Le Premier ministre à l’Ambassadeur de la Belgique, en fin de mission : « Nous sommes fatigués de la condescendance des Occidentaux »

publicite

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a reçu en audience, ce jeudi 18 juillet 2024, à Ouagadougou, l’ambassadeur de la Belgique au Burkina Faso, Jean Jacques Quairiat, en fin de mission.

La suite après cette publicité

Présent au Burkina Faso depuis 46 mois, Jean Jacques Quairiat, ambassadeur de la Belgique au Burkina Faso, en fin de mission, a fait ses adieux au Premier ministre Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla.

Il a aussi profité de cette entrevue avec le Chef du Gouvernement burkinabè pour passer en revue la coopération entre les deux pays.

« À quelques jours de mon départ définitif, je suis venu discuter de différents sujets, en toute franchise. Cela a été très instructif et très intéressant. Nous avons abordé notre cadre de coopération, de la politique intérieure, des échanges sur nos préoccupations mutuelles. C’était un moment d’échanges extrêmement serein et franc et très apprécié », a indiqué l’ambassadeur, à sa sortie d’audience.

Pour ce qui est de la coopération entre les deux pays, le diplomate a souligné que pour le moment, elle est « excellente et il n’y a pas de raison que cela change ».

« Nous avons signé, fin octobre de l’année passée, un nouveau programme pluriannuel 2023-2027, après celui de 2019-2023 et de 2017-2018. On travaille avec les autorités locales et cela a été le cas d’ailleurs du programme actuel qui s’imbrique totalement. Tout se passe parfaitement, on a d’excellentes relations », a-t-il dit.

Le Burkina Faso, a-t-il fait savoir, est l’un des 14 pays prioritaires de notre coopération et celui qui affichait en fin du programme précédent le 2e plus haut taux d’exécution.

 « C’est pour dire que les relations opérationnelles se déroulent bien et dans les différentes zones d’intervention, on a pu réaliser l’essentiel de ce qui a été programmé », a-t-il précisé.

Et d’ajouter : « En termes de coopération au développement, je vous disais au début que le but est qu’on ait défini des objectifs ensemble et que finalement, on ait pu les réaliser ensemble. C’est certainement une satisfaction. Ce sont aussi des secteurs d’activités comme l’entrepreneuriat qui ont été impactés. On a créé des centres qui ont permis à certaines petites entreprises de se créer ».

Le diplomate belge a souhaité que le Burkina Faso laisse les canaux de la diplomatie ouverts. Il a également questionné le Chef du Gouvernement sur les libertés au Burkina Faso.

Pour le Premier ministre, on ne doit pas travailler en fonction des dirigeants du moment. Il a insisté sur la nécessité que les relations soient au profit des peuples et non en fonction des personnes que les Occidentaux veulent désigner pour être au pouvoir.

« Le Burkina Faso ne s’ingère pas dans les affaires des autres pays, donc le Burkina Faso souhaite à son tour que les autres pays ne s’ingèrent pas dans ses affaires internes», a-t-il martelé.

Pour lui, « quand vous parlez de dialogue, il y a des situations dans lesquelles le dialogue n’a pas sa place. Surtout quand le partenaire n’est pas de bonne foi. Nous ne voulons que des rapports sains et de bonne foi ».

En ce qui concerne les libertés, le Chef du Gouvernement a souligné qu’il n’est pas question de se laisser distraire par certaines personnes qui ne voient que leurs propres intérêts et non l’intérêt du peuple.

« Il y a des personnes de mauvaise foi qui rapportent des contrevérités sur les combats qui se mènent sur le terrain de la lutte contre le terrorisme. Nous les amenons sur le front pour qu’ils s’imprègnent des vraies réalités du terrain. Nous sommes fatigués de la condescendance des Occidentaux vis-à-vis des pays africains », a-t-il expliqué.

Du reste, le Chef du Gouvernement a indiqué que le Burkina Faso est un pays ouvert où il y a de nombreuses opportunités d’affaires et il a invité par ailleurs la Belgique à investir, par exemple, dans le domaine de l’aviation.

« Là où nous sommes maintenant, nous sommes orientés vers ce qu’on appelle le développement endogène, c’est-à-dire faire en sorte que l’apport extérieur nous soit accessoire. Moins il y a d’apport extérieur, plus cela va nous amener à travailler davantage », a-t-il conclu.

Source : DCRP/Primature

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×