Atteinte de l’ODD 6 au Burkina : Des recommandations à Ouagadougou
Débuté le lundi 19 février 2018, le 7e atelier d’échanges et de renforcement des collectifs africains de la société civile du secteur de l’eau et assainissement organisé par le Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG) en collaboration avec Eau Vive Internationale, la Coalition Eau et Sanitation and Water for All, s’est clôturé dans la soirée du 21 février 2018.
Les participants venus de 10 pays de la Sous-région (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) et de la France ont présenté au Ministère de l’eau et de l’assainissement les résultats de leurs réflexions.
L’Objectif du Développement Durable (ODD) 6 ambitionne principalement l’accès universel et équitable à l’eau potable et à l’assainissement pour tous d’ici à 2030. Pour y parvenir, les acteurs de la société civile ont réfléchi sur le thème « Contrôle citoyen pour l’atteinte de l’ODD Eau et Assainissement » et ont élaboré des messages à l’attention des hautes autorités du pays.
Le choix de ce thème s’inscrit dans leur volonté de continuer à renforcer la place et le rôle de la société civile dans les avancées pour le secteur, et de faire que les États remplissent leurs engagements à travers les actions de plaidoyer et d’interpellation.
Présent à la cérémonie de clôture et de restitution, le représentant du ministre de l’eau et de l’assainissement, Simon Sankara a écouté les résultats de l’atelier. Ainsi, pour la société civile du secteur de l’eau et de l’assainissement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, représenté par André Zogo du Benin, les défis de l’accès à l’eau potable sont encore énormes en dépit des efforts engagés par les gouvernements.
Par ailleurs, il exhorte les gouvernants à se mobiliser fortement pour l’atteinte des objectifs de l’ODD 6. « La société civile appuie les Etats à respecter les engagements et à aller plus loin dans les réalisations. Les citoyens sont là pour s’assurer que des politiques publiques, efficaces et pérennes soient mises en œuvre pour l’atteinte de l’ODD6 », ajoute André Zogo.
Il aussi mentionné qu’il est essentiel que les gouvernements rendent compte des progrès, via des systèmes de redevabilité, qui intègrent toutes les parties prenantes, et dont les recommandations sont appliquées.
En ce qui concerne spécifiquement le Burkina Faso, la société civile eau et assainissement a tenu à présenter quelques-unes de leurs attentes spécifiques afin que les engagements pris par le gouvernement soient effectifs.
Les attentes spécifiques sont notamment l’inclusion de la société civile dans le processus de dialogue et de suivi de la mise en œuvre sur l’ODD 6 et dans les réunions afférentes. Également une hausse du budget alloué au secteur de l’eau et de l’assainissement qui est en baisse.
Selon elle, la baisse du budget alloué au secteur de l’eau « contredit directement les ambitions du gouvernement ». Aussi la société civile interpelle à la sensibilisation des populations à la gestion des eaux usées : « en Afrique subsaharienne, 90% des eaux usées sont rejetées dans la nature sans traitement ».
Le représentant du ministre de l’eau et de l’assainissement, Simon Sankara a tenu à rassurer la société civile de la prise en compte des revendications. Aussi, dit-il, « nous ne travaillons pas l’un contre l’autre mais l’un pour l’autre ».
Rappelons que le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré s’est engagé à éradiquer la corvée d’eau d’ici 2020 et à améliorer les conditions d’assainissement pour 80% en milieu urbain et 50% en milieu rural.
Priscille Jinette BANSE (Stagiaire)
Burkina 24
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