Lilian Thuram au chevet de 178 nouveaux migrants burkinabè de retour de la Libye

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Lilian Thuram est impliqué dans la lutte contre la ségrégation au travers de sa fondation éponyme. Ce jeudi 14 décembre 2017, l’ancien international français était au chevet de nouveaux migrants burkinabè de retour volontaire de la Libye.

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Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2017, 178 migrants, dont 19 femmes, 2 femmes enceintes et 11 mineurs, ont été accueillis à l’Aéroport international de Ouagadougou. L’âge moyen de ces jeunes est de 30 ans. Il s’agit de la 4e vague de migrants burkinabè ayant pris l’initiative de rentrer au bercail « dans la dignité humaine ».

Organisé par les autorités burkinabè et l’agence onusienne pour les migrations (OIM) avec l’appui de l’Union européenne, ce retour volontaire s’inscrit dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) de migrants.

Les retournés volontaires ont été conduits sur le site d’hébergement du Centre d’accueil d’urgence de Somgandé, situé en périphérie Nord de la Capitale, où ils seront hébergés avant d’être redirigés vers leurs régions d’origine.

Il faut noter que ce retour volontaire de migrants est organisé en collaboration avec le ministère des affaires étrangères ainsi que celui de la solidarité nationale. De janvier 2017 à ce jour, le Burkina a enregistré 707 migrants retournés volontairement du « Pays de Kadhafi » sur un total de 1738 migrants de 2012 à maintenant.

Lilian Thuram aux migrants : « Soyez fiers de vous »

« Certains policiers s’adonnent à la vente de migrants comme esclaves. Ils déchirent toutes tes fiches et réclament de l’argent. Si tu n’en as pas, on te met en prison. On t’oblige en te chicotant d’appeler tes parents pour qu’ils envoient de l’argent. Pourtant, dès qu’ils (les policiers) apprennent que l’OIM doit intervenir, ils font semblant de s’occuper bien de vous pour un bout de temps.

Et dès que l’OIM repart, l’enfer reprend pour les migrants qu’ils capturent. Je regrette énormément d’avoir perdu tout ce temps en Libye. Je n’y repars plus et je déconseille quiconque d’aller en Libye car c’est l’enfer qui l’attend », a confié une migrante rencontrée au Centre d’accueil de Somgandé.

L’ancien footballeur français, Lilian Thuram, était au chevet des 178 Burkinabè retournés volontaires de la Libye ce 14 décembre à Ouagadougou. Avant que l’ancien joueur de Parme et de la Juventus ne prenne congé des migrants, il leur a laissé un message : « Soyez fiers de vous. Soyez fiers de votre histoire. Vous imaginez le courage que vous avez jusqu’à aller affronter des policiers ? ».

Le courage des migrants reconnu…

Le sportif d’élite qui soutient qu’« il n’y a qu’une seule race, la race humaine et qu’on est tous de la même famille », estime qu’il faut arriver à questionner les politiques avec ces sujets. « On a vraiment besoin de leur soutien. S’ils nous soutiennent, on ne va pas aller se tuer dans la Méditerranée. Il y a des gens très bien instruits parmi nous. Mais ils manquent de moyens et se trouvent contraints d’aller se faire maltraiter ailleurs », s’est exprimé Bertrand Traoré, également migrant.

Lilian Thuram était au centre en compagnie de l’artiste-musicien engagé, Didier Awadi, tous deux présents à Ouagadougou dans le cadre du Festival Ciné Droit Libre. Pour ce dernier, ils sont venus rencontrer les principaux concernés de la migration et essayer de comprendre le phénomène. « On a pu discuter avec quelques frères qui nous ont expliqué un peu de leur parcours. Pour moi, c’est ça qui est important. Parce que si on doit faire un plaidoyer et parler à leur nom, il faut qu’on sache de quoi on parle. Ils ont vécu des choses », a dit Didier Awadi.

Le rappeur sénégalais a reconnu que les migrants ne pourront jamais dire individuellement tout ce qu’ils ont vécu en terre libyenne. Mais, qu’une fois qu’ils comprendront, ils pourront faire de telle sorte que ceux qui peuvent les aider le fassent. Le message principal délivré aux migrants, c’est le courage qu’ils ont pour affronter ces problèmes. « Si on met tout ce courage au profit de son pays, on peut se développer et développer le pays », est convaincu Awadi.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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