Informer en temps de crise : De la nécessité d’un « recadrage » au profit des journalistes

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Le diagnostic fait par le Conseil supérieur de la communication à l’issue d’une série de rencontres de concertation avec les médias sur le traitement de l’information liée aux questions de sécurité dans notre pays, est  « qu’il faut un recadrage ». Pour mieux cerner les contours de la question, il est prévu à cet effet l’implémentation d’un programme dénommé « médias et sécurité » pour traiter des thèmes tels que le secret militaire.

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« Nous sommes tombés d’accord sur un diagnostic à savoir le traitement de l’information, aujourd’hui tel que nous le constatons dans les médias, pèche », a déclaré Natalie Somé, présidente du CSC à la sortie l’audience à elle accordée par le ministre de la sécurité, ce 3 avril 2017. Bien avant l’audience, a-t-elle fait savoir, « les journalistes ont reconnu qu’il faut un recadrage » lors des rencontres entre son institution et ces derniers. Il n’y a pas que les médias qui pèchent. Jeudi dernier, le ministère de la sécurité a dû procéder à travers un communiqué à couper court à la rumeur faisant état de risques d’attaques terroristes imminentes.

Le ministre de la sécurité Simon Compaoré a réagi sur le sujet. « Peut-être que certains font certaines choses inconsciemment. Ce n’est pas exprès et ça gâte beaucoup de choses. C’est pour ça, qu’il faut qu’on mette le doigt sur un certain nombre de dérapages et cela va nous permettre de cheminer ensemble et de réussir ensemble contre ceux qui veulent déstabiliser notre pays, s’installer au Burkina », analyse-t-il.

A ce sujet, et rejetant toute possibilité de capitulation contre cette tentative de déstabilisation, le ministre a déclaré que « pour cette opération, il faudra marcher sur nos cadavres », car dit-il, « on ne va pas se laisser faire ». Pour l’heure l’institution réfléchit sur comment recadrer pour pouvoir soutenir les efforts du gouvernement en matière de résolution du problème de sécurité.

La présidente du Conseil supérieur de la communication affirme de son côté ne « absolument rien » savoir sur ce que c’est que le secret militaire. Seuls les militaires, dit-elle, savent ce que contient le terme. Elle s’en remet au ministère de la sécurité avec l’espoir que de ce côté-ci, l’accès à l’information, celle qui peut être rendue publique, ne soit pas verrouillé.

Le ministre se dit prêt à répondre à toutes les questions qui relèvent de son département. « Tapez à ma porte. Quelques fois, vous allez être déçus. Ce n’est pas toutes les informations qu’on donne », lance Simon Compaoré aux journalistes. Ce fut également l’occasion pour Natalie Somé de rappeler ce que c’est que le « bon » journaliste. Pour elle, le bon journaliste, c’est celui, « qui pousse la roue du développement ».

En attendant, il est envisagé d’informer et de former les journalistes sur le sujet de la question sécuritaire afin qu’ils ne perdent pas de vue « des valeurs cardinales telles que le patriotisme, la solidarité, l’unité nationale et bien d’autres ».

Pour s’en assurer, annonce Natalie Somé, il a été convenu d’implémenter un programme d’urgence dénommé « médias et sécurité ». Selon les prévisions, il devrait être enclenché à partir du 14 avril. Ce programme vient ainsi s’ajouter à un autre en cours au ministère, où il est question de l’information en période de crise.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

'The vitality of a country can also be measured through that of its journalists'

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