Côte d’Ivoire : Y a-t-il problème au sein de la coalition au pouvoir ?

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Les tensions au sein de la coalition au pouvoir, le Rassemblement des Houphouetistes pour le Développement et la Paix, RHDP, longuement démenties par son directoire, tendent à être confirmées avec le développement de l’actualité de ces derniers jours marqués par la suspension de plusieurs cadre du parti d’Henri Konan Bédié, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont notamment son neveux, Niamien N’Goran de son poste d’inspecteur général d’Etat et Jean-Louis, porte-parole de son parti et anciennement président du Conseil Général de la région du Hambol, Centre-Nord ivoirien. Pendant ce temps, ce nettoyage opéré par le parti d’Alassane Ouattara, le Rassemblement des Républicains (RDR), n’épargne, pour autant pas les cadres proches du chef du parlement ivoirien depuis le lancement du mouvement, Union des Soroistes, le samedi 8 juillet dernier dans un hôtel à Abidjan, la capitale économique de la Cote d’Ivoire.

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Le duo tant élogieux et maintes fois vanté par les cadres du Rassemblement des Républicains (RDR) et du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), les deux grands alliés au pouvoir, 6 ans après l’exercice du pouvoir montrer des rimes au point où le menu servit à l’opinion, semble aux allures de règlements de comptes et de dégoût de cohabitation.

Pour d’aucuns, à 3 ans de la prochaine présidentielle ivoirienne prévue pour Octobre 2020 et au moment où le débat sur l’alternance et la succession du Président Alassane Ouattara suscitent des passions, les ambitions de ces acteurs de la vie politique ivoirienne auraient déjà fini de convaincre sur la fragilité de cette alliance. Niamien N’Goran, Inspecteur General d’Etat par ailleurs, vice-président du PDCI, jouit d’une filiation très proche d’Henri Konan Bédié, le patron du parti.

Il a été limogé ce mercredi 13 juillet de ses fonctions à la présidence ivoirienne, et ce, à sa « grande surprise » alors qu’il pensait rencontrer le chef de l’exécutif ivoirien, Alassane Ouattara en vue de lui remettre son rapport annuel. Il est donc demis de ses fonctions d’Inspecteur Général d’Etat qu’il occupe depuis 2011 en raison de sa défaite à « Daoukro lors des législatives de Décembre » 2016 dernier, lui justifie Alassane Ouattara.

Pour des observateurs, il n’y a rien à dire, le mal est maintenant profond et les tensions également palpables entre le Rassemblement des Républicains (RDR) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), les deux grands alliés au pouvoir, et leurs chefs respectifs, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. En plus de Niamien N’Goran, Jean-Louis Billon a été également suspendu de la tête du Conseil régional du Hambol (Centre-nord) pour « dissensions graves ».

« Le PDCI aura un candidat en 2020. Et ce sera le candidat unique du RHDP »

Mi-juin dernier, Henri Konan Bédié accordait une interview au magazine Jeune Afrique dans lequel abordant l’inévitable sujet de la succession d’Alassane Ouattara en 2020, a indiqué que son parti, « le PDCI aura un candidat en 2020. Et ce sera le candidat unique du RHDP ». Cette déclaration aura suffi pour assister à une levée de bouclier des plus spectaculaires au sein du parti d’Alassane Ouattara.

« Bédié nous doit beaucoup. En 2015, nous aurions gagné même sans son soutien. Si le PDCI a encore des places au sein du pouvoir, c’est grâce à nous, il devrait plutôt nous remercier », a estimé un des responsables du RDR.

Visiblement, les filleuls d’Henri Konan Bédié payeraient le prix d’un certain rapprochement entre ce dernier et Guillaume Soro qui se voit en l’ « Emmanuel Macron » de la Côte d’Ivoire en 2020. D’ailleurs, il était invité, le samedi 08 juillet dernier au premier congrès ordinaire de La République en Marche (LAREM, parti au pouvoir en France la suite de laquelle, il déclarait sur les réseaux sociaux  avoir causé « avec ceux qui ont fait le changement » en Hexagone.

Henri Konan Bédié et Guillaume Soro se sont rencontrés, très récemment à Paris, à deux reprises en seulement une semaine. Et à chaque fois, rien n’a filtré de ces entrevues, raison de plus pour susciter le courroux des dignitaires du parti d’Alassane Ouattara qui ont maille à partir avec Guillaume Soro et ses proches plus que déterminés à prouver que le chef du parlement ivoirien à 48 ans n’est pas aussi pressé qu’ils le pensent encore moins trop jeune comme il l’estime.

« Nous sommes le RDR et le RDR est un corps vivant. On nous a piqués, nous sommes réveillés »

Amadou Soumahoro, le Secrétaire Général par intérim du RDR, en début de semaine dans les colonnes du journal affilié à sa formation politique, a annoncé le réveil du parti. «Nous sommes le RDR et le RDR est un corps vivant. On nous a piqués, nous sommes réveillés», a-t-il prévenu.

Les représailles de cadres proches de Guillaume Soro ne vont alors pas tarder à tomber avec les limogeages, pratiquement en série du député Soro Tiorna Alphonse et Mamadou Traoré respectivement de leurs postes de conseiller du Premier Ministre Gon Coulibaly, et de Conseiller technique au ministère en charge de la Femme et de la Solidarité.

Kouame L.-Ph. Arnaud KOUAKOU                                                                                                                  

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