Burkina : Le Premier ministre dresse un diagnostic peu reluisant

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Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a fait  sa déclaration de politique générale ce 5 février 2016 devant l’Assemblée nationale. Avant de présenter ce qu’il propose pour le développement du pays, le chef du gouvernement a fait un bref bilan de santé de la nation burkinabè. Celui-ci n’est pas reluisant, à son avis.

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Paul Kaba Thiéba a dressé le tableau de la situation sociale, économique et financière du Burkina. Les indicateurs ne semblent pas roses, à son avis. Il indique en effet que les progrès enregistrés depuis l’accession du pays à l’indépendance demeurent « insuffisants ».

Il en veut pour preuve le classement du pays sur l’Indice du développement humain (183e sur 188 en 2014), que 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté estimé à 153 530 FCFA par an et par personne et « le retard considérable en matière de santé maternelle et infantile, de protection de l’environnement, d’autonomisation des femmes, et de réduction de l’extrême pauvreté« . Sur le plan social, le Premier ministre traduit la mauvaise santé du pays par les révoltes  et grèves récurrentes.

Sur le plan économique, les indicateurs ne sont pas verts non plus. Le chef du gouvernement relève en effet « des performances économiques mitigées et des finances publiques dans une situation difficile ». Le cap actuel qu’a pris le Burkina ne lui permettra pas, selon Paul Kaba Thiéba, d’éradiquer  « la pauvreté et réduire les inégalités sociales ».

Gestion de la transition

L’intégralité de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Kaba Thiéba

« Le taux de croissance moyen enregistré au cours des dix dernières années (2006-2015) est de 5,5%, alors que le taux de croissance démographique au cours de la même période est ressorti à 3,1% par an. Avec un tel niveau de croissance du PIB, il nous faudra attendre 15 ans pour doubler le revenu par tête des Burkinabè« , note-t-il.

Le Premier ministre a enfin égratigné la gestion du gouvernement de transition, qui, à son avis, pourrait s’avérer un boulet dans quelques mois pour le nouveau gouvernement. « L’accroissement démesuré des charges courantes notamment des salaires, dégrade le ratio masse salariale sur recettes fiscales (49% en 2015 contre une norme UEMOA de 35% au maximum). Cette situation pourrait se dégrader davantage en 2016, compte tenu des engagements d’augmentations salariales accordées par le Gouvernement précédent (révision de la loi 13 de 1998, révision du statut des magistrats, des agents de la Douane, des greffiers et des agents de l’ASCE-LC, etc.)« .

Les défis semblent donc énormes pour l’équipe du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré. Mais son Premier ministre reste optimiste. « Mon Gouvernement est déterminé à se hisser à la hauteur des responsabilités à lui assignée au regard des aspirations légitimes du peuple, singulièrement de la jeunesse« , a-t-il déclaré.

Synthèse de Abdou ZOURE

Burkina24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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