Simon Compaoré sur les récentes arrestations : « Moi j’ai la conscience tranquille »

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Dans une interview accordée à Burkina24, ce mercredi 15 avril 2015, Simon Compaoré, le deuxième vice-Président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a donné l’appréciation qu’il fait concernant les récentes arrestations entamées par les Forces de sécurité. Lisez plutôt !

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Burkina24 (B24) : Des personnes sont interpellées par les Forces de sécurité pour être entendues d’atteintes à la sûreté de l’Etat, de malversations dans les lotissements, de surfacturations et malversations dans l’exécution des marchés publics, d’activités politiques illégales, de troubles et incitations de troubles à l’ordre public. Votre appréciation ?

Simon Compaoré (SC) : Ben ! C’est celle que mon parti a exprimée à travers la déclaration qui a été publiée hier. C’est dire que toute action de la part des structures compétentes de l’Etat tendant à l’assainissement de la vie publique, nous cautionnons cela. Ceci dit, nous sommes dans un Etat de droit. Et qui dit Etat de droit, dit règles, dit lois.

Nous avons simplement souligné le fait que notre souhait, et ça c’est une position de principe, c’est que tout ce qui va se faire dans le cadre de l’assainissement de la vie publique, le soit dans le strict respect des lois et règlements en vigueur dans notre pays.

B24 : En lisant des commentaires surtout sur les réseaux sociaux, certains internautes pensent qu’il faut qu’on vous arrête, entre autres, pour malversations dans les lotissements. Qu’en pensez-vous ?

SC : (Rires) Ecoutez ! Moi, je ne m’occupe pas de ça. Pourquoi demander de m’arrêter ? Si les structures compétentes chargées des investigations décident d’interpeller Simon Compaoré, Simon Compaoré va aller répondre. Quand j’étais encore maire de la ville de Ouagadougou, j’ai tenu plusieurs conférences de presse, des émissions en direct au SIAO sur les parcelles et toutes ces questions-là.

Et en partant à la retraite en 2012 quittant la mairie, j’ai eu l’occasion de donner ma position sur la question. Moi-même au moment de partir, j’ai demandé s’il y a quelque chose qu’on me reproche-là, que je sois entendu et que si je dois être traduit devant les juridictions de jugement, que ça le soit, je reste disponible.

Mais qu’il y a quelque chose que je ne souhaitais pas…, parce que quand vous quittez la mairie, vous n’aurez plus de collaborateurs pour vous rafraîchir la mémoire sur tel ou tel point et vous n’avez plus accès aux documents comme avant. Aujourd’hui, moi je ne suis plus à la mairie, je n’ai plus ces prérogatives, ces possibilités-là.

C’est pourquoi j’avais demandé que ça soit en ce moment-là. Parce que la mémoire peut être défaillante. Tout dernièrement, après l’insurrection, quand certains ont commencé à parler, j’ai encore dit que je souhaite que s’il y a des dossiers pour lesquels on estime que ça doit remonter, c’est logique.

Moi je souhaite que sur le dossier de la réhabilitation de l’hôtel de ville, on puisse m’appeler en premier même devant la justice. Moi j’ai la conscience tranquille. Je n’ai pas de nuits agitées. Vous savez, dans la vie d’un homme-là, ce qui peut l’amener à mourir petitement, c’est quand votre conscience vous gronde. Et que même seul, cette conscience ne vous laisse pas tranquille.

Hors de ce point de vue, moi j’ai la conscience tranquille. Je suis en parfaite adéquation avec ma propre conscience. Donc, vous voyez, je ne souffre pas. Alors, ceux qui écrivent, ceux qui disent des choses désobligeantes, moi je n’ai pas de commentaires. J’attends, j’observe et prêt à répondre à tout. Ce n’est pas une préoccupation pour moi. Je n’ai pas de problème.

Mais, ceci dit, comme on est dans un pays de liberté, laisser les gens écrire, laisser les gens parler. Comme au rendez-vous de l’histoire, tous les témoins doivent avoir la parole, il viendra certainement le moment où nous aurons tous la parole… Si on me cherche sur d’autres points, il faut le faire de manière tout à fait claire.

Voyez, j’étais absent pendant quelques jours. D’aucuns ont dit que j’ai fui (Rires). Moi j’ai fui laisser mon Ouaga natal (Rires). Fuir aller où ? Ceux qui fuient-là, ils savent ce qu’ils ont fait. Moi je ne fuis pas. Voilà !

J’ai été à un rendez-vous que j’ai respecté pour des raisons de santé. Ceci dit, ce n’est pas ça qui intéresse le peuple. Moi, si on me dit à tout moment pour telles ou telles choses, on veut t’entendre, moi je ne mettrai même pas une seconde à réagir.

Ce n’est pas seulement moi, c’est une position de principe pour le MPP. Quel que soit le militant MPP qui sera interpellé, auditionné, il ne devrait pas demander la conduite à tenir ni au parti, ni à qui que ce soit. Il doit répondre. Voilà, c’est ça. Chacun est responsable de ses propres turpitudes. (…) En tout cas, moi, j’aimerais qu’on vienne voir, aujourd’hui, ce que Simon a, après plus de 32 ans de service.

B24 : Un dernier mot pour clore l’interview ?

SC : Je pense seulement que ceux-là qui font de l’agitation très fébrile sur cette disposition concernant les anciens dignitaires qui ont travaillé et appuyé Blaise Compaoré et toute son équipe, à vouloir changer les règles du jeu en cours de route, c’est-à-dire à vouloir réviser des dispositions de la Constitution notamment l’article 37, alors que cela est interdit, l’ont fait en toute connaissance de cause.

On peut dire que certains se sont trompés, mais quand on s’est trompé et on sait qu’à un moment donné on peut faire marche arrière. Ben ! On le fait, mais on ne laisse pas d’être au bord du précipice et même de tomber dans le précipice-là, avant de vouloir faire un demi-tour. C’est trop tard, comme le disent les Anglais, « Time is Over ».

Vous savez aussi que c’est parce qu’il y a cet entêtement morbide qui a entraîné des dégâts incommensurables, des pertes en vies humaines, une trentaine. Ben ! Il ne faut pas se moquer du peuple. Quand on a été à la base d’une telle catastrophe, la décence et la morale commandent qu’on garde le profil bas pendant un certain temps, pour que les cœurs s’apaisent.

Mais, c’est tout à fait le contraire. Nous avons vu ceux-là qui ont été à la base de cette situation que nous vivons, commencer à rouler la mécanique comme si de rien n’était. Et il y en a même qui de manière péremptoire ont dit qu’ils ne savent pas ce qu’ils ont fait de répréhensible. Han ! Après tant de pertes en vies humaines, vous ne savez pas ce que vous avez fait ?

Les conséquences de vos actes, de vos positions, de votre entêtement… Franchement, à moins qu’on ait un cœur de pierre à la place du cœur, on ne peut même pas s’attendrir sur des situations comme ça. Au contraire, on devait s’apitoyer sur de telles personnes qui n’ont aucun grain d’humanisme dans leur cœur. Et c’est dommage ! (…)

Ah ! Ça c’est insultant. C’est insulter la mémoire de tous ces gens qui sont morts et dont les os ne se sont pas encore détachés dans les tombes. Ça c’est une vraie insulte que le peuple ne peut tolérer. Il faut savoir raison garder.

Propos recueillis et retranscrits par Noufou KINDO

Burkina24

Lire aussi : Simon Compaoré sur le code électoral

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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44 commentaires

  1. J’aimerais qu’on voire son cote positive aussi… Ouagadougou es le ville le plus bref en Afrique de l’ouest gr?ce a lui donc…

  2. #Burkina24 je vous respecte mais svp cet article est loin d’?tre instructif, c’est de l amateurisme… Aucun fondement, j’ai l’impression de lire des causeries autour d’un the…

  3. Ah Simon ! Tu peux tromper les moutons, les b?tes et m?me les imb?ciles si tu veux mais saches que tu ne pouras pas tromper toute une Nation enti?re durant tout ta vie. Si le peuple pleur aujourd’hui c’est gr?ce ? vous et ? votre mauvaise gestion de la chose et non pas ? la modification de l’article 37. Donc svp k?r? fermez la et attendez sagement votre tour ! Vous oubliez que vous avez suivi et soutenu Blaise COMPAOR? pendant plus de 30ans.

  4. Maudit mogo la. Traite, arrogant et ingrat. Tu fairais mieux de la fermer. Aies le courage de ns dire combien d’ann?es as tu fait ? la mairie et combien as tu pill?? Tu fais honte. Mm ? l’enfer tu n’auras pas ta place.

  5. Koma une pers claire e digne d c nom va se permettre dexposer sa richesse fface a une pauvreter exagerer de ses travailleurs e d. Sa population? Aba Simon Compaore Aba le MPP

  6. allons seulement si tu est clair dan cet afair rien ne va t.arive si tu ne pas clair tn se jr sera la MACO come les autre imbecil

  7. Ne soit pas press?.dites nous l’origine de vos milliards que vous aviez f?tes.oubien ya prescription de l’action publique

  8. Simon tu n’as plus rien a nous faire croire… menteur la….toi tu a auge nous dire ici que quoi de vote les caisedra si on veux vous allez gagn? le pouvoir…. Et encore tu dissai que la personne la plu important au monde apr?s dieu c’est Blaise COMPAORE…..toi simon tu veux tu veux pas tu vas r?pondre… Wai

  9. je slt tous les autorit?s de la transition

  10. Mais si tu a lu l’interview c’est tout ce qu’il demande non???? R?pondre au cas ou les autorit?s comp?tentes lui reproches des faits av?r

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