La CCVC Ouaga au MPP : « Les populations attendent de vraies solutions »

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Dans cette déclaration, la Coalition contre la vie chère section Ouaga interpelle le pouvoir sur la hausse des prix des produits de grande consommation.

Populations de la ville de Ouagadougou, organisons-nous au sein des CCVC d’arrondissements et des CDAIP de la ville de Ouagadougou et dressons-nous contre la dégradation de nos conditions de vie. 

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La situation nationale est marquée par le développement des mouvements sociaux consécutifs aux conséquences désastreuses de la gestion du pouvoir par les anciens nouveaux dirigeants. Plus d’un an après l’accès au pouvoir du MPP dont le slogan de campagne était : « Roch, la solution », les préoccupations des populations restent en l’état. La solution aux problèmes de logement, de santé, d’éducation, de chômage, de  famine, en un mot de vie chère et de mal gouvernance demeure une revendication permanente des populations des villes et des campagnes. Cette revendication, aucune intimidation, aucune menace ou même répression ne peut l’estomper tant que les solutions idoines ne seront pas trouvées.

Au constat, on est loin de ces solutions qu’attendent nos populations : la hausse des prix des produits de première nécessité les laisse totalement désemparées car aucune volonté de nos dirigeants de mettre un terme à cette surchauffe des prix n’est perceptible. Ainsi sur le marché on assiste impuissant à la valse des étiquettes sans que rien ne puisse justifier économiquement ces changements de prix d’une boutique à l’autre, du jour au lendemain. C’est une réelle gymnastique que les ménages et les consommateurs en général font pour survivre chaque jour, leur pouvoir d’achat n’évoluant pas à la même cadence que celle des prix.

 Le pain coûte actuellement 150 F pour 200g et celui de 180g au prix de 130 F a disparu des boulangeries.

Nonobstant le coût très élevé du kWh de la sonabel, la crise de l’énergie reste un phénomène permanent et atteint des pics en périodes de grande demande. La faillite dans la gestion de cette crise énergétique récurrente a connu, cette année, son paroxysme avec le mensonge éhonté sur la Brakina accusée d’être la cause du mal.

Que dire des coupures intempestives d’eau induisant des souffrances quotidiennes des femmes (corvée d’eau) de la ville de Ouagadougou et surtout ses périphéries dans cette période chaude ou les besoins en eau se sont accrus ? De Yagma dans l’arrondissement 9 à Wapassi dans l’arrondissement 7, les longues files d’attente autour des points d’eau sont souvent sources de bagarres entres les femmes qui souvent, y attendent depuis 48 heures au moins !

On est donc loin du slogan de campagne électorale du MPP « zéro corvée d’eau ».

Ainsi donc, pendant que les populations de la ville de Ouagadougou et ses environs font face à la dégradation sans cesse continue de leurs conditions de vie et de travail, les autorités n’ont autres choses à leur proposer que les illusions d’un PNDES, ce PAS mppiste, comme moyen de sortie de la misère. Mais comme tous les PAS, le PNDES n’apportera aucune solution aux problèmes majeurs des populations.

Il est utile de rappeler que le phénomène de la vie chère que nous connaissons aujourd’hui s’est installé et s’est développé au fur et à mesure de l’application de cette politique économique de soumission aux ordres de la Banque Mondiale et du FMI. La vie chère a pris racine avec les différents PAS ; les délestages intempestifs d’électricité et autres coupures et pénurie d’eau ne sont que les conséquences d’une gestion imposée par les Programmes d’Ajustement Structurel dont le maître mot est le remboursement intégral et à temps de la dette.

Peu importe si les populations meurent de soif, de faim ou de maladies ; qu’importe si nos enfants ne vont pas à l’école ; bref dans ce système, la vie de l’Homme ne signifie rien devant le remboursement de la dette contractée.

 La hausse du prix des produits de grande consommation ou de première nécessité (pain, riz, sucre, huile, sorgho, petit mil, lait, légumes, etc.), les coupures intempestives d’eau et d’électricité ne sont rien d’autres que la suite logique des choix politiques et économiques qui priorisent l’intérêt d’un petit groupe d’hommes d’affaires liés au système au détriment de l’intérêt du plus grand nombre.

C’est cela que certaines couches sociales ont compris et ne veulent pas accepter que l’on les sacrifie à l’autel des intérêts du libéralisme débridé et de l’impérialisme. Elles  développent des luttes puissantes et multiformes pour faire face à la vie chère et préserver ce qu’on pourrait appeler le minimum vital. Rentrent dans ce cadre les luttes de nombreux travailleurs salariés dans divers secteurs (santé, éducation, impôts et domaines, magistrature, inspecteurs et contrôleurs de travail, boulangeries et pâtisseries, action sociale, péages, sécurité pénitentiaire,  gestionnaire des ressources humaines, Industrie, Commerce et Artisanat , Economie et Finances, sécurité, etc.)

La Coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou, fidèle à son serment fondateur qui demeure la lutte contre les oppresseurs du peuple:

  • Dénonce l’immobilisme du pouvoir MPP qui a reconduit et poursuit les politiques d’asservissement perpétuel appelées PAS ou PNDES, pour la conduite desquelles ce pouvoir est prêt à affamer, assoiffer et laisser mourir les populations ;
  • L’interpelle sur la question cruciale qu’est la flambée des prix des produits de grande consommation, la vie chère en général; car les populations attendent de vraies solutions à ces problèmes lesquelles solutions passent par l’application de politiques cohérentes privilégiant les intérêts du pays en lieu et place de celles de soumission aux intérêts étrangers qui étranglent et tuent notre économie ;
  • Exige l’arrêt des coupures intempestives d’eau, d’électricité et la suppression pure et simple des pénalités de retard sur les factures d’eau et d’électricité ;
  • Appelle les populations de la ville à renforcer les CCVC, les Comités de Défense et d’approfondissement des Acquis de l’Insurrection Populaire (CDAIP) et à exiger de nos autorités la prise en compte effective de leurs préoccupations pressantes dont la vie chère qui ne sauraient faire l’objet de simples slogans de campagne pour se faire élire président, député ou maire et après, abandonner les populations à leurs sorts ;

Non à la hausse incessante des prix et à la paupérisation continue des populations de la ville de Ouagadougou !

PAIN ET LIBERTE POUR LE PEUPLE !

Ouagadougou, le 21 avril 2017

Ont signé pour :

    

  CCVC/Baskuy                                         CCVC/Bogodogo                                                          CCVC/Boulmiougou

Jean De Dieu OUEDRAOGO                              Frédéric D MANDI                                 Dominique YAMEOGO

CCVC/Nongremassom                                                                   CCVC/Signoghin

Gombila KABORE                                                Alain.O KOALA

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