Energies renouvelables: L’UE et la France accusées d’ingérence dans l’Initiative africaine

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L’Organisation africaine de la société civile, comprenant 200 associations africaines, a indiqué, dans une courrier non datée, ressentir une « profonde inquiétude concernant les efforts de l’Union Européenne et de la France pour détourner l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables ».

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« C’est un projet mis en place par et pour les Africains » avait déclaré le ministre égyptien de l’Environnement Khaled Fahmy, en décembre 2015, une semaine après le lancement de l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (Arei). À en croire la lettre de l’Organisation africaine de la société civile, signée par 183 associations venant de 36 pays du continent, le projet serait en passe d’être confisqué par les Européens.

Lancée en décembre 2015 au cours de la COP21, l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables, Arei, avait reçu la promesse de « 10 milliards de dollars pour soutenir l’installation de 10 GW d’énergies renouvelables sur le continent à l’horizon 2020. À terme, l’objectif de cette initiative est de soutenir l’installation de 300 GW d’énergies renouvelables d’ici 20230 », explique Jeune Afrique.

«L’intégrité et la promesse de l’Arei d’éclairer les Africains est gravement menacée par les efforts de l’Union Européenne et de la France pour pousser l’adoption prématurée et indue de ‘leurs’ projets, et de leurs tentatives d’utiliser l’initiative pour servir leurs intérêts », a dénoncé l’organisation africaine de la société civile.

Selon Jeune Afrique « la lettre reproche d’abord à l’UE et à la France d’avoir annoncé publiquement la sélection de 19 projets d’énergies renouvelables, d’un coût total de 4,8 milliards d’euros, qu’elles ne financeront qu’à hauteur de 0,3 milliard d’euros ». Par ailleurs, « selon les organisations de la société civile, l’UE et la France auraient forcé l’adoption de ces projets, malgré les objections de certains pays et institutions africains, et auraient imposé leurs experts techniques afin de conformer les objectifs de l’Arei avec les intérêts européens », explique le magazine panafricain.

La lettre de l’organisation africaine de la société civile estime que « ces ingérences soigneusement planifiées dans les institutions africaines menacent non seulement la capacité de l’Arei à développer de nouvelles capacités d’énergies renouvelables, mais elles questionnent aussi l’indépendance des organisations à gouvernance africaine, Union Africaine incluse ».

En plus d’exiger une  « transparence totale des actions de l’Initiative et la suspension des 19 projets adoptés, afin de les étudier selon les critères de l’Arei », les signataires de cette lettre ont demandé à l’UE et à la France de renoncer à leurs tentatives de glaner des sièges au Conseil d’Administration de l’Arei.

Pour ces leaders, cette initiative devrait être gérée et mise en place par et pour les Africains comme l’avait déclaré le ministre égyptien de l’Environnement Khaled Fahmy, en décembre 2015, une semaine après son lancement.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU                                                                                                                                     Burkina24                                                                                                                                                                      

Source: Jeune Afrique

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