Burkina : L’élaboration d’une politique nationale de sécurité se dessine

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Le forum national sur la sécurité intérieure prévu du 24 au 26 octobre 2017 n’est pas « une foire » encore moins du « populisme ». Le ministre de la sécurité était face à la presse ce mardi 3 octobre 2017 pour défendre l’initiative soutenue par l’Union européenne à travers le Projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure du territoire (PARSIB) dont le but est de parvenir à établir un diagnostic complet de la situation de la sécurité en vue de déterminer des axes stratégiques pour l’élaboration d’une politique nationale de sécurité.

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Le « lien inextricable entre développement et sécurité » commande « un examen public plus rigoureux des systèmes de sécurité ». C’est convaincu de cela, a expliqué le ministre de la sécurité que le gouvernement a procédé au lancement du programme d’urgence de 455 milliards pour le Sahel début août 2017.

En optant de tenir le forum national sur la sécurité qui sera axé sur « la nécessité d’une réforme du secteur de la sécurité », l’exécutif veut « garantir la paix et la sécurité pour un développement durable au Burkina Faso ». Dans sa démarche, le gouvernement peut compter sur l’Union européenne qui vient en appui au ministère de la sécurité par la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure du territoire (PARSIB) avec pour objectif « d’accompagner l’Etat Burkinabè dans la lutte contre le terrorisme et de contribuer à la préparation de la réforme du secteur de la sécurité intérieure ».

Le forum national de 523 participants sera précédé de pré-fora de 200 participants dans les 13 régions (15-19 octobre) et réunira toutes les intelligences, tous les points de vue, capter tous les ressentiments à la base comme au sommet afin de mieux baliser le chemin sécurité, est évalué à hauteur de 155 millions de francs CFA.  Simon Compaoré fonde l’espoir que ces rencontres préliminaires régionales permettront de susciter une large consultation des populations sur les problématiques de sécurité en leur permettant de donner leur perception sur l’offre de sécurité et de proposer des solutions qui répondent à leurs attentes.

La synthèse de ces propositions sera présentée au cours du forum avec pour but d’enrichir les conclusions d’une enquête menée par le Centre de gouvernance démocratique (CGD) sur les besoins de sécurité de la population. Certes l’armée, la police, la gendarmerie, les autres corps paramilitaires ont reçu pour formation, le maniement des armes et sont les premiers à être envoyés sur le terrain.

« Aujourd’hui, explique le ministre de la sécurité, cette nouvelle situation (le terrorisme, l’extrémisme violent) commande que même le dernier des Burkinabè qui se trouve à Logobou (localité située à environ de 500 km de la capitale) qu’on tende l’oreille pour l’écouter. On a à apprendre des communautés. C’est pourquoi nous ferons en sorte que ce forum ne soit pas le forum des intellectuels uniquement ou de ceux qu’on appelle les spécialistes de la sécurité. Il faut associer intimement les populations ».

Pour autant, se défend-t-il, réunir autour de la table, chefs coutumiers, religieux, commerçants,  hôteliers, taximen « ne veut pas dire que c’est une foire » encore moins « faire du populisme ». Au contraire, poursuit-il, « c’est le cadre idéal pour que tous ceux qui ont quelque chose et qui pensent que ce qu’ils ont peut nous faire avancer, qu’ils aient l’opportunité de le faire »

Mais, « il n’y aura pas seulement que des Burkinabè » autour de la table pour réfléchir sur l’offre sécurité à fournir. La « contribution des yeux extérieurs » est également attendue. En effet, les Nations Unies envoient les quatre experts dont la suédoise Maria Appelblom, experte de la réforme de la police, cheffe des forces de police en attente de l’organisation.

Ils seront rejoints par trois  experts de l’USAID et des experts belges. Aux côtés des participants nationaux, ils apporteront leur expertise avant et lors du forum pour « faire un diagnostic complet de la situation de la sécurité en vue de déterminer des axes stratégiques pour l’élaboration d’une politique nationale de sécurité ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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