Burkina: Accusé d’attouchements sexuels sur 2 fillettes, il risque deux ans de prison

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Sébastien L., le militaire français accusé d’attouchements sexuels sur deux fillettes de 3 et 5 ans depuis la piscine d’un hôtel de la capitale burkinabè et qui a reconnu les faits, risque deux ans de prison, dont dix-huit mois de sursis avec mise à l’épreuve.

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Le parquet du tribunal correctionnel de Paris a requis ce mardi 18 avril deux ans de prison contre l’auteur des agressions de deux fillettes âgées de 3 ans et 5 ans au moment des faits. L’accusé s’est dit « incapable d’expliquer » ses gestes.

Des gestes qu’il dit avoir commis sous le coup de l’alcool et du stress dû à sa mission. Une justification à laquelle la procureure n’accorde pas assez de crédit. Selon elle, « l’alcool ne peut tout expliquer ». Le procès dont le délibéré est attendu pour le 12 juin prochain, poursuit-elle, « n’aura pas permis de comprendre ce passage à l’acte » chez un militaire des forces spéciales. Elle a requis en outre une obligation de soins psychologiques pour le prévenu.

A la barre, l’accusé s’est dit « choqué » au regard des faits à lui reprochés.  Celui qui évoque des « trous de mémoire », tente de convaincre le jury qu’il n’est pas  « comme ça ». A l’en croire, « c’est un cauchemar depuis le début ». Comme pour se préparer au verdict, il a déclaré qu’il ne pourra « jamais oublier ça ».  Comme pour se référer à sa formation au sein des forces spéciales, il a déclaré qu’il aurait « préféré », qu’on lui dise qu’il a «  frappé quelqu’un ».

Cela pourrait expliquer que pendant l’enquête, il avait commencé par  nier les faits avant de les reconnaitre plus tard. A la barre, les avocates du prévenu  ont plaidé pour que leur client soit jugé tout en tenant compte du fait qu’il a « reconnu des faits », qu’il est sans « antécédent », qui « se soigne » et non « pas faire le procès des maux de l’armée ». Il faut noter en effet que bien avant ce cas-ci, environ un peu plus de deux mois avant, 14 soldats français de l’opération « Sangaris » et 5 casques bleus africains étaient accusés d’abus sexuels sur des enfants en Centrafrique.

En rappel, les faits remontent au 28 juin 2015, date à laquelle, le prévenu et un de ses collègues des forces spéciales déployées au Burkina dans le cadre de l’opération « Barkhane » ont rencontré une Française expatriée, venue se baigner avec sa fille et une autre enfant dans un hôtel de la capitale burkinabè. Après une journée passée à sympathiser (Sébastien L. jouant la plupart du temps avec les fillettes dans la piscine), elle avait convié les deux militaires chez elle.

Le lendemain de leur passage (la mère ayant surpris Sébastien sortant de la chambre de sa fille)  avait découvert une caméra portative GoPro oubliée par les visiteurs et contenant les images des attouchements sexuels sur chacune des fillettes. Elle avait alors dénoncé les faits à l’ambassade de France entrainant la suspension et le rapatriement des deux soldats. Si Sébastien s’est retrouvé seul à la barre, c’est que son collègue a été mis hors de cause lors de l’enquête.  Le verdict est attendu pour le 12 juin.

Synthèse de Oui Koueta

Burkina24

Source : Le Monde Afrique

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Oui Koueta

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