Alexandre Sankara à Evrard Sorgho : « Vous et la vérité ne faites pas bon ménage »

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Le député du CNT (Conseil national de la transition), Alexandre Sankara, répond à la déclaration de son « collègue », Evrard Sorgho, lequel dans une déclaration parue sur Burkina24, disait douter de sa sincérité lorsqu’il a livré le montants des émoluments qu’on reçus les députés à la fin du mois de septembre. 

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Dans le journal Burkina24, vous avez publiez une déclaration que vous qualifiez de «première déclaration majeure de l’année 2015» dans laquelle vous évoquez la question des émoluments des députés de la transition.

Sur ce sujet vous dites que « le député Alexandre SANKARA, de la composante parti politique, désigné par son parti l’UNIR/PS a avancé des allégations volontairement erronées sur le traitement des députés ». Vous émettez alors trois hypothèses pour étayer votre argumentaire :

  • Ma Frustration et ma déception après mon échec dans ma convoitise du poste de questure et de la présidence de la COMFIB,
  • L’Intention d’un sankariste à faire du populisme,
  • Le reflet de l’incapacité de mon parti, l’UNIR/PS, à gouverner notre pays.

Tant que les attaques et les affabulations de tout genre étaient dirigées contre ma personne après mon émission vérité, j’avais décidé de n’y accorder aucune importance parce que la vérité, comme on le dit chez nous,  rougit les yeux mais ne les crève pas, mais aussi et surtout parce que le peuple a définitivement compris qui lui dit la vérité et qui lui ment

Mais Mr SORGHO, pardon, « honorable député de la transition », vous êtes sorti du cadre de notre débat pour vous en prendre à mon parti. Et là je ne peux me taire.

C’est pourquoi, à travers ces quelques lignes et dans un français facile pour vous  permettre de comprendre définitivement la leçon, je voudrais vous dire ceci :

  1. A propos des émoluments des députés de la transition

Vous dites que j’ai avancé des « allégations volontairement erronées sur le traitement des députés ». Je m’attendais alors à ce que vous indiquiez dans  votre « première déclaration majeure » le montant non erroné que vous avez touché. Mr SORGHO, combien avez-vous touchez en seulement 17 jours de travail, oui 17 petits jours?

Est – il si difficile pour un « député », fut-il de la transition, surtout de la transition, de dire au vaillant peuple du Burkina Faso, par qui et pour qui (je l’espère) il est devenu député, combien il coûte au trésor public ? Mr SORGHO, votre silence sur le sujet dans votre « déclaration majeure » parle plus que votre déclaration elle-même.

  1. A propos de ma frustration et de ma déception après l’échec de ma convoitise du poste de questure et de la présidence de la COMFIB

Je n’ai jamais été candidat au poste de questeur. Cela peut se vérifier aisément car le jour des votes, la liste des candidats aux différents postes a été affichée dans le hall de l’hôtel des députés qui nous sert d’hémicycle. Vous le savez bien mais vous ne pouvez le dire car vous et la vérité ne faites pas bon ménage. Ou bien vous n’avez pas lu les informations sur le tableau d’affichage ce jour. Rien d’étonnant. Quand on ne sait pas compter, on ne sait pas non plus lire.

J’ai été candidat au poste de président de la Commission des Finances et du Budget (COMFIB) parce que je voulais apporter mon expertise (je suis inspecteur des impôts) et mon expérience (j’ai été membre de la COMFIB dans la législature précédente) au Conseil National de la Transition (CNT) afin que nous réussissons la mission qui nous été confié par le peuple. Mais pour des raisons que je n’évoquerai pas ici, j’ai volontairement retiré ma candidature à quelques heures du vote.  Là aussi, Mr SORGHO, l’information a été publiée mais vous ne  pouvez le dire dans votre « première déclaration majeure ».

Mr SORGHO, comment être être frustré et déçu pour des élections dont je n’ai pas été candidat.

Vous ne pouvez pas dire au peuple combien vous avez empoché,

Vous ne pouvez pas dire au peuple que je n’ai pas été candidat au poste de questeur,

Vous ne pouvez pas dire au peuple que j’ai retiré volontairement ma candidature au poste de président de la COMFIB quelques heures avant le vote,

Mais bon Dieu, Mr SORGHO, qu’est ce que  vous pouvez dire afin au peuple ? Rien, absolument rien de tout ce qui est vérité ne peut être dite par vous.  Ah là, avec des « député de ce genre » il ne reste plus qu’à souhaiter bonne chance au CNT.

  1. A propos de l’Intention d’un sankariste à faire du populisme

Je ne savais pas que dire la vérité rien que la vérité sur ce que je coûte aux contribuables burkinabé c’est faire du populisme. Eh bien, si tel est le cas, vive alors le populisme et que tous les politiques fassent du populisme pour le bien du peuple. Mais Mr SORGHO, je comprends  parfaitement que vous en êtes incapable puisque vous ne pouvez dire la vérité.

  1. A propos de l’incapacité de l’UNIR/PS à gouverner le pays

Le député SANKARA a dit la vérité sur les émoluments qu’il a perçus en 17 jours de travail. Pour vous monsieur SORGHO, cela reflète l’incapacité de son parti à gouverner le pays. Le PEDN (que je découvre, certainement comme tous ceux qui vous ont lu) est capable de gouverner le pays, mais son président est incapable de dire à ceux qu’il compte gouverner combien il touche par moi en tant que député désigné. Je laisse le soin aux « militants du PEDN » (s’il en existe) d’apprécier le jugement qu’a leur président sur les notions de vérité et de gouvernance.

Mais un conseil, monsieur SORGHO, si vous espérez un jour devenir un député normal, c’est-à-dire un député élu (avant de devenir président pour gouverner le pays), il faut commencer par participer aux élections car pour le moment le PEDN n’a pas encore pris part à une seule compétition électorale.

Rendez vous donc cher « collègue député de la transition » en octobre 2015 pour les élections générales afin que le peuple, à qui vous cachez la vérité sur votre salaire immérité, décide de qui est capable ou non de le gouverner.

Alexandre SANKARA

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