Ciné droit libre post-Blaise Compaoré : « Quand la jeunesse se met débout… »
Du 28 juin au 4 juillet prochain aura lieu la 11ème « Festival Ciné droit libre » dans la capitale burkinabè. De l’innovation et du spécial, c’est ce que les organisateurs promettent aux participants. Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse ce jeudi 18 juin 2015 à l’institut français.
Les dirigeants face aux réalités
A entendre Abdoulaye Diallo, coordonnateur du festival, Ciné droit libre se veut un cinéma « libre d’expression et surtout d’accès ». Pour cela, des cadres d’expressions sont prévus et permettront ainsi au « plus petit paysan » de s’asseoir à côté du professeur d’université et parler de ses conditions – surtout se faire entendre.
Et les organisateurs entendent faire du festival un lieu où les dirigeants feront face au peuple et seront obligés de répondre à des questions « dérangeantes ». Le but ici est de faire écouter les opinions et les réalités « vécues » par le peuple.
La jeunesse au cœur du festival
A l’image du thème, « Quand la jeunesse se met débout…! », les organisateurs veulent placer les jeunes au centre des décisions politiques. Et pour cause, le peuple du Burkina Faso à l’instar des autres peuples insurgés vit les dernières heures de sa transition politique. Et cette Transition, le pays le doit à sa jeunesse qui s’est « mise débout, sans armes mais avec courage et détermination » pour faire crouler les fondements de la dictature, de la mal gouvernance et de l’injustice.
La onzième édition connaitra alors la présence de représentants de ces mouvements qui auront contribué à apporter le changement dans leur pays respectif. Ainsi des acteurs du changement comme Fadel BARRO, homme de médias et cofondateur du Mouvement Y’En A Marre du Sénégal seront de la partie.
Sont également attendus Tournons La Page, le Balai Citoyen, le Mouvement Plus Jamais ça (Mali), des cinéastes et acteurs œuvrant pour la promotion des droits humains et Seydou Badian, auteur du célèbre roman Sous l’orage.
Innovation dans l’organisation
De l’innovation, il y en aura, a laissé entendre Abdoulaye Diallo. Sont prévues des rencontres informelles, une soirée spéciale Countering Violence Extremist au Centre culturel américain et l’ambassade des Etats-Unis.
Cette soirée connaitra la présence de jeunes qui ont réalisé des « petits » films sur « comment ils vivent leur identité face à l’extrémisme ». « C’est un sujet qui nous questionne tous. J’espère que cela sera bénéfique pour l’avenir », a ajouté Marie Le Loup, directrice de l’institut français.
Spécial. Un film retraçant les dernières heures du régime Compaoré fera revivre la révolution burkinabè à travers des projections en plein air dans certains quartiers de la ville.
72 719 728 F CFA, c’est le budget alloué par les organisateurs à la présente édition. Pour Abdoulaye Diallo, c’est un budget « soft ». La raison est simple : « On ne veut pas tuer le côté engagement, conviction ».
Oui Koueta (Stagiaire)
Burkina24
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