Phase II du PNSR : Vers l’implication des organisations paysannes

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Les organisations paysannes (OP) veulent s’impliquer dans l’élaboration de la phase II du Programme national du secteur rural (PNSR). L’Etat aussi souhaite cette implication. Les deux parties échangent par conséquent pour trouver la meilleure manière d’atteler les charrues aux bœufs.

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La mise en œuvre de la phase I du PNSR a connu des « faiblesses », avoue Dr Amadou Sidibé, secrétaire permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles (SP/CPSA). Cela parce que les organisations paysannes n’ont pas été impliquées dans son élaboration. Or, avance-t-il, « c’est pour elles » que ce programme est conçu.

C’est donc pour ne pas commettre les mêmes erreurs que le gouvernement burkinabè  a décidé d’inclure suffisamment les OP dans la formulation du PNSR II, a-t-il dit à l’ouverture de l’atelier de restitution des conclusions de l’atelier régional de renforcement de la dynamique d’implication des OP au processus de formulation des Programmes nationaux d’investissement agricole pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) de seconde génération au profit des acteurs non étatiques, ce 20 juillet 2017.

L’atelier, organisé par la Confédération paysanne du Faso (CPF),  a pour but, explique Marc Gansoré, représentant le président de l’organisation, de renforcer les capacités des OP et des organisations de la société civile (OSC) intervenant dans le secteur agricole. Cela afin de leur permettre de « contribuer efficacement à la formulation du PNSR au niveau national et dans les régions ». Les participants feront connaissance, entre autres, des conclusions d’un atelier organisé à Cotonou sur la dynamique d’implication des OP et des OSC dans la formulation des PNIASAN.

Des participants à l’atelier

L’aspect régionalisation semble tenir à cœur au SP/CPSA. Il est même « capital », selon ses termes, car il permettra à chaque région d’être dotée d’un PNSR spécifique et de faire un bilan annuel de ses investissements dans le secteur agricole.

Mais en attendant d’y arriver, les organisations paysannes doivent être impliquées dans la formulation de ces programmes. Leurs aspirations et priorités doivent y être répertoriées ou, en un mot, affirmer  leur «place dans le dispositif institutionnel », comme l’a indiqué Marc Gansonré.

« Si nous étions suffisamment évolués, c’était les OP elles-mêmes qui devaient formuler leurs programmes d’investissements », a commenté Dr Amadou Sidibé. Néanmoins, dans l’ambition d’atteindre cette étape, « nous ferons tout notre possible pour que les OP soient impliquées », s’est engagé le SP/CPSA.

Le Secrétaire exécutif du ROPPA (Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest), Ousséni Ouédraogo, a appelé les OP à jouer aussi leur participation à travers la concertation et la formulation de propositions. Il a également insisté sur la nécessité de l’implication de tous les acteurs, y compris les consommateurs, pour contribuer à l’émergence du secteur agricole burkinabè.

A titre d’exemple, il a proposé que les Burkinabè se tournent résolument vers la consommation des produits burkinabè.   Car, est-il convaincu, «tant que nous allons continuer avec cette dynamique de choix de consommation basé principalement sur les produits importés, nous allons continuer à enfoncer [nos producteurs] dans l’endettement, dans la pauvreté (…) ».

Abdou ZOURE

Burkina24

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