Galian 2011 : Le prix de l’excellence a été sévère
La nuit des Galian a finalement eu lieu. Programmée pour le mois de mai puis reportée sine die suite à la crise qui a secoué le Burkina Faso, la cérémonie qui récompense depuis maintenant 14 éditions les vaillants serviteurs de la plume a allumé puis éteint ses lampions dans la nuit du 16 septembre 2011 à Ouagadougou. Sur près de 200 œuvres en compétition, 43 ont été primées. Mais la hache de l’excellence a été sévère dans certaines catégories de la compétition.
C’est la Salle des banquets de Ouaga 2000 qui a accueilli les hommes de média dans la fraîche nuit du vendredi 16 septembre 2011. Joachim Baky, Président directeur général du Groupe de communication EDIFICE, a veillé à la récompense de ses filleuls journalistes, sous le regard officiel des membres du gouvernement. Pour lui, c’est un honneur de parrainer le concours d’excellence institué depuis 1997 par le gouvernement pour promouvoir la rigueur et le professionnalisme dans le traitement de l’information dans les différents corps de métier de la presse écrite et audiovisuelle et de la publicité. Il a invité ses filleuls à être fiers de leur métier, à réfléchir sur son avenir et à être humbles. Il les a ensuite encouragés à être les fers de lance d’un journalisme d’excellence.
A ce propos, cette 14e édition des Galians a été plutôt sévère dans l’attribution des prix, surtout dans la catégorie langue française. Le jury, dirigé par Aïcha Tamboura, Directrice générale de l’école supérieure IAM, a placé la barre haut : pour espérer avoir un Galian, il fallait avoir au minimum la note de 15/20. A en croire la « proclamation des résultats » et les sentiments de la présidente du jury, les journalistes n’ont pas été nombreux à remplir les critères. La preuve, sur 175 œuvres présentées dans ladite catégorie, 76 ont été disqualifiées pour confusion de genres, certains ayant pris par exemple des reportages pour des enquêtes. Egalement, des catégories, comme l’enquête, le dessin de presse et la maquette en presse écrite et le son en radio, n’ont pas eu de lauréat. Le baromètre de l’excellence a affiché « néant ». Le jury a donc recommandé qu’à l’avenir, les œuvres soient soumises au préalable à une commission qui procédera à une présélection avant de les faire parvenir au jury.
Du point de vue du palmarès, ce sont au total 43 prix qui ont été décernés, dont 23 prix spéciaux offerts par 12 partenaires et 20 prix Galian. Une fois de plus, les médias d’Etat (Sidwaya et la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB)) font une bonne moisson avec 27 prix, dont 7 Galian.
La presse écrite fait la plus maigre moisson, avec 10 prix, dont seulement 2 Galian, pendant que l’audiovisuel rafle le reste. Il faut souligner cependant que la radio, même si elle collectionne la moitié des prix spéciaux (au total 15), n’a guère fait mieux que la presse écrite en Galian : 2 prix. Seule la télé a été plus ou moins irréprochable car elle a su remporter les six Galian qui étaient en jeu dans sa catégorie.
Quant à la catégorie langues nationales, elle ne semble pas avoir connu les mêmes déboires, car, en plus des prix officiels, le jury dirigé par le Pr Norbert Nikiéma, a remis deux prix spéciaux.
D’une manière générale, l’organisation de cette 14e édition des Galian a connu une certaine amélioration, par rapport à celle de 2010 que certains n’ont pas hésité à qualifier de « catastrophique ». Mais que ce soit du côté des organisateurs ou des candidats, beaucoup de travail reste à faire pour atteindre ou titiller l’excellence.
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Ce sont des histoires; la majeur partie des prix ont et? emport? par les soci?t?s d’etat alors que celles ci disposent de financement de l’etat et les autres pas ils devaient etre plus tolerant a l’egard des m?dias priv?s dans l’optique de les encourager .