. Celles-ci attendent à ce que justice leur soit rendue. Au lieu de créer plusieurs institutions qui font la même chose et où chacun va montrer son importance, il va falloir renforcer la justice dans notre pays.
Il faut travailler à faire en sorte que même le juge s’il ne fait pas son boulot qu’il réponde de ses actes comme tout autre citoyen. Ainsi nous allons économiser du temps, de la salive et surtout des ressources dans notre pays. Nous ne voulons plus demeurer au pays des hommes intègres dans la dynamique de « si tu fais ont te fait et il n’y a rien », parce que la justice ne faisait pas son travail. Aujourd’hui, nous attendons de la justice qu’elle fasse son travail bien et vite.
B24 : Un dernier mot pour conclure cet entretien ?
Au Burkina Faso nous avons plusieurs défis à relever. Face à ces défis, nous devons-nous poser la question de savoir comment voulons-nous mourir dans ce pays qui nous est si cher. Nous voulons laisser à nos descendants un pays miné par plusieurs maux qui ne trouvent pas de solutions concrètes ? Il faut que nous ayons le courage de bâtir une nation où il fait bon vivre pour tous.
Un pays où chacun à un travail qui lui permette de subvenir à ses besoins, un pays où tout le monde peut bien s’éduquer, un pays où les citoyens n’ont pas besoin de voler pour se nourrir, un pays où les dirigeants choisis par le peuple se mettent à la tâche pour le bonheur de leurs concitoyens. Un pays où la machine dirigeante est exemplaire et donne la marche à suivre. Il faut que nos concitoyens retiennent que rien dans la vie ne se donne cadeau.
Si vous voulez quelque chose il faudra l’arracher. Si vous voulez diriger ce pays en tant que jeune leader et imposer votre vision il faut arracher le pouvoir d’Etat des mains de la vielle classe politique dirigeante. Ensemble nous allons bâtir le Burkina Faso dont nous rêvons tous. Soyons des Burkindi, des enfants de Sankara qui mettent ensemble cette énergie collective pour éradiquer la faim et les autres maux qui minent notre pays.
Pour l’atteinte de cet objectif, nous avons besoin de la contribution de tous les citoyens. Pour ce faire, nous attendons tous ceux qui partagent la vision du RBP, qu’ils viennent nous rejoindre pour la suite du combat. On ne devient pas milliardaire en étant fonctionnaire. On le devient dans une entreprise qu’on a créée. La jeunesse burkinabè doit s’orienter vers l’entreprenariat. Nous sommes là pour apporter l’accompagnement nécessaire.
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