Affaire Norbert Zongo : « Le juge s’y active » (Procureur du Faso)

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Cela fait 18 ans jour pour jour  que Norbert Zongo, Ernest Zongo, Blaise Ilboudo et Abdoulaye Nikiema ont été assassinés à bord de leur voiture à une centaine de kilomètres de Ouagadougou. Pour marquer leur indignation face à la longueur de l’attente judiciaire qui « fait honte »,  les associations de journalistes, de mouvements des droits de l’Homme et activistes ont procédé à un sit-in de 13 minutes en silence devant le palais de justice de Ouagadougou avant de remettre un mémorandum à la procureure du Faso.

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Il est 15h devant le palais de justice de Ouagadougou. Les organisateurs du sit-in donnent le signal pour treize minutes de silence pour marquer leur « indignation et protestation contre la lenteur judiciaire dans le dossier Norbert Zongo ».

« Tous sont là pour observer un sit-in silencieux devant le palais pour montrer qu’on n’a même plus de voix pour réclamer justice. Quand vous êtes dépassés par les évènements, vous ne dites plus rien. On est dépassé, on n’arrive plus à comprendre », explique Abdoulaye Diallo, coordonnateur du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ).

« Cela fait longtemps qu’on entend ce refrain »

Deux ans après que « le peuple burkinabè a fait le travail de l’insurrection pour enlever cet obstacle » suivi d’une « avancée très significative » sous la Transition, les participants au sit-in disent être là pour comprendre pourquoi malgré l’audition de trois présumés coupables, un procès n’a pas encore eu lieu.

La procureure du Faso Maiza Sérémé a promis exploiter le mémorandum co-signé par l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA), l’Union burkinabè des éditeurs de services de télévisions (UBESTV), le Réseau d’initiatives des journalistes (RIJ), Semfilms Burkina et le Balai Citoyen, qui lui a été remis. Cela en fait une promesse de plus qui résonne dans les oreilles de Jean Claude Méda depuis  le 13 décembre 1998. « Cela fait longtemps qu’on entend ce refrain », fustige le président du Comité de pilotage du Centre de presse.

Les participants au sit-in ont scotché leurs bouches en signe de protestation contre les atteintes à  la liberté d’expression. © Burkina24.

Les signataires ont signifié à la procureure que « le peuple attend autre chose » à savoir un « procès en bonne et due forme de ceux qui ont perpétré cet assassinat un 13 décembre 1998 à quelques 100 km de Ouagadougou à Sapouy ». Selon Maiza Sérémé, « le dossier évolue positivement ». Ce n’est pas ce qui peut faire contenir la colère  qu’Abdoulaye Diallo  a en lui depuis 18 ans maintenant.  La réouverture du dossier sous la Transition n’a rien changé à la donne. « On a eu des inculpations. On a eu une avancée. Il y a une rue qui porte son nom. On s’est dit, ’’on est dans le bon sens’’. Et puis subitement plus rien. Cela explique un peu cette indignation et colère », dit-il.

Dossier politique ?

« Bien sûr que c’est politique », juge le coordonnateur du centre Norbert Zongo. Aucun autre dossier, dit-il, n’a bénéficié d’autant d’expertises et d’autopsie. Il met la lenteur au compte de « seulement une mauvaise foi » du régime de Blaise Compaoré. « Et ce régime étant balayé », Abdoulaye Diallo attend enfin que justice soit rendue.

A en croire la procureure du Faso « le juge s’y active ». Même si, ajoute-elle, « le dossier n’est pas facile, connaît des hauts et des bas ». Mais rassure Maiza Sérémé, la recherche de la vérité se poursuit afin d’avoir un dossier « bien ficelé, afin qu’à l’audience il n’y ait pas de quiproquo » et que ceux qui seront reconnus coupables du forfait puissent répondre. Elle peut pour cela compter sur la « détermination » des signataires du mémorandum qui promettent tout faire « pour que ce dossier ne soit pas enterré ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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