CAREN s’intéresse à la régulation du numérique en Afrique

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Parce que le secteur a « considérablement évolué » depuis la dernière révision en date du cadre règlementaire des communications électroniques en 2009, l’Union européenne a convenu d’envisager un réexamen des textes en la matière. Ce qui a été fait en juin dernier. Pendant trois jours dans la capitale burkinabè, venus des quatre coins du continent et d’Europe pour la Conférence Africaine sur la régulation et l’économie numérique (CAREN), les acteurs vont statuer sur la régulation et la législation du secteur des communications électroniques.  

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« L’espace terrestre est maîtrisé à travers les différents textes. L’espace aérien est maîtrisé mais l’espace numérique existe aujourd’hui. Les territoires numériques existent aujourd’hui. Comment les réguler ? », interroge Tontama Charles Millogo, président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) du Burkina Faso.

Pour répondre à la question, « l’eau, l’électricité et aujourd’hui le numérique [faisant] partie des services de base indispensables pour le développement socio-économique d’une nation », l’organe de régulation  et TELECOM ParisTech réunissent à Ouagadougou académiciens, techniciens et acteurs de la société civile afin de discuter autour des thématiques liées à « ces évolutions technologiques qui s’imposent à nous ».

La conférence, prolongement des formations en régulation de l’économie numérique qui se tiennent à Ouagadougou et à Paris depuis 2005, rassemble ainsi l’ensemble des acteurs africains et internationaux intéressés par les questions liées à la régulation et à l’économie numérique sur le continent.

Au cours des soixante-douze heures de réflexion, les participants à la conférence sur la régulation et l’économie numérique statueront sur les enjeux et risques de la numérisation de l’économie numérique et de la société, l’usage des réseaux sociaux. « Les Technologies de l’information et de la communication évoluent très vite (…). Le numérique efface tout ce qui est notion d’espace géographique. Donc ce n’est pas à l’échelle d’un pays que nous allons arriver à mettre en place des outils performants », soulève l’ingénieure informaticienne Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, ministre burkinabè du développement de l’économique numérique et des postes.

« On perçoit mal encore la révolution, la métamorphose, que crée actuellement le numérique », analyse l’enseignant chercheur Laurent Gille, à TELECOM ParisTech. Et pourtant, formant socle de la dernière révolution industrielle, « elle est considérable » dira-t-il avec une « Afrique (qui) voit enfin décoller son économie, avec des hoquets certes, mais avec toutefois une solidité qui étonne le monde ».

En chemin vers le ’’tout numérique’’, « le défi, déduit l’ingénieure informaticienne, c’est d’arriver à canaliser, à baliser, de mettre des stratégies, des textes, des outils en place pour baliser de telle sorte que l’évolution technologique puisse réellement servir et puisse nuire le moins possible ».

« L’eau, l’électricité et aujourd’hui le numérique font partie des services de bases indispensables pour le développement socio-économique d’une nation »

L’inclusion financière grâce au numérique, l’essor du commerce électronique, la contribution du numérique au développement, les effets macroéconomiques du numérique, la transformation de la régulation du numérique, les contenus et données personnelles face au numérique, l’économie et régulation de la monnaie électronique ne sont pas en reste au cours de cette conférence qui a pour pays invité d’honneur la Côte d’Ivoire.  

 « Ces transformations extrêmement rapides obligent les acteurs du numérique à repenser totalement leurs modèles économiques », oriente le professeur émérite à TELECOM ParisTech tout en invitant les régulateurs à « préparer le bon terreau de ces innovations » que sont l’Internet des objets, l’administration électronique, le big data et l’intelligence artificielle.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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