Crash Air Algérie: Les enregistrements des conversations du vol « inexploitables »

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Le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) a livré les premières informations sur l’analyse de la seconde boîte du vol AH5017 d’Air Algérie, crashé avec 116 victimes, le 24 juillet dernier. Pour le moment, les enregistrements des conversations des pilotes avant l’accident sont « inexploitables ». Au Burkina, les familles des victimes réclament la lumière.

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La bande magnétique est « un peu endommagée » et les enregistrements sont « malheureusement (…) à ce jour inexploitables », rapporte Jeune Afrique ce 7 août, citant Remi Jouty, directeur du BEA

Pour le directeur, l’avion d’Air Algérie « ne s’est pas désintégré en plusieurs morceaux en vol« .  Il précise cependant que « cela n’exclut pas des dommages en vol. Je ne pense pas que l’on puisse à ce stade exclure la thèse d’une action délibérée, mais on ne peut pas en dire plus pour l’instant ».

Le colonel Patrick Touron, chef adjoint de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie française, ajoute que  « l’avion est tombé avec une très grande vitesse verticale, parce qu’il s’est littéralement pulvérisé » et le choc « quasi instantané » à dû éviter aux victimes de souffrir.

Un rapport d’étape sera remis à la mi-septembre par les enquêteurs.

Les familles des victimes réclament la lumière

Au Burkina, une association  de défense des familles des victimes du crash a été créée. Présidée par Me Halidou Ouédraogo, elle dit vouloir, non seulement défendre les familles, mais aussi exiger toute la lumière sur des zones d’ombre entourant l’affaire.

« La priorité c’est d’abord la vérité sur le crash, affirme Halidou Ouédraogo. Est-ce que l’avion était fiable, est-ce que l’équipage était fiable, est-ce que le chargement était aux normes, est-ce que le nombre de passagers correspondait au nombre réel des passagers énoncés ? ».

Pour l’ancien président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme (MBDHP), qui a perdu sa fille dans le crash, ce n’est pas une question de revanche mais juste par souci d’éviter que de pareils drames n’arrivent à l’avenir.

« L’avion déjà en venant a accusé beaucoup de faiblesses, beaucoup de passagers sont restés en rade quatre jours à Alger parce qu’il n’y avait pas de pilote. Ce sont des faits qui doivent être vérifiés et corroborés parce qu’il faut situer les responsabilités. L’intention n’est pas la revanche. C’est pour éviter que des cercueils volants ne sillonnent notre ciel. », a-t-il indiqué.

La trajectoire du crash

BEA Crash

 

La trajectoire de l’avion telle qu’elle a pu être restituée à partir des paramètres de vol enregistrés sur le FDR, superposée avec une image satellite des masses orageuses présentes le jour de l’accident, fait apparaître une montée et un début de croisière normal, avec des changements de route modérés, typiques d’une stratégie d’évitement des développements orageux.

  • L’avion décolle de Ouagadougou à 1h15. Il monte et atteint le niveau de vol 310 à 1h37.
  • Au niveau de vol 310, l’avion s’établit en croisière à une vitesse d’environ 280kts.
  • Environ deux minutes après le début de la croisière, tout en restant au niveau 310, la vitesse diminue progressivement.
  • L’avion se met progressivement à descendre et la vitesse continue de diminuer jusqu’à 160kts environ.
  • Puis l’avion part en virage à gauche et perd rapidement de l’altitude, avec des changements d’inclinaison et d’assiette très importants. La rotation vers la gauche continue jusqu’à la fin de l’enregistrement. Le dernier point enregistré, à 1h47mn15s correspond à une altitude de 1600ft, une vitesse de 380kt environ et une vitesse de descente extrêmement importante.

 Source : Rapport BEA

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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2 commentaires

  1. ?a correspond bien a la travers?e d’une grosse temp?te .
    Dans une temp?te il y’a des courants ascendant et descendant , ils ont du d?croch? en arrivant au milieu o? les courants sont descendants . Sauf que juste avant les courants ascendant ont oblig?s les pilotes a baisser le nez de l’avion d’o? d?crochage . Le sch?ma le montre bien. Passez de 9500 m a 490 m d’altitude en 2mn a 740km/h on comprend qu’on l’ai retrouv? pulv?riser

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