« Espoir du Campus » : Le « wôyô » pour faire face à la galère du campus

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Le « wôyô » ou encore l’ambiance facile, style musical d’origine ivoirienne, a de plus en plus pion sur rue au Burkina. Cela est d’autant  plus remarquable  au  campus de Ouagadougou avec les différents groupes de « wôyô » formés par les étudiants. Ils sont très sollicités dans plusieurs types de manifestations tels  les mariages et les meetings politiques. Nous avons rencontré au quartier Wemtenga à Ouagadougou,  le groupe dénommé «Espoir du Campus» qui a bien voulu lever un coin de voile sur eux.

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 « Espoir du campus » est un groupe de 8 jeunes étudiants burkinabè nés en Côte d’Ivoire qui exerce dans le style musical «le wôyô » ou l’ambiance facile. Pour la petite histoire,  le groupe s’est formé au fur et à mesure des animations, il y a deux ans.

«Chacun de nous a déjà animé en zouglou ou dans des funérailles où il était. C’est le campus qui nous a réunis ici au Burkina et c’est à travers des animations au campus, au quartier qu’on s’est connu et formé le groupe »,  raconte Victor Sawadogo, étudiant en licence SVT.

«Espoir du campus » fait référence à l’espoir qu’ils ont de « devenir quelqu’un un jour »,  malgré les difficultés qui minent le campus.

Le groupe est spécialisé dans la reprise des chansons zouglou des artistes ivoiriens mais compose  aussi  ses propres textes qui abordent plusieurs thèmes qu’il chante en français ou en mooré.

« Nous sommes là pour l’ambiance », pas pour la politique !

« Espoir du campus » est courtisé par d’autres jeunes des quartiers, par les partis politiques  et par les étudiants pour leurs sorties pédagogiques et  de détente.

 Le  groupe a déjà animé dans plusieurs meetings politiques organisés par le parti au pouvoir ou les partis de l’opposition. Mais il dit n’être d’aucun bord politique.

« Nous animons pour tout parti politique qui nous fait appel. Cela ne veut pas dire aussi que nous sommes d’un bord politique, nous sommes là pour l’ambiance, nous mettons la joie dans le cœur de ceux qui sont venus  suivre leur parti, c’est la raison pour laquelle nous chantons en fonction de la situation», affirme Victor  Sawadogo.

« Nous  vendons nos prestations  à celui qui demande et quand on nous demande de faire des éloges de certaines personnes, nous improvisons en fonction de la cérémonie ou du parti politique. Il ne faut pas nous juger par rapport à nos prestations », explique Philippe Kafando, étudiant en Licence de Lettres modernes, chœur  du groupe.

Même si le « wôyô » ne leur permet pas de vivre comme des « stars », il les aide à faire face à  certains petits besoins. Selon leurs confidences, les prestations leur rapportent chacune entre 20 000 et 60 000 F CFA. Des sommes d’argent qui seront ensuite réparties entre les membres du groupe.

Mais comment se fait la jonction entre la jonction études et musique ? « Espoir du Campus » déclare que c’est uniquement les dimanches que les membres du groupe se retrouvent pour les répétitions. Le reste du temps est consacré aux études.

Le groupe ambitionne de faire sortir un album et de se lancer dans le milieu professionnel de la musique. Mais à court terme, le manque de moyens est leur principal frein.  « Le FONER seul ne nous suffit pas pour nos besoins,  encore moins de réaliser une maquette», lâche Amadou Yaméogo.  Pour le moment donc, le « wôyô » continue.

Reveline SOME
Burkina24


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Rédaction B24

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