Pratique de l’allaitement maternel : Constat à Koupèla, Zorgho et Ziniaré

publicite

Quel état nutritionnel peut-on dresser à Ziniaré, Zorgho et Koupèla ? L’allaitement maternel est-il une réalité dans ces zones ? Comment se porte la lutte menée d’arrache-pied par les autorités, personnes ressources, agents de santé et ONG/Associations partenaires ? Telles étaient entre autres les questions au cœur de la caravane de presse organisée du 7 au 8 juin 2017 par le Club des journalistes et communicateurs en nutrition et sécurité alimentaire (CJC/NSA) en partenariat avec la Direction de la nutrition.

La suite après cette publicité

Les avantages du lait maternel ne sont plus à démontrer. Depuis 1992, l’Alliance Mondiale de l’Allaitement Maternel (en anglais Alliance for Breastfeeding Action – WABA) organise la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM). La World WABA est un réseau international d’organisations et d’individus qui, estimant que l’allaitement maternel est un droit des femmes et des enfants, souhaitent protéger, soutenir et encourager ce droit.

L’alliance travaille en liaison notamment avec l’UNICEF et l’OMS, et organise, tous les ans, la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel. C’est l’occasion pour des organisations, des particuliers, des Etats, à travers le monde, de soutenir, encourager et protéger l’allaitement maternel. A l’origine pour soutenir la Déclaration d’Innocenti (1er août 1990), la SMAM est célébrée chaque année dans de nombreux pays. Elle a eu lieu en début de l’année 2016.

Au District sanitaire de Koupèla.

Sensibiliser à la mise au sein précoce avant même l’accouchement…

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays, l’a officiellement célébrée le lundi 5 juin 2017 à Zorgho en différé. Cette SMAM 2016 avait été reportée à plusieurs reprises. Le thème jugé d’actualité et retenu cette année est « Allaitement maternel, une clé du développement durable ».

Conformément à sa tradition, le Club des journalistes et communicateurs en nutrition et sécurité alimentaire (CJC/NSA) organise parallèlement chaque année une tournée dans la localité hôte ainsi que dans des zones environnantes. Du 7 au 8 juin 2017, le groupe de journalistes était à Koupèla, à Zorgho et à Ziniaré. Malgré des difficultés, lesdites localités présentent un bilan de santé assez positif en matière d’allaitement maternel.

A Koupèla, à en croire le Médecin Chef de District, Dr Mohamed Guinko, des supervisions sont réalisées sur la pratique de l’ANJE (Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant). La population de plus de 240.000 habitants bénéficie, selon lui, de conseils aux mères d’enfants de 0 à 6 mois.

« Nous insistons sur la mise au sein précoce avant même l’accouchement. Il s’agit de l’initiation précoce à l’allaitement maternel exclusif. Des activités de lutte contre la malnutrition sont aussi menées malgré le retrait de l’ONG LVIA qui a été contrainte d’orienter ses actions dans le Sahel », dit-il.

Le Médecin Chef de District de Koupèla, Dr Mohamed Guinko (A droite)

En termes de difficultés, malgré la construction de nouveaux bâtiments au sein du District de Koupèla par l’ONG IBFAN soutenue par Alive And Thrive, plusieurs autres locaux nécessitent des réaménagements. Quant à l’UNICEF et Plan Koupèla, ils interviennent notamment dans la sensibilisation, l’octroi de vivres et d’appareils médicaux.

L’ONG LVIA s’est également retirée de Zorgho. A fait savoir Clarisse Traoré, la responsable du Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN) du District sanitaire de Zorgho. « Actuellement 6 enfants malnutris sont ici. Quand l’enfant prend d’autres produits en dehors de la prise en charge normale, cela prolonge sa durée dans le centre. Malgré les sensibilisations, des parents n’encouragent toujours pas leurs enfants basculés dans la malnutrition à suivre correctement les traitements », fait-elle savoir.

Combattre les idées reçues…

La sortie du Club de journalistes en nutrition a pris fin à la Direction régionale de la santé du Plateau Central à Ziniaré. Foi du Chef de service de la lutte contre la maladie, Dr Dominique Kiéma, près de 65% des femmes pratiquent l’allaitement maternel exclusif dans le Plateau Central.

Visite au Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN) du District sanitaire de Zorgho.

Par ailleurs, insiste-t-il, « très souvent, les causes de la malnutrition se situent au niveau communautaire. La malnutrition est un nid de maladies. Toute maladie qui passe, passe par l’enfant devenu ainsi vulnérable ». Il pense que, malgré les acquis, il faut continuer dans les sensibilisations et combattre les idées reçues car, déclare-t-il, les firmes de substituts du lait maternel bataillent également à leur niveau pour encourager l’utilisation du lait artificiel qu’elles produisent et commercialisent.

Il faut rappeler que la SMAM vise notamment à stimuler la prise de conscience par tous de l’allaitement maternel exclusif comme norme pour le développement et la croissance du bébé, encourager l’intégration d’une éducation en matière d’allaitement et des pratiques alimentaires correctes pour les enfants à tous les niveaux d’éducation formelle et informelle, impliquer l’ensemble des acteurs dans des actions concrètes, fournir des outils pour une éducation appropriée aux différents âges et encourager l’intégration de l’allaitement maternel dans les jouets et jeux pour enfants.

Noufou KINDO

Burkina 24

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×