Flambée des prix alimentaires: Oxfam tire la sonnette d’alarme
Les changements climatiques ont un incidence sur le prix des denrées alimentaires et accentuera la famine dans le monde si rien n’est fait. C’est ce que démontre Oxfam dans un rapport qui interpelle les décideurs à des actions courageuses pour changer la tendance actuelle des prix alimentaires, fortement tributaires des effets d’une terre qui se réchauffe.
Dans un rapport publié ce mercredi sous le titre La terre se réchauffe, les prix flambent , Oxfam pointe du doigt le manque de courage des décideurs à résoudre les « vrais problèmes » à l’origine de la famine qui frappe environ un milliard d’individu dans le monde et qui s’accentue au rythme des effets du changement climatique. Ces problèmes, ce sont en l’occurrence l’utilisation du maïs pour faire des agrocarburants, le changement climatique, l’accaparement des terres et la spéculation.
En effet et à titre illustratif, rappelle l’ONG, aux USA, un part importante de la production du maïs, soit environ 40%, va au secteur des agrocarburants.
Les effets des changements climatiques sur la flambée des prix des aliments sont soulevés par Tracy Carty, conseillère sur le changement climatique, auteur du rapport, qui s’est intéressée aux cultures de base dans une perspective qui va jusqu’en 2030. Ainsi, les prix des denrées pourraient doubler d’ici à 2030, avec en sus l’hypothèse selon laquelle cette hausse, pour une année marquée par des évènements climatiques extrêmes, pourrait avoir l’ampleur de « 20 années de hausse des prix sur le long terme ».
Des solutions possibles
Selon l’ONG « les pays en développement et leurs habitants les plus pauvres doivent s’attendre à subir les lourdes conséquences de la hausse des prix du maïs, du soja et du blé ». Pour l’auteur du rapport, « la volatilité des prix alimentaires touche tout particulièrement les personnes pauvres » qui consacrent jusqu’à 80% de leur revenu à l’achat de denrées alimentaires.
Mais il reste possible, souligne le rapport, de renverser la tendance en construisant un « système alimentaire résilient ». Il s’agit entre autre de « donner un coup de fouet à la productivité régionale, pour l’aider à suivre le rythme de la croissance démographique », préconise Tracy Carty, de réduire la vulnérabilité des populations aux changements climatiques, de lutter contre l’accaparement des terres et la spéculation, et d’accroitre les réserves à toutes les échelles, nationales, régionales, internationales.
L’ONG Oxfam est un réseau de 17 organisations travaillant dans 92 pays, pour assurer aux population un avenir libéré de la pauvreté.
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