Crise à l’ONATEL : Le SYNATEL rejette la faute sur la direction générale

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Le syndicat national des télécommunications (SYNATEL) accuse la direction générale « d’être à la base de la crise » qui secoue actuellement l’Office national des télécommunications (ONATEL). Les premiers responsables du syndicat l’ont fait savoir, ce mardi 27 septembre 2016, à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse.

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Face aux journalistes ce mardi, le SYNATEL s’est voulu on ne peut plus clair sur la responsabilité de la hiérarchie dans la naissance et le caractère persistant du mouvement d’humeur des travailleurs de la nationale des télécommunications.

« La direction générale est à la base de la crise » et ce, par « le mépris et le manque de considération » qu’elle affiche à l’endroit des travailleurs, a déclaré le secrétaire général du syndicat, Souleymane So.

« Ce mépris« , a-t-il expliqué, s’est traduit récemment par l’attitude du directeur général qui, deux jours avant l’entame du mouvement, « a décidé de s’absenter tout en refusant d’en donner les motifs ».

Une telle attitude ne laisse aucun doute, selon Souleymane So. Elle témoigne, a-t-il fait savoir, du refus de la hiérarchie d’aller au dialogue et, du même coup, de trouver des compromis pour une sortie de crise.

La privatisation de l’ONATEL, un mal

Dans sa déclaration, le secrétaire général du SYNATEL a affirmé que les conditions des travailleurs n’ont cessé de se dégrader, depuis que l’ONATEL est passée aux mains de Maroc Télécom.

Outre le manque de valorisation des compétences, explique-t-il, la réduction des effectifs depuis 10 ans a augmenté la charge de travail, qui, du reste, est rendue difficile à cause du manque d’outillages et de logistique. Aussi,  a-t-il relevé, « le salaire d’un travailleur marocain est 12 fois supérieur à celui d’un burkinabè ».

Les animateurs de la conférence de presse
Les animateurs de la conférence de presse

Mais au-delà de la condition des employés, c’est la nation toute entière qui fait les frais de cette privatisation. A ce propos dit-il, « bien qu’il détienne une part non négligeable du capital, l’Etat n’a aucune possibilité de contrôle des finances de l’ONATEL. Nous voulons ici attirer l’attention du gouvernement et de l’ensemble de la population qu’il y a fuite de capitaux ».

L’exemple qui illustre au mieux cela, ce sont les marchés passés, à gré, à des entreprises marocaines au détriment de celles nationales, a-t-il souligné, non sans préciser que dans sa politique récente, la direction générale s’est attachée « à remplacer les cadres nationaux par des Marocains ». La dernière victime en date étant, selon lui, le chef de service chargé du recouvrement.

Faut-il nationaliser l’ONATEL ? «Nous avons demandé un audit des dix ans de privatisation. Si cet audit a lieu et qu’il aboutit à une  nécessité de nationaliser la société, ce sera  au gouvernement d’en tirer les conséquences», a répondu Souleymane So.

Pas de trêve avant le dialogue

Interrogé sur la durée du sit-in observé par les travailleurs, depuis le 20 septembre dernier, le secrétaire général du SYNATEL a laissé entendre qu’elle se poursuivra, sauf si  la direction générale se résout à les écouter et à se pencher sur leur plateforme revendicative.

Tout en reconnaissant les préjudices causés par leur arrêt de travail, il dit également « interpeller la population à la compréhension ». A l’endroit des autorités de l’Etat, il a lancé un appel à la prise de responsabilités car, dit-il, « l’entreprise est en train de se vider de sa substance ».

Mamady ZANGO

Burkina24

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